Le pensionnaire

Le 20 février 2010

 

«en souvenir des victimes des pensionnats indiens»

 

Au début du XXe siècle, une sordide loi obligea les enfants autochtones vivant au Canada à fréquenter des pensionnats dirigés conjointement par le gouvernement fédéral et par les Églises anglicane, catholique, presbytérienne ou unie. Mais cette ferme volonté d’assimilation causera des débordements de toutes sortes qui auront des impacts catastrophiques sur plus de 150 000 jeunes âgés entre six et quinze ans, déracinés pendant dix longs mois par année de leur famille et leur communauté. Aujourd’hui, les rescapés encore vivants des 200 pensionnats amérindiens dispersés un peu partout au pays.

À partir de nombreux témoignages et documents patiemment recueillis, l’auteure Chantale Potvin a façonné un personnage fictif qui, dès son jeune âge, est enlevé de force à sa famille et envoyé dans un pensionnat.  Là, constamment victime de sévices et de négligences, il se retrouvera à la merci des autorités responsable.

Tout premier roman traitant sur ce sujet brûlant, Le Pensionnaire est une œuvre qui en dit long sur le sort réservé aux jeunes Amérindiens de l’époque et en souvenir des victimes des pensionnats indiens. Ce texte cru jette une lumière supplémentaire sur la situation actuelle des peuples autochtones. En effet, l’héritage laissé par les pensionnats amérindiens a contribué à empirer des problèmes sociaux qui persistent toujours dans de nombreuses communautés aujourd’hui, comme l’a reconnu lui-même le gouvernement Harper à la fin du printemps 2008. Car ce système archaïque des pensionnats indiens avait deux principaux objectifs, soit celui d’isoler les enfants en les soustrayant à l’influence de leurs foyers, de leurs familles, de leurs traditions et de leur culture, puis de les intégrer par l’assimilation dans la culture soi-disant dominante, celle des Blancs.

 

 

Née en 1969 au Lac-Saint-Jean, Chantale Potvin enseigne le français à la Cité étudiante de Roberval depuis 1994, suite à l’obtention d’un baccalauréat en enseignement de l’UQAC.  Parallèlement, elle rédige nombre d’articles pour des publications autochtones de Mashteuiatsh et de Sept-Îles. Hormis le Journal Le Quotidien pour lequel elle a collaboré de 1998 à 2004, elle a également publié des textes dans plusieurs autres revues et journaux, dont La Semaine, Sentier, chasse et pêche ainsi que la revue littéraire XYZ. Sa vie a été remplie d’expériences et de voyages et depuis une terrible maladie survenue en 2002, ses jours sont meublés de passions. Fortement impliquée dans sa communauté au point de vue scolaire, environnemental et social, cette mère de deux enfants a mérité au fil des ans plusieurs prix et distinctions.

 

Prix suggéré : 14.95 $
186 pages

www.jcl.qc.ca