Le 25e Gala Artis 2010

  Le 26 avril 2010

«Une soirée de grandes émotions et quelques belles surprises! »

 

 

C’est dans le cadre du 25e gala Artis, présenté au Monument National, que le nouveau système de votation pour les diverses nominations a été mis à l’épreuve. Un sondage téléphonique à la place des votes chez Tim Hortons, a permis de mieux répartir les statuettes et les nominations cette année. Ainsi, sept trophées sont donc allés à des artistes de TVA, cinq à Radio-Canada, un à Télé-Québec, un à LCN, et même un à VOX. Plusieurs personnes nouvelles se sont vu attribuer des nominations comme Mitsou, Maxime Denommée, Guy Nadon, David Boutin et Pascale Nadeau. Également, plusieurs artistes qui ne s’attendaient pas du tout à gagner ont eu la surprise d’être récompensé par exemple Patrice L’Écuyer qui bien qu’en étant rendu à son 19e trophée n’avait pas gagné depuis plusieurs années. Anne Dorval, encore sous le choc de son trophée pour son rôle dans le film de Xavier Dolan, n’en revenait pas qu’on pense à la récompenser pour son rôle dans les parents.

Bref de belles surprises et des résultats plus équitables cette année!

 

 

LE GALA

Pour ce qui est du gala en lui-même, dans l’ensemble, ce fut une réussite. Beaucoup de place aux remerciements chaleureux, remplis d’émotions, de bons mots pour les familles et les conjoints. Des blagues également de la part de Louis-José Houde et de Guy Jodoin qui a détendu l’atmosphère. Un petit manque de jugement par contre des organisateurs, qui a été souligné par Guy Jodoin justement, soit de présenter le prix pour l’artiste animation jeunesse à 22h20… ?!

Pour ce qui est de l’animation, les Grandes Gueules, fidèles à eux-mêmes ont fait une grande place à l’humour, aux sketchs préenregistrés et aux hommages. Les moments forts à mon avis, ont été le numéro d’ouverture, avec le retour dans le temps dans les séries qui ont marqué les derniers 25 ans, les clips souvenirs des anciens galas, où l’on s’est amusé à revoir le jeune matou, la jeune Laurence Leboeuf, les coiffures, les émotions, les habillements. Également, le numéro en chanson de Robert Charlebois et celui avec Garou, Claude Dubois et cie, furent très remarqués.

Cependant, de faire un numéro country avec Manon Bédard pour faire du yodle avec le nom des nominés a semblé plutôt déplacé et voire même gênant. Elle a effectivement un talent marqué pour ce type de chanson, par contre, cela n’avait pas sa place ce soir-là.

Le numéro de fermeture avant la fin aussi a semblé ne pas être à sa place, c’est le cas de le dire. Je l’aurais remis à la fin du générique. Le numéro des présentations des pages Facebook a manqué de tonus et a semblé mettre mal à l’aise certaines personnes. Mais, de présenter un numéro avec le magicien Luc Langevin fut une très bonne idée de même que de faire présenter un prix par nos pionniers de la télévision, fut un moment de génie.

De voir un gala qui ne s’écarte pas dans le temps fut un réel bonheur, car en fait, après presque 3 heures, on avait vraiment hâte que cela se termine. Il est à souligner que c’est très intéressant de ne savoir le nom des nominés pour la personnalité de l’année qu’au début du gala. Et que Véronique Cloutier l’emporte avec Patrick Huard, c’est doublement une surprise et une belle marque d’affection pour ces deux grands noms de la télévision québécoise.

 

Dans la salle de presse

Voici les gagnants et leurs commentaires que j’ai recueillis pour vous dans la salle de presse :

Marina Orsini (Lance et compte) rôle féminin téléséries québécoises : « Je suis vraiment contente, mais j’ai été prise de court. Je ne pensais pas que mon prix était le premier dans le gala. J’aurais voulu féliciter les actrices en nominations avec moi, car ce sont des actrices que j’adore. L’équipe technique aussi qui a travaillé sur le grand duel, juste de faire mon maquillage pour le rôle, cela prenait quatre de travail… Suzie aussi cela fait 25 ans qu’on la connaît. Je comprends pourquoi les gens la considèrent comme une sœur, une mère, une fille. C’est comme si c’est un membre de notre famille qui tombait malade. »

Marc Messier (Lance et compte) rôle masculin téléséries québécoises : « Moi, je me spécialise dans les choses de longues durées, d’après ce que je peux comprendre. Si on pense à Broue, à Lancer compte, la p’tite vie, les boys aussi… Dans Lancer compte, c’est intéressant de jouer un couple qui vit des épreuves. J’aime mon personnage, c’est une espèce de héros tragique, c’est un gagnant. Il lutte, se bat et finit par triompher au bout de la ligne… Dans le film Lancer Compte que l’on tourne présentement, c’est un drame sportif, et l’équipe vit un deuil, une reconstruction, car on perd la moitié de l’équipe. »

Guy A. Lepage (Tout le monde en parle) Animateur de magazines culturels et talk sow : « Quand tu as trois nominés dans ton métier cela veut dire que le public aime les trois. C’est hot d’avoir été choisi par le public. Si je gagne bien c’est la cerise sur le sundae… Cela me demande 70 heures par semaine pour faire Tout le monde en parle. Et pendant les six mois où j’entre au couvent pour faire Tout le monde en parle, je demande à tous mes amis, à ma famille, oubliez-moi pendant six mois et si vous vous cassez la jambe, allez vous-même à l’hôpital, car je ne pourrai pas être là avec vous. Je suis accaparé par mon travail et c’est pour cela que j’apprécie cette récompense pour mon travail… Je remercie toujours mon équipe, car à la télévision et au cinéma, c’est un travail d’équipe. Tu n’es jamais meilleur que le maillon le plus faible de ton équipe. Tu ne peux pas être bon tout seul à la télé… Je félicite TVA après les pressions qu’ils ont eu, d’avoir accepté de changer le système de votation. C’est très honorable de leur part.»

 



Patrice L’Écuyer (Squelettes, moment de vérité, union fait la force) animateur d’émissions de jeu : Je lui ai demandé si c’est plus stressant d’animer un gala ou d’être en nomination dans un gala « C’est bien plus stressant et intimidant d’être en nomination que d’animer un gala. En plus, cette année, je ne m’y attendais tellement pas de gagner, la compétition était forte et cela fait plusieurs années que je n’ai pas gagné… et bien qu’on ne s’habitude jamais de gagner, quand cette fois-ci on a nommé mon nom, je n’y croyais pas. Je me suis dit, si je me lève, je vais avoir l’air d’un cave. Je me suis tourné vers mon épouse pour m’assurer que j’avais bien entendu. Je m’étais préparé un texte, mais ce n’est pas ce dont j’ai parlé.  »

Denis Bouchard (Annie et ses hommes) rôle masculin téléromans québécois : « J’étais tellement émue tout à l’heure que je n’ai pas dit la moitié de ce que je voulais dire… J’ai une relation d’amour extraordinaire avec ce personnage-là… Avec Guylaine, cela ne se terminera pas de sitôt, cela fait 20 ans. On joue ensemble au théâtre présentement. Il y a une douce complicité entre nous, pas seulement avec Annie et Hugo, et on a beaucoup de plaisir à jouer ensemble. On se complète. On est comme Abbott et Costello, Laurel et Hardy. Un jour tu rencontres la personne qui fit avec toi. Et pour moi, c’est Guylaine. Ensemble, cela va tout seul. On a du fun, on se comprend, alors pourquoi je me priverais de ce plaisir là. C’est certain qu’on va continuer à se trouver des rôles ensemble.  »

Jean-Luc Mongrain (Mongrain) animateur d’émissions d’affaires publiques : « Je suis vraiment excité, car après une absence de quelques mois, un an et demi en fait, les gens me disent Jean-Luc on est content que tu sois de retour. C’est une belle marque d’affection. Les gens reconnaissent que je ne suis pas dans le champ. Ils apprécient que je puisse dire tout haut ce qu’eux pensent tout bas. C’est comme cela que je l’interprète en fait…Dans le fond, on fait un métier comme tout le monde, mais on le fait devant une fenêtre et donc les gens nous voient. Mais dans la vie, il y a des gens qui font de grandes choses dans l’anonymat. On n’opère personne dans la tête nous autres ici. On ne sauve pas des vies, on ne travaille pas à l’usine à la sueur de notre front. On fait juste notre métier, avec passion et ardemment. Et si les gens le reconnaissent c’est merveilleux.»

 



Gino Chouinard (Salut bonjour!) animateur d’émissions de services :Il parle de l’arrivée du web versus son émission. « Les gens nous regardent beaucoup au bureau sur le web. Peut-être qu’un jour on sera avec une équipe réduire et qu’on transmettra sur le web. Ce n’est pas une télé sur le web, mais on n’est pas loin de cela en fait… Est-ce que je ferais toujours de l’animation ou autre chose? En tout pas, pas comédien, car ce n’est pas ma force, mais producteur, oui cela un jour j’aimerais ça. Je pense que j’ai des capacités pour le faire. Mais pour l’instant, j’ai trop de plaisir, de fun pour changer de chapeau.  »

Sophie Thibault (TVA Nouvelles) animatrice de bulletin de nouvelles : En parlant de sa magnifique robe aux couleurs de la statuette. « Je l’ai trouvé en Floride, d’un couturier français il parait… En parlant de tous ces divers objets que le public m’envoie, une des choses les plus bizarres que je reçois ce sont des roches, des boites de roches. Un homme qui adore les roches m’en envoie régulièrement… C’est merveilleux, car au fil des ans, il y a des téléspectateurs qui sont devenus de mes amis, des gens extraordinaires, que je peux découvrir.»

Anne Dorval (les parents) rôle féminin téléromans québécois : « Je me sens vraiment comblée, c’est un beau printemps. Je ne m’y attendais pas. J’étais convaincu que ce serait Guylaine. Je suis euphorique. » En comparant le prix que vous avez eu pour le rôle dans le film de Xavier Dolan et celui-ci pour les parents, lequel préférez-vous ? « Ce sont deux prix qui ne se comparent pas. De l’amour c’est de l’amour et cela on n’en a jamais assez de l’amour. Alors quand on en reçoit, on dit merci. C’est très touchant. Et pour toutes les fois où l’on voit des choses qui sont dites pas très glorieuses à notre sujet et que cela nous jette à terre, mais des moments comme aujourd’hui viennent combler et briser les doutes qu’on a à notre propre sujet. »


Marie-Claude Savard (BoxeRock) animatrice d’émissions de sports : « Là ce soir, il fallait que ça sorte. Je sais que des gens vivent ce genre de chose un peu partout et là, j’avais le goût de le partager. Demain, cela va faire trois semaines que ma mère est décédée, et mes deux parents sont partis jeunes à 60 ans, et ce, en l’espace de 18 mois. J’ai été leur aidante naturelle, j’ai continué à travailler, je n’ai pas pris de longues pauses. Et au travail les gens m’ont démontré beaucoup de latitude. Les gens partout m’ont démontré beaucoup de compréhension et je pense que c’est cela qui m’a permis de me laisser aller.»

Éric Salvail (Dieu Merci!) animateur d’émissions de variétés ou de divertissements, blaguait beaucoup dans la salle de presse. En parlant de son récent passage au Verdict, il dit : «Je suis un perfectionniste, heureux angoissé, sensuel » Je pense que c’est vrai. Mais plus sérieusement il mentionne ceci : « C’est mon quatrième trophée en ligne. Celui-ci je le dédie à la personne avec qui partage ma vie depuis deux ans. Car ce n’est pas facile de vivre avec Éric Salvail… Je suis content que les gens choisis pour voter au sondage téléphonique pensent à moi et qu’ils apprécient Dieu Merci et apprécient le travail que j’y fait. »

Louis-José Houde (Ici Louis-José Houde) artiste d’émission d’humour : «  C’est mon premier trophée artis, je suis très content et surpris, car l’émission n’est plus en onde depuis un bon moment déjà. Et en plus, cela n’a duré que deux saisons, 26 épisodes. J’ai dû arrêter, car je trouvais cela trop de faire des spectacles et la télé. Je ne voulais pas être moyen dans les deux, j’ai préféré être juste bon dans les spectacles. Et en plus maintenant j’ai le cinéma qui m’accapare aussi. Je tourne un autre film cet été avec Émile Gaudreault qui l’écrit et le réalise.»

 


Guy Jodoin (Tactik) artiste d’émissions jeunesse accompagné de sa fille Mégane : « C’est certain que j’ai été très surpris de gagner. Je ne me voyais pas là honnêtement. J’imagine que c’est parce que mon nom est connu et qu’on récompense l’ensemble de mon œuvre aussi. Parce qu’honnêtement, Stéphane Bellavance c’est lui qui est là très présent et Yan England aussi est à sa place là aussi, avec les deux filles qui sont montantes aussi. Pour moi, je croyais que j’avais passé mon tour. J’ai déjà eu un trophée pour Galaxy, mais pour Tactik, là je ne pensais pas… C’est Mégane ce soir qui mérite ce trophée. On le partage ensemble. Pourquoi elle ? Car elle est un bulldozer cendrillon. Une jeune fille douce, mais déterminée. Elle a fait récemment un spectacle de violon devant deux cents personnes, qu’elle a travaillé seule, sans professeur.» J’en ai profité aussi pour parler à Mégane pour lui demander ses impressions sur la soirée et voir si elle voudrait suivre les traces de son papa : « J’ai beaucoup aimé cela la soirée, la remise des prix c’est impressionnant et le tapis rouge aussi. Moi, j’aimerais plutôt faire un autre métier, celui d’architecte. »

Patrick Huard Personnalité masculine de l’année : « C’est sûr que j’ai d’autres projets que je voudrais faire pour la télé, de produire, écrire et mener au complet. J’ai aussi un projet de film avec ma compagnie qui porte le nom de ma fille Jessie Films. C’est elle-même qui a dessiné le logo avec une dessinatrice. Elle avait 6 ou 7 ans à l’époque… C’est sûr que j’aimerais aussi faire Bon Cop Bad Cop 2 demain matin. Malheureusement, il y a des gens impliqués qui le voient différemment. Et c’est tellement complexe que je ne peux pas en parler. »

Véronique Cloutier Personnalité féminine de l’année : C’est une Véronique très émue et déstabilisée qui s’est présentée à la salle de presse pour les photos et entrevues. Cependant, avant même la première entrevue, elle a dû sortir de la salle pour un petit moment et je n’ai malheureusement pas eu la chance de lui reparler, puisque le retour à Québec était imminent pour mon photographe et moi. Alors, on peut juste imaginer que Véronique a apprécié cette grande marque d’affection du public.

Et maintenant, le mot de la fin de la part des Grandes Gueules : « On voudrait dire bravo aux gagnants pour leurs remerciements. Je pense qu’il faudrait les faire laminer et les garder pour d’autres galas à venir. Tout le monde était touchant, pertinent. Il y avait toujours quelque chose de fort qui ressortait des remerciements… Animer ce gala, c’est le contrat le plus fou à accepter, mais en même temps, quand tu vois la réaction des gens et le  résultat des numéros qu’on a imaginé il y a plusieurs moins et on se dit que cela valait la peine de le faire. C’est comme un accouchement, tu te dis plus jamais…puis tu recommences.  »

Pour voir plus de photos de ce fameux tapis rouge, veuillez aller sur ce lien :http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/834372

Félicitation aux gagnants! 
À l’an prochain !

Pour plus d’information sur la Soirée : http://tva.canoe.ca/emissions/galaartis2010/

 

Crédit photos: Benoit Roy