Éric Lapointe à Expo-Québec

Le plus grand rocker québécois avait le sourire aux lèvres toute la soirée!
 
Quel show-man! C’est vendredi 27 août qu’Expo-Québec a probablement atteint sa plus grande foule, pour ses spectacles sur la scène Belle Gueule. De un, la température était au rendez-vous et de deux, le public était convié à une prestation du légendaire Éric Lapointe. Tôt en après-midi, un petit groupe de fans se sont amassés devant la scène pour attendre leur idole. Cette fois-ci, seule la section VIP comportait des chaises et les handicapés ont été placés sur le côté de la scène plutôt qu’en avant comme aux spectacles précédents. Tout le reste du parterre, les gens devaient être debout, ou bien s’installer dans les gradins. Dès 20 h, plus des trois quarts de la place était remplie et les gens continuaient de se chercher un endroit pour bien voir. Et quel public! Des familles avec leurs jeunes de 7-8 ans qui tripaient autant que leurs parents, des rockers invétérés, avec blousons de cuirs et tatous, même des personnes âgées se sont déplacées, car la musique d'Éric Lapointe est universelle. Elle fait partie de nous, les Québécois depuis si longtemps. Pendant que les gens attendaient, vers 19 h 30, on a entendu pétarader une moto, signifiant l’arrivée d’Éric sur les lieux. Les gens dans les gradins ont réussi à voir Éric,par-dessus les hautes clôtures en arrière-scène. On sentait les gens fébriles. À 20 h 30, pendant 5 minutes, les gens ont scandé son nom Éric! Éric!… Puis il est apparu avec son band !
 
Il débute avec Laisse-moi pas guérir, puis les malheureux, de l’album Ma peau. Il semble être en pleine forme. Il s’adresse au public en disant : « À soir ça me tente en chriss… ». Et cela parait. Tout au long de la soirée, on le voit rire avec ses boys sur la scène. Plusieurs fois, il s’adresse au public en leur demandant de chanter avec lui, ou de taper des mains. Il se dit « chanceux et privilégié de faire ce métier et d’être à Québec ce soir. » Il prend les preuves d’amour avec beaucoup de joie, le sourire aux lèvres toute la soirée. Et le public est séduit. Plusieurs personnes lui lancent même des objets sur la scène, comme une gerbe de fleurs, lors de la chanson Un beau grand slow, et d’autres objets divers, qu’il ramasse à l’occasion, puis va les porter vers l’arrière de la scène pour les conserver. Puis, lorsqu’il entame sa chanson Mon ange, il mentionne qu’avec la nouvelle qui est sortie dans les magazines ces jours-ci, cette chanson prend une tout autre dimension. (Mélanie Chouinard sa conjointe est enceinte).   
 
 
Sur la scène, on a une vraie ambiance de show rock. Des jeux de lumière époustouflants et de la fumée à profusion tapissent la scène. Parfois, on a peine à voir évoluer les musiciens en arrière-scène. Cependant, Éric donne beaucoup de place à ces derniers pour démontrer leurs talents avec leurs instruments. Ainsi, tour à tour, les 7 musiciens ont leur moment de gloire avec un solo de guitare, de base ou de batterie. D’abord, Steve Hill nous fait un solo de guitare fulgurant de plusieurs minutes, pendant qu’Éric va se changer, après la chanson Le screw. Pour cette chanson, Éric mentionne que dans les festivals plutôt familiaux il se fait souvent demander de ne pas la jouer, mais il la fait quand même. Puis, lorsqu’Éric raconte ses nombreux souvenirs de jeunesse à vouloir chanter du Styx, il laisse une grande place à son chanteur Rick Hugues.  À eux deux, ils recréent à merveille le duo Lapointe/Deyoung One hundred years from now. Également, lors de la chanson Le boys blues band, le batteur donne des sueurs au public, avec son solo endiablé de batterie, où s’allient des jeux de lumière comme des éclairs dans le ciel. Magnifique!
 
 
Avec ses 7 musiciens, Éric nous a fait faire le tour de ses plus grands succès, avec entre autres La bartendresse, Terre promise, Motel 117.. Il nous a déchainé son Coupable et ses autres hits très rocks comme Bobépine, Marie Stone et Loadé comme un gun. Lors de son premier rappel, Éric chante On commence à s’quitter puis la chanson des Boys. C’est au cours de cette chanson qu’un gars en première rangée, Steve, lance sa calotte des Nordiques à Éric, qui la porte alors fièrement, au plus grand plaisir de la foule qui hurle de délire. En deuxième rappel, le tout se termine avec Qu’est-ce que ça peut ben faire et N’importe quoi. Au total, 23 chansons dont deux rappels, pour un spectacle de plus de deux heures. C’est ce qu’on appelle une vraie belle soirée!
 
 
Crédit photos : Pascal Dumas