Un samedi-famille Télé-Québec au Musée de la civilisation

 
Dans le cadre d’un samedi-famille Télé-Québec au Musée de la civilisation, les fans de l’émission Tactik ont pu rencontrer 3 jeunes comédiens de cette populaire série. Frédérique Dufort (Dalie), Pier-Luc Funk (Samuel) et Aliocha Schneider (Carl) se sont présentés sur la scène du hall du musée à 13h30 devant une foule de plus de 200 jeunes avec leurs parents. Afin d’apprendre à mieux connaître les personnages de cette série, Samuel et Carl ont été jumelés avec deux jeunes filles du public, pour participer à un jeu-questionnaire sur l’émission. Dalie a pour sa part été responsable de donner des conséquences à l’équipe perdante. Après chaque question, le comédien de l’équipe n’ayant pas répondu correctement devait avoir une conséquence (relever un défi) du genre : imiter un personnage masculin de la série, raconter une anecdote du plateau de tournage, etc.… Par la suite, les trois comédiens ont répondu aux questions du public, il y a eu des tirages de prix de présences et une séance photos et signatures. Un magnifique après-midi passé en compagnie de ces jeunes passionnés du métier d’acteur, que demander de mieux?
 
Ainsi, on a appris que Pier-Luc a 15 ans et est présentement en secondaire IV. Il est un ardent improvisateur et on a vu une belle démonstration de son talent au cours de l’après-midi, puisqu’il n’a pas cessé de faire rigoler le public avec ses anecdotes, ses répliques loufoques et ses pitreries durant le jeu-questionnaire. Frédérique, pour sa part, a 16 ans. Elle est en secondaire V et, bien qu’elle a débuté dans le métier à 7 ans, elle désire ardemment continuer dans ce domaine, mais elle s’ouvre des portes pour d’autres métiers, comme la littérature, au cas où… Aliocha, quant à lui, est en Arts et lettres au CEGEP et il a 17 ans. Pour sa part, le métier de comédien n’est qu’une partie de ce qui l’intéresse dans les arts. Il a un projet d’écriture présentement avec Pier-Luc, et il espère un jour pouvoir le réaliser et jouer dedans. Au Québec, on a cette opportunité de toucher un peu à tous les métiers et il entend bien en profiter.
 
 
En avant-midi de cette même journée, j’ai eu la chance de rencontrer ces 3 jeunes comédiens, au restaurant La Table, au rez-de-chaussée de l’hôtel PUR, à Québec, pour une entrevue avec eux.
  
Tactik a reçu deux prestigieux prix au Gala des Prix Gémeaux 2010, qui avait lieu le 19 septembre dernier. La série a remporté le prix de « Meilleure émission jeunesse – fiction », ainsi que le prix de « Meilleure réalisation jeunesse fiction – Stéphane Joly ». Étiez-vous présents à la remise de prix?  
 
Pier-Luc :« On y était à la remise de prix en après-midi, car c’est à ce moment que les émissions jeunesse étaient en nomination.» (Aliocha était absent, il était en tournage).
 
Comment avez-vous trouvé cela, aller au gala et gagner?  
Frédérique « On y était l’an passé aussi, mais cette année, on a gagné. Les gens avaient plus accroché à la série vu que cela fait deux ans. Quand on a gagné pour meilleure réalisation, on était tous dans la salle à se réjouir. Et ils ont gardé le prix de la meilleure émission jeunesse pour la fin, alors quand on a gagné, il y avait toute une fierté. Et on s’est fait entendre dans la salle. »
 
Pier-Luc « Toute l’équipe de Tactik était vraiment fière de ses nominations. On était présent, dans le moment. Quand on gagnait, on sentait vraiment l’énergie dans la salle. Cela paraissait vraiment que ces prix avaient de l’importance pour nous. »
 
 
Vous êtes rendus à 17, 16 et 15 ans et bientôt, vous devrez céder votre place à d'autres, plus jeunes, dans l’émission…
Frédérique : « Là il y a de nouveaux personnages qui entrent, c’est sûr qu’on va commencer à passer la puck comme on dit. On va leur donner plus d’espace, pour éventuellement atténuer nos personnages. Pour continuer l’histoire, il faut une évolution. »
 
Pier-Luc « C’est normal, l’émission évolue à mesure que le public la regarde. On ne peut pas toujours suivre les mêmes personnages. On passe à une autre génération, puis une autre. Des personnages s’en vont, d’autres arrivent. »
 
Aliocha « Mais en même temps, je trouve cela cool de rester, même si on a moins de présence. On est en background par exemple et on nous voit vieillir. »
 
Aliochaton personnage est très haïssable. Comment te ressemble-t-il ou est-il très différent de toi?
Aliocha « On est tous capable d’être haïssable, quand on n’aime pas quelqu’un. Je suis capable d’être haïssable si je le veux, ou d’être bête avec quelqu’un. C’est moi qui choisis de ne pas l’être dans la vie. Mais comme c’est ce qu’on me demande de faire pour mon personnage, je le fais »
 
 
Pier-Luc, sur la page de Tactik, on apprend que tu es un grand fan d’improvisation et que tu es même très bon. Est-ce que tu voudrais un jour jouer dans la LNI?
Pier-Luc « J’ai commencé l’impro en secondaire II et c’est moi et un ami qui avons créé l’équipe d’impro à mon école. On a vraiment eu la piqûre. Je me suis mis à jouer aussi l’été, pendant l’année et même avec des équipes collégiales. C’est sûr que plus tard, quand je vais être assez vieux, je vais faire le camp de la LNI et j’espère être choisi, car l’impro c’est vraiment un univers dans lequel je suis à l’aise. Si je peux continuer le plus longtemps possible, je vais le faire. »
 
Est-ce qu’on vous demande parfois ce que vous voudriez qui arrive à vos personnages? Frédérique. « C’est rare qu’on nous demande cela. » Alors moi je vous le demande. Que voudriez-vous qui leur arrive à votre personnage?
« J’aimerais que mon personnage évolue surtout et prenne de la maturité. »
 
Aliocha « Comme nous on prend de la maturité, forcément à l’écran, on voit que notre personnage aussi en prend. On a déjà eu un meeting où on a fait du brainstorming au tout début, pour dire comment on voyait nos personnages. Aussi, sur le plateau, parfois si on voit qu’il y a quelque chose qui cloche (c’est rare que ça arrive, mais), alors on peut donner notre avis »
 
Pier-Luc « Les auteurs de Tactik trouvent cela intéressant de savoir ce que nous, on pense de la série. Ils prennent notre point de vue, mais ils ne vont pas nécessairement écrire le show juste avec ce qu’on dit, mais ils peuvent s’en inspirer. Aussi parfois, si on voit quelque chose qui ne marche pas, on peut en parler avec le réalisateur ou l’auteur, Vincent Bolduc qui est sur le plateau, et ils sont bien ouverts à rendre cela plus réaliste parfois avec nos commentaires. »
 
 
 
Une journée comme aujourd’hui au musée avec vos fans qu’est-ce que cela représente pour vous?
 
Pier-Luc, « Ça me fait bizarre de voir que le monde est impressionné de nous voir. Nous, on se sent très proche du public. On est content qu’ils soient là et aiment l’émission. On fait tellement le plus beau métier du monde, je sais que le monde aimerait être à notre place, mais dans la vie de tous les jours, quand je suis dans ma chambre, il n’y a rien d’admirable, je suis dans ma chambre comme n’importe qui. Un docteur sauve des vies et nous on lit des textes et on joue des personnages. Le docteur n’a pas autant de feedback que nous. Je le sais qu’on est important auprès des jeunes et qu’on les aide à passer à travers des choses difficiles et qu’on leur fait beaucoup de bien. »
 
Frédérique : « En plus, c’est bizarre, on a quasiment le même âge qu’eux. De savoir qu’ils sont fans, c’est bizarre, j’ai 15 ans et ils admirent ce que je fais. Certains voudraient me ressembler et je trouve que c’est un gros poids sur les épaules quand tu y penses, surtout à cet âge-là. Ils ont 2 ou 3 ans de moins que moi la plupart du temps. Et plusieurs personnes se déplacent de loin pour venir nous voir dans des activités comme celle au musée. Ils veulent nous rencontrer et viennent de loin pour le faire… Mais, en dehors de mon travail, je reste moi-même, je vois mes amis comme tout le monde. » 
 
Aliocha : « Le truc c’est quand on est sur le plateau, on est face à caméra, avec les techniciens, alors on n’a pas de feedback direct des jeunes. Tandis que là, on arrive là-bas et de les voir enthousiastes comme cela, de voir qu’ils aiment cela, ça nous montre qu’on est sur la bonne voieOn va à l’école et on travaille en même temps, c’est beaucoup de sacrifices qu’on doit faire, mais on le fait, car c’est une passion. C’est pour cela que la réponse du public est importante. On sait qu’on ne fait pas cela pour rien, on sait que cela a de l’impact ce qu’on fait. La récompense qu’on a, c’est de savoir qu’on leur a apporté quelque chose et surtout qu’il y a des messages qui sont transmis dans Tactik et de savoir que ça passe, alors c’est beau. »
 
 
La série jeunesse Tactik est une idée originale de Vincent Bolduc et Alex Veilleux. Elle est présentée à Télé-Québec du lundi au vendredi à 18 h 30 et en rediffusion à midi le lendemain.
 
 
 
 
crédit photos : Philippe Moussette