Roch Voisine et sa tournée Americana Quebec Tour

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Pour deux soirs seulement, les 27 et 28 février 2011, Roch Voisine est à Québec, à la Salle Albert-Rousseau, dans le cadre de sa tournée québécoise Americana Quebec Tour qui a débuté le 14 février dernier et trouvera son point culminant le 3 juin prochain, lors de son concert au Centre Bell à Montréal.
 
Pour célébrer ses 25 ans de carrière, Roch Voisine retrouve le Québec et son public qui ne l’a jamais quitté. Dans la salle, ce sont les gens de 40 ans et plus qui, majoritairement applaudissement chaudement le retour de ce chanteur qu’ils ont tant acclamé en français, il y a plusieurs années. Tandis que les plus jeunes se dandinent sur leur siège en découvrant ces chansons d’une autre époque.
 
Accompagné de 8 musiciens, dont Réjean Lachance et Christian Péloquin aux guitares et Nathalie Bonin au violon, Shawn Sasyniuk, Chris Colepaugh, Éric Sauvé (pianiste), Daniel Boivin (bassiste), tous vêtus de noir, Roch Voisine, tel Johnny Cash s’est présenté sur scène élégamment habillé de noir avec bottillon pour ajouter au look country. Il ne manquait que le chapeau.
 
Avec sa guitare, la plupart du temps, Roch Voisine chante avec entrain et amour ces mélodies du Sud-ouest américain. Presque toutes les chansons de son album Américana se retrouvent dans le spectacle. Du Ring of Fire de Johnny Cash, au Suspicious Mind d’Elvis, en passant par le très populaire Crazy de Patsy Cline,  et le légendaire Always on my mind de Willie Nelson,  tout y est pour donner au public une bonne dose de plaisir en revisitant les classiques des racines du country américain. Mais l’Amérique c’est plus que les États-Unis, alors Roch nous émeut par son hommage à ce Canadien Neil Young et son heart of gold à l’harmonica. Ce fut un des beaux moments de la soirée. Et que dire de son éloge pour Willie Lamothe et son Mile après Mile. L’on voit bien que Roch Voisine a un profond respect et amour pour ces chanteurs légendaires d’une autre époque. Mon coup de cœur dans ce spectacle va cependant à la chanson Take me home de John Denver, qui demeure ma préférée de la soirée.
 
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Très à l’aise sur scène, décontracté, Roch Voisine entrecoupe ses chansons d’anecdotes assez comiques par exemple sur son passage à titre de commentateur des jeux Olympiques. Il se remémore aussi avec nous son enfance bercée par la Soirée canadienne et le Ranch à Willie. On sent que Roch est détendu, accessible et en parfaite harmonie avec ses musiciens. Sa voix chaude et riche s’agence très bien aux mélodies qu’il a choisi de reprendre à la sauce contemporaine, sans pour autant en changer la saveur. Un pur délice!
 
Naturellement, il en profite pour donner des versions bilingues de certaines chansons, comme That’s how I got to Memphis, If I were a carpenter, Let it be me popularisée par les Everly Brothers mais créée avant par Gilbert Bécaud, etCity of new orleans que les gens connaissent plus en français (Salut les amoureux) qu’en anglais et ils s’en donnent à cœur joie pour chanter avec lui.
 
C’est sur Ode to Billy Joe que les musiciens ont pu laisser aller leur fou et jouer plusieurs solos, pendant que notre chanteur adulé a pris une pause bien méritée pour l’entracte.
 
En tout, un spectacle de 2 heures, rempli d’un joyeux mélange de Folk, Country et Rock and roll et la voix claire de Roch réussi à traverser les époques pour bien s’agencer à tout ce qu’il chante. À cela s’ajoute un éclairage en parfaite harmonie avec le ton des chansons et 5 écrans en arrière-scènes présentent des vidéos pour agrémenter le plaisir visuel.
 
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Pour terminer le spectacle, Roch y va de rock endiablé pour faire danser le public, avec Pretty Woman, puis lors du rappel, il reprend seul sur scène Perce les nuages(de Paul Daraîche), pour revenir casser la baraque ensuite avec tous ses musiciens sur Jean-Johnny Jean, I’m a Believer et Johnny B. Goode.
 
Fort du succès de ce premier album, le deuxième volet de sa trilogie Americana arrivera sur le marché québécois vers la fin mars, début avril.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
crédit photos : Pascal Dumas