Louise Lecavalier à l’Usine C – Children & A Few Minutes of Lock

Louise Lecavalier, figure iconique de la danse contemporaine, reconnue sur la scène nationale et internationale, présente CHILDREN et A FEW MINUTES OF LOCK à l’Usine C. Créé en résidence et coproduit par l’Usine C, ce spectacle, coup de cœur du dernier FTA, revient à Montréal après avoir été acclamé au Canada, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, en Turquie, au Brésil, en Espagne, en Belgique, au Royaume-Uni et en France. En compagnie de Patrick Lamothe et Keir Knight, au sommet de son art, celle qui a été l’égérie d’Édouard Lock, interprète des chorégraphies de Nigel Charnock et d’Édouard Lock. Une chance unique de voir et de revoir cette immense artiste.

En première partie, Louise Lecavalier et Patrick Lamothe, sous la direction de Nigel Charnock, explorent l’enfance et sa douce folie dans la pièce Children. Avec la fougue qu’on leur connaît et une énergie tout aussi électrisante que sensible, ils dansent sur les musiques de Leonard Cohen, Maria Callas, Janis Joplin, Miles Davis, Richard Desjardins et bien d’autres. Des premiers pas de l’homme au désir lascif qui rapproche deux corps, ils dansent le mouvement d’un couple, entre coup de foudre et coups durs. Tour à tour jubilatoire, endiablé, féroce, ludique, enfantin et désespéré, Children se vit comme un moment magique bouleversant et d’une rare beauté.

A Few Minutes of Lock, offert en deuxième partie, se veut une incursion dans le souvenir, celui des dix-huit années de Louise Lecavalier chez La La La Human Steps. Sur les guitares électriques d’Iggy Pop, Lecavalier et Keir Knight interprètent trois des plus beaux duos créés par le chorégraphe Édouard Lock, extraits de 2 et d’Exaucé/Salt. Revoir Lecavalier danser du Lock, c’est revoir cette fragilité abritée dans un corps d’acier, cette exécution si précise, cette vitesse, cette technique insurpassée, cette passion qui nous atteint et nous fait chavirer. «Une délicatesse et une énergie, un risque, encore, et une finesse qui prennent au ventre. » (Le Devoir)

photo: courtoisie