Le samedi 23 juillet 2011, j’ai eu le privilège d’assister au spectacle Zarkana du Cirque du Soleil présenté au Radio City Music Hall de New-York
(voir ma critique dans la section « spectacles » du site). Après le spectacle, Cassiopée, qui en partage la vedette avec Garou, a eu la gentillesse de me rencontrer et de m’accorder cette entrevue exclusive…
Gilles : Cassiopée, depuis le début de l’aventure Zarkana on entend beaucoup parler de Garou au Québec mais peu de toi… Comment tu interprètes cette quasi-absence d’articles sur toi qui a tout de même une bonne feuille de route sur la scène musicale au Québec ?
Cassiopée : Eh bien c’est clair que Garou a tout de même une carrière solo bien remplie et les médias québécois semblent n’en avoir que pour les artistes ayant des carrières solo populaires, mais je peux te dire que les médias locaux de New-York m’ont bien adoptée et qu’il semble qu’ici les choses sont bien différentes…En quelques semaines, j’ai déjà fait pas mal d’entrevues et presque tous les médias new yorkais qui ont assisté au spectacle m’ont fait de belles mentions.
Gilles : Comment tu te sens ici à New-York dans la grande équipe du Cirque du Soleil ?
Cassiopée : Je me sens vraiment à ma place ! Les rôles que je tiens dans le spectacle, ça me rejoint énormément !
Gilles : Parles-moi donc de ces rôles…
Cassiopée : Je joue le rôle de Lia, l’amour perdu de Zark, joué principalement par Garou mais parfois par Paul Bisson … et je joue également les quatre femmes-mutantes qui viennent hanter Garou et qui tentent de le distraire de sa quête pour retrouver sa Lia.
Gilles : Quelles sont donc ces femmes-mutantes ?
Cassiopée : Il y a d’abord la « Pickled Lady », la Mandragore,la femme-serpent Kundalini et la Tarantula, femme-araignée. Toutes ces femmes représentent en fait des aspects différents de la personnalité de Lia, aspects auxquels Zark est confronté tout au long de sa quête…
Gilles : Et qu’est-ce que ça implique, tous ces rôles ?
Cassiopée : Beaucoup de changements de costumes complexes… et que je doive chanter dans des positions assez difficiles, sanglée dans un harnais grâce auquel je « vole » jusqu’à 60 pieds dans les airs, parfois même la tête en bas pour certains personnages comme la femme-araignée…
Gilles : Tu es rendue acrobate ?
Cassiopée : D’une certaine façon oui, mais j’avais eu l’opportunité d’expérimenter la haute voltige lorsque j’ai interprété une de mes chansons (l’Ave Maria de Caccini) à la fête du Canada à Ottawa en 2009, suspendue dans les airs par un grand tissu. J’ai des abdominaux de fer maintenant! Hihihi ! Mais avec l’entrainement intensif que j’ai dû suivre lors des derniers mois, avec les entraineurs spécialisés en techniques aériennes du Cirque, je peux te dire que je suis plus en forme que jamais !!
Gilles : Et Garou, il est comment comme partenaire ?
Cassiopée : On a une super belle complicité. Il est très gentil et généreux… C’est un plaisir de travailler avec lui ! En fait, on a une super belle équipe ici… on demeure tous dans la même tour d’appartement ici à Manhattan et on s’entend tous très bien. J’aime aussi beaucoup chanter avec Paul Bisson, qui est comme un frère pour moi.
Gilles : Comme tu sais je viens de voir le spectacle et je dois te dire que je te sens en effet tout à fait à ta place avec le Cirque du Soleil. Qu’est-ce qui t’a amenée à te diriger vers eux ? Pourquoi ne pas avoir fait le saut avant ?
Cassiopée : Comme tu le sais, ça faisait déjà un bout de temps que j’avais été approchée par les recruteurs du Cirque afin que je me joigne à eux, mais à ces moments-là, je n’étais pas encore prête. J’avais déjà des engagements au Québec avec des spectacles musicaux et on a tenté de faire démarrer ma carrière solo durant la même période. De plus, je suis habituée à créer des rôles (Don Juan, Le Petit Roy, Sherazade,…) et je préfère toujours cela. Mais lorsque j’ai été contactée à nouveau par le Cirque en 2010 pour le casting de création de Zarkana et qu’on m’a ensuite offert les rôles, j’ai saisi l’opportunité avec bonheur ! Disons que le timing était plus que bon cette fois-ci. Et quand on t’appelle en disant « c’est au Radio City Music Hall », c’est impossible de résister.
Gilles : Comment entrevois-tu l’avenir maintenant ?
Cassiopée : Eh bien pour l’instant, je suis avec Zarkana ici jusqu’en octobre, puis on va présenter le spectacle à Madrid et à Moscou en 2011-2012, pour revenir ensuite ici à New-York jusqu’à l’automne 2012. Par la suite, j’ai bien l’intention de suivre le spectacle là où il sera présenté.
Gilles : On a donc peu de chances de te revoir au Québec dans un avenir rapproché ?
Cassiopée : Franchement, pour l’instant, je peux te dire que je suis plus que bien ici, à New-York. J’aimerais beaucoup y emménager de façon permanente, surtout si l’aventure Zarkana continue. Le spectacle va très bien, alors pourquoi pas ? Et après avoir vu plusieurs shows sur Broadway, disons que la tentation d’y faire incursion se fait sentir de plus en plus.
Gilles : Et ta carrière solo ?
Cassiopée : J’ai encore le goût de faire des spectacles, surtout avec mon groupe de métal, Anemonia, mais je ne dis pas non à mes projets solos. Je travaille actuellement à un projet d’album rock, un retour au son et à la créativité des héritée des années 70.
Gilles : Et quoi de neuf côté vie personnelle ?
Cassiopée : Je me marie en novembre! Mon amoureux a quitté son travail pour me suivre ici, mais il fait partie intégrante de mes projets de musique en solo. Il compose des pièces pour mon album pendant que je suis sur scène…
Gilles : Eh bien je te souhaite tout le bonheur que tu mérites !!! …et je peux te dire que moi et tous tes amis au Québec nous sommes très très fiers de toi !!
Cassiopée : Merci !! Et si vous passez par New York d’ici octobre, venez nous voir, on n’est pas sorteux !
crédit photos: Gilles Beaulieu et du Cirque du Soleil
