Entrevues avec les artisans du film La Run

 

La Run

J’ai vu, en grande première, sur invitation de presse, le film La run, qui met en vedette Jason Roy-Léveillée, Marc Beaupré et Pierre-Luc Brillant. Le film prend l’affiche le 26 août prochain et mon appréciation du film se trouvera dans la section cinéma à partir de cette date.

Entrevues : C’est à l’hôtel Alt de Sainte-Foy que les journalistes ont rencontré les artisans du film La run, mercredi le 24 août dernier. Pour l’occasion, je me suis entretenue avec le producteur/coscénariste et acteur dans le film Léonardo Fuica, les acteurs Jason Roy-Léveillée, et Pierre-Luc Brillant, le réalisateur et coscénariste Demian Fuica et la productrice déléguée Julie Wolfe.   

Synopsis

Guillaume (Jason Roy Léveillée) est un jeune homme clean. Il ne consomme pas de drogues dures. Il ne fait pas parti de gangs de rue et n’est aucunement lié au milieu criminel. Tout son univers bascule lorsqu’il apprend que son père (Paul Dion), un joueur compulsif, s’est endetté de 50 000 $ chez un prêteur sur gages. Submergé par ses dettes, son père essaye de se suicider, mais Guillaume intervient à la dernière seconde. Ce dernier décide donc de payer la dette de son père. Il s’embarque avec son chum Manu (Marc Beaupré) dans « la run » : la livraison à domicile de drogues. Grâce à Rivière (Nicolas Canuel), le boss de la pègre du secteur, les deux amis accumulent les transactions de drogues et deviennent des vendeurs de plus en plus importants au détriment des autres vendeurs… 

Après avoir été présenté en première mondiale, lors de la compétition officielle du Festival des Films du monde (FFM) à Montréal le 23 août dernier, ce film a également été sélectionné au festival du film francophone d’Angoulême (en France) qui a lieu du 24 au 28 août.  

Pierre-Luc Brillant

Question pour Pierre-Luc Brillant : Qu’est-ce qui vous attirait dans ce rôle?Pierre-Luc : « C’était un rôle qui a beaucoup de chair autour de l’os. C’était un défi, car ce personnage a une violence et une arrogance que je devais jouer, mais le défi était de rendre ce personnage humain. Car ce personnage que j’incarne est le méchant du film. Je ne voulais pas faire comme dans les films américains et rendre le méchant purement mauvais, je voulais lui donner une humanité à ce gars-là.» 

Et cette scène finale que tu as dû faire (que je ne raconterai pas pour ne pas vendre le punch). Est-ce que cela a été ton plus grand défi dans ce film?

Pierre-Luc : « Oui, car c’est difficile à jouer, mais aussi c’est très lourd comme atmosphère quand on le joue. Ce fut difficile psychologiquement et physiquement c’est sûr. Cela m’a pris une semaine à m’en remettre. Je ne suis pas cascadeur, mais ceux qui étaient avec moi dans la scène eux l’étaient. J’ai eu des ecchymoses partout, des écorchures, des enflures. Je devais avoir un masque sur le visage, avec en plus du faux sang (sucré) et les insectes se mettaient de la partie… » 

Comment c’était sur le plateau avec les frères Fuica, dont c’est la première production, premier scénario et avec peu de budget ?

Pierre-Luc : « C’était super agréable. L’équipe était hyper motivée. Naturellement, personne ne faisait cela que pour l’argent (puisqu’il y en avait peu). Demian est vraiment bon comme réalisateur. C’est sûr qu’il y a eu des problèmes financiers en cours de route, ce qui a miné le moral des troupes un peu. Le film a arrêté et ensuite on ne savait pas trop quand cela allait recommencer. Et quand cela a recommencé, la bisbille a pris et les problèmes juridiques sont embarqués. Donc, cela a été une longue épreuve… Mais tout est bien qui finit bien. C’est bien que le film ait été pris dans la compétition mondiale au FFM, c’est donc un gros pied de nez à ses détracteurs.» 

Tu joues plusieurs scènes avec Martin Dubreuil qui interprète le toxicomane en manque. Comment c’était avec lui?  Pierre-Luc : « Martin c’est un vrai fou. Il a arrêté de manger ou presque, un mois avant le tournage pour avoir l’air très amaigri. Il se déshydratait 24 h avant le tournage d’une scène pour avoir la peau mince. Mais j’ai adoré travaillé avec lui, même si les scènes étaient lourdes et pénibles. On est, tous les deux, pas mal le même genre de comédiens, style perfectionniste dans le réalisme. Justement, je regardais le film avec lui et on se demandait si nos performances ensemble passaient bien ou non à l’écran, si on en faisait trop ou non.» 

On te voit souvent dans des rôles de durs à cuire. Est-ce qu’il y a des rôles que tu aimerais avoir dans le futur?           Pierre-Luc : « Pas vraiment, je prends ce qui passe en cinéma. Ce que j’ai toujours voulu faire c’est du théâtre et je vais en faire. J’embarque dans deux pièces prochainement.. L’Opéra de quat’sous monté par Brigitte Haentjens qui sera présentée du 28 février au 3 mars 2012 au théâtre du CNA. Puis à la Licorne, avec Isabelle Blais dans Midsummer du 5 mars au 13 avril 2012.» 

Jason Roy-Léveillée

 

Question pour Jason Roy-Léveillée : Qu’est-ce qui vous attirait dans ce rôle?  

Jason : « Cela fait longtemps que Demian et Leonardo m’ont approché avec ce scénario. Cela fait six ans en fait qu’on m’a proposé de jouer dans ce film. Au début, quand ils m’en parlaient, cela m’intéressait beaucoup déjà, l’univers de junkies,  ce milieu peu connu qu’est celui de la drogue. Et c’est l’approche du réalisateur qui me tentait aussi. Un genre de documentaire, improvisé un peu, avec la possibilité de faire des propositions, de se laisser aller au niveau du langage qui est assez cru. C’est authentique et c’est ce que j’aime. Même si je joue encore un bon gars, c’était différent de ce que j’ai fait avant.  » 

Les scènes sont montées de façon à avoir constamment la caméra toute proche de vous, soit derrière ou devant. Est-ce difficile de jouer avec la caméra dans la face comme cela?  

Jason : « On finit par l’oublier cette caméra. Avant chaque scène, on travaille avec le réalisateur et le directeur photo. On pense à la technique avant, mais pendant la scène on l’oublie. Il faut être conscient de la caméra, mais être dans le moment présent. Surtout dans les scènes d’émotion, comme celle où je trouve mon père dans le bain. » 

Justement, parle-m’en de cette scène intense. Comment l’as-tu approché? Cela a dû être tout un défi. ? 

Jason : « Cette scène, on l’a fait une seule fois, tout d’un bout. C’était la dernière scène que l’on a tournée dans le film. Il y avait donc un certain stress à la jouer. Mais c’était tellement une scène intense, qu’on s’est jeté dedans et j’ai oublié la caméra. Ce fut un seul plan séquence, du moment où j’entre dans l’appartement et je cherche mon père et que je le trouve dans le bain. On se devait de le faire d’une seule shot, parce que je deviens tout mouillé et je n’ai pas d’autre linge pour le refaire. Une autre scène qui m’a marqué aussi, c’est lors de ma première run où j’entre chez une famille où c’est le petit garçon qui vient m’ouvrir la porte pour avoir la drogue pour sa mère. Et là, j’ai été frappé de voir que cela existe pour vrai ce genre de monde-là et dans mon quartier surement aussi. C’est une réalité. C’est dur comme film, mais c’est le constat d’une réalité qui existe. » 

On te voit souvent dans des rôles de bons gars. Est-ce qu’il y a des rôles que tu aimerais avoir dans le futur?

 Jason : « Oui, c’est sûr. J’aimerais jouer quelque chose de différent, un méchant, par exemple. Mais je suis patient et sûrement que cela va m’arriver un jour ces rôles-là.» 

Parallèlement au cinéma, tu as d’autres ambitions et projets que tu portes aussi. Comment quoi?

 Jason : « Une bonne partie du mois d’aout, j’étais à Joliette avec la comédie musicale Big Bazar de Michel Fugain. Je faisais le professeur. On continuera peut-être la tournée en Europe, ce n’est pas certain encore. Sinon, je réalise aussi. J’ai réalisé un vidéoclip du film Sur le Rythme pour faire la promo du film. Je voudrais faire d’autres courts-métrages et un jour réaliser un long métrage. Donc là, ce serait ma chance peut-être de réaliser et me donner le rôle de méchant que je veux (haha!)» 

Leonardo Fuica

Question pour Leonardo Fuica le coscénariste et producteur du film : Comment et quand avez-vous eu l’idée de faire ce film?

Leonardo : « J’ai eu l’idée de ce film, il y a sept ans. J’avais un ami qui étudiait pour devenir un ingénieur, né d’une bonne famille, avec de bonnes valeurs, avec l’avenir devant lui. Et il s’est fait pogné à vendre de la drogue, avec 3-4 ans de prison. Cela m’a tellement bouleversé lorsque c’est arrivé. Je ne comprenais pas qu’avec son background il puisse arriver dans ce milieu-là. De là, je suis parti avec mon calepin et j’ai rencontré des gens qui m’ont raconté leurs histoires. J’ai fait le tour d’anciens toxicomanes, dealers, qui m’ont ouvert anonymement leurs passés. Et j’ai découvert que plusieurs étudiants vendaient de la drogue pour payer leurs dettes d’étude. Il y avait aussi des couples qui faisaient cela pour payer leur hypothèque. Un ancien mafioso racontait que ses meilleurs vendeurs étaient justement des étudiants, car ils ne consommaient pas. Ils travaillaient un mois ou deux pour payer leurs dettes et ensuite s’en allaient. Ce n’est pas payant un vendeur qui consomme. » 

Racontez-moi un peu le processus d’écriture de ce scénario qui a pris 7 ans à écrire?

Leonardo : « Sur les sept années, j’ai fait 2 années de recherches intensives. Ensuite, je suis allé voir mon frère Demian qui a beaucoup plus d’expérience que moi en scénarisation et une autre personne (Martin Poirier) qui nous a aidés à concocter ce scénario. Puis, on a envoyé deux fois le scénario à la Sodec. La Sodec a adoré notre scénario, mais elle nous a refusé la subvention pour une raison que je vais taire. J’ai donc décidé de prendre le scénario et de l’envoyer à des distributeurs. Et il y en a trois qui m’ont rappelé. Donc j’ai choisi d’en prendre un et de me lancer avec mon frère dans la production du film. Avec un budget de moins de 400,000 $, on m’avait dit que ce serait impossible à faire. Et pourtant… on était bien préparé et en plus de mon frère, j’ai ma sœur qui est maquilleuse, mon autre frère qui est assistant et on s’est tous soutenu pour le film. Donc, à la place d’un story-board (l’histoire dessinée), mon frère et moi, on a fait un pré visuel (story-board animé complet du film) pour que tout le monde ait la même vision de ce qu’on allait faire et s’entendre sur cela avant de débuter le tournage.»    

En plus de porter le chapeau de producteur et de scénariste, vous vous êtes donné un rôle dans le film (celui de l’alchimiste), pourquoi?

Leonardo : « Le rôle de l’alchimiste, je ne l’avais vraiment pas écrit pour moi au début. Cela a adonné que je l’ai pris, peut-être pour sauver aussi des sous, et comme je suis comédien moi-même, alors pourquoi pas? Pour ce rôle, je me suis inspiré de quelqu’un que je connais pour vrai. Un petit nerveux, qui ne touche pas à la drogue, mais qui aime bien les bagarres. » 

À la fin du film, il y a une note qui apparaît pour faire mention de la mémoire de quelqu’un qui est décédé en 2011. Qui est-ce?

Leonardo : « C’est mon oncle en fait. Il est mort au mois de janvier 2011. C’était le premier Fuica arrivé ici au Québec. Il était content pour nous, pour notre film. Il avait hâte de le voir, mais malheureusement, il n’a jamais pu le voir.» 

Producteur, scénariste et acteur dans ce film. Qu’est-ce qui a été le plus difficile à faire dans tout cela?

Leonardo : « Honnêtement, produire le film, c’est la chose la plus difficile que j’ai jamais faite de toute ma vie. Mais je suis hyper content d’avoir réussi. C’est sûr que je le referais, mais différemment. La production a été quelque chose d’assez spécial au Québec. Mais malgré tous les problèmes rencontrés, l’important pour moi, c’était de garder l’authenticité du film. C’est important que les parents voient ce film avec leurs jeunes. Il faut qu’ils en discutent de ce qui peut leur arriver s’ils se lancent dans ce monde de la drogue. J’ai moi-même une fille de 10 ans et il est important de prévenir de ce qui peut arriver dans la vie. On n’est jamais à l’abri.»   

Demian Fuica

Question pour Demian Fuica le réalisateur et coscénariste : Belle réussite de réalisation, avec la caméra à l’épaule, les effets de ralenti, accélérés et surtout la musique qui crée l’ambiance. Si vous aviez eu plus de budget, est-ce qu’il y a des choses que vous auriez faites différemment ou que vous auriez ajoutées?

Demian : « C’est sûr, il y a beaucoup de choses que j’aurais voulu faire différemment, que je n’ai pas pu faire, car je n’avais pas les moyens. Il a fallu que j’utilise toutes mes ressources d’ingéniosité possible pour trouver toutes ces petites choses pour donner l’impression que je voulais. De plus, au total, on a eu 42 locations en 22 jours de tournage. Il a fallu être très créatifs et rapides pour pouvoir tourner toutes ces scènes avec si peu d’argent.» 

Est-ce que vous aviez la même vision du film à faire, vous et votre frère?

Demian : « C’est sûr qu’on n’avait pas nécessairement la même vision de ce qu’on voulait voir. Mais on a fait beaucoup de travail en amont. Léo est arrivé avec ses bouts histoires et moi je lui ai proposé ma structure dramatique. Je lui ai dit que je ne voulais pas faire un petit film de drogue normal, que cela serait plate. Je lui ai donc proposé la structure du film avec la première séquence du début, qui réfère à la fin du film, pour ensuite revenir en arrière sur comment on en est arrivé là. Puis la même chose, avec les changements de porte pour montrer la run de livraison un peu partout. Je m’assoyais avec lui et je lui expliquais ce que je voulais amener avec chacune de mes idées de réalisation. Quand on a eu fini d’en discuter, alors on a tout écrit dans le scénario, pour qu’on soit certain d’avoir tous les deux la même vision pour la suite.» 

Pour le choix des comédiens, comment cela s’est-il fait?

Demian : « Les trois personnages principaux, Jason, Pierre-Luc et Marc Beaupré, eux cela fait six ans qu’ils avaient le scénario. On avait pensé à eux, dès le début. Martin Dubreuil est venu un petit peu après, mais disons que cela fait comme 4 ans qu’il était dans le décor. Pour les autres personnages, on a fait du casting avec Ginette D’Amico. Elle est très bonne et on a été chanceux dans nos choix. On a travaillé fort pour avoir ce casting et il est très réussi. Même celle qui joue le rôle de la femme du toxicomane (Martin Dubreuil) c’est une excellente comédienne et dans la vraie vie, elle est super belle cette fille.»    

Quel message vouliez-vous passer en faisant ce film? Ou que voulez-vous que les gens en retiennent de ce film?

Demian : « Ce que je voulais faire d’abord et avant tout, c’est un constat. On ne dit pas que c’est bon ou pas bon, qu’il faut vendre de la drogue ou non. On dit que cela existe partout autour de nous et qu’on ne pourra pas changer cela, qu’on le veuille ou non. Il faudrait que tout le monde arrête de consommer maintenant et cela n’arrivera pas. À travers cela, je ne voulais pas que ce soit moralisateur non plus, même si la voix off amène une espèce de morale à la fin. Donc, s’il y a un message à tout cela, ce serait que tu as beau être clean, honnête, sans problème, ou être le meilleur ami et avoir la protection du petit boss de la pègre du coin, il peut toujours t’arriver quelque chose d’irrécupérable. Il y a toujours des risques.» 

Julie Wolfe

Question pour Julie Wolfe la productrice déléguée : Qu’est-ce que ça fait une productrice déléguée?

Julie : « C’est la première fois que je suis une productrice déléguée et je me plais à dire que j’ai produit des solutions. Cela n’a pas été un tournage facile et mon rôle était de m’occuper des menus détails, comme les contrats de location, recherche de comédiens, recherche de commanditaires, aider à la postproduction, aider pour le générique final. Cela a été une belle école. Je le referais, mais après un bon post-mortem des choses à améliorer. » 

Le film a été présenté au FFM et sera présenté au festival du film francophone d’Angoulême (en France) qui a lieu du 24 au 28 août. Est-ce que quelqu’un de l’équipe du film ira sur place le présenter? :

Julie « Oui, Léonardo et Nanette Workman vont partir demain (jeudi) pour s’y rendre, mais c’est sûr que le Festival d’Angoulême tombe en même temps que le festival des films du monde, alors je reste avec Demian et les autres comédiens à Montréal pour le FFM et la sortie du film en salle un peu partout au Québec. »  

Est-ce que vous avez l’intention de tenter de le présenter dans d’autres festivals? : Julie « On a envoyé des copies à plusieurs festivals. On attend des réponses. C’est sûr que les gros festivals sont un peu plus tard dans l’année. Mais on va peut-être aussi se planifier une tournée en Abitibi et pour le reste c’est à confirmer. » 

Est-ce que le produit fini du film sur grand écran ressemble à ce que vous aviez vu sur papier comme scénario?  : Julie « Je me suis gardé la surprise pour la fin. J’ai demandé à le voir tel qu’il sera présenté en salle, avec musique intégrée et montage final. C’est sûr que j’avais vu les scènes pendant le tournage à mesure qu’elles se créaient. J’ai trouvé que c’était très fidèle au scénario, malgré les problèmes qu’on a pu avoir. J’ai trouvé aussi que le film reflétait toute l’ingéniosité autant des comédiens que des techniciens. C’est là qu’on reconnaît les vrais artistes, lorsqu’il faut faire preuve de créativité pour amener le bon résultat. Je suis très satisfaite du résultat final.» 

Le film prend l’affiche le 26 août 2011 dans plusieurs salles au Québec. 

Distribution :

Julie Wolfe, Demian Fuica, Pierre-Luc Brillant, Leonardo Fuica et Jason Roy-Léveillée

Guillaume JASON ROY LÉVEILLÉE

Manu MARC BEAUPRÉ

Boutch PIERRE-LUC BRILLANT

Rivière NICOLAS CANUEL

Michel PAUL DION

Candy GRÉGORIANE MINOT

Le Rat MARTIN DUBREUIL

Sylvie GENEVIÈVE BOIVIN-ROUSSY

L’alchimiste LEONARDO FUICA

Conan MARC-ANDRÉ BOULANGER

O’Neil EMMANUEL AUGER

Estelle NANETTE WORKMAN

Lézard MATHIEU BARON

Big Joe LAWRENCE COOK

Reggie CLAUTER ALEXANDRE

Demian et Leonardo Fuica

Réalisateur DEMIAN FUICA

Producteur LÉONARDO FUICA

Productrice déléguée JULIE WOLFE

Producteurs exécutifs LÉONARDO FUICA, DEMIAN FUICA, FRÉDÉRIC D’AOUST, JONATHAN WANLIN, YOLAINE MARTINEAU, CINDY MCMAHON, THÉRÈSE MARTIN, IRMA ADRIAZOLA, JULIE WOLFE, MATTHEW DUPUIS

Directrice de production VÉRONIQUE DENIS, LÉONARDO FUICA

Coordonnatrice de production JULIE PRIEUR

Scénaristes LÉONARDO FUICA, DEMAIN FUICA, MARTIN POIRIER

1er assistant à la réalisation YANICK DI VITO, RENÉ CARRÉ

2e assistant à la réalisation RENÉ CARRÉ

Scripte PATRICK AUBERT

Directeur de la photographie JEAN-FRANÇOIS LORD

1er assistant caméra GUILLAUME SABOURIN, GILGAMESH FUICA

2e assistant caméra ISABELLE DEMONTMOLLIN

Data wrangler MICHEL PIGEON

Assistant monteur MICHEL PIGEON, CHRISTIAN FUICA

Opérateur steady-Cam JONATHAN FOURNIER

Making-off GILGAMESH FUICA

Photographe de plateau GILGAMESH FUICA

Chef éclairagiste YANNICK VIGIER

Best boy éclairagistes JEAN-SÉBASTIEN LÉTOURNEAU, JONATHAN BRISEBOIS

Chef machiniste JASON CURTIS

Assistants machinistes MATHIEU GOSSELIN, ÉRIC DIONNE, LUC ST-PIERRE,

JEAN-SÉBASTIEN LÉTOURNEAU

Directrice artistique MARIE-ÈVE BOLDUC, MARTINE DESSURAULT

Accessoiriste extérieur et accessoiriste de plateau GENEVIÈVE LEMIEUX

Assistantes accessoiristes JULIE CHAMBERLAND, AUDREY LAURENCELLE,

CAROLANN LAPLANTE

Décorateur MARTIN LATOUR

Technicien aux décors ALEXANDRE LACASSE

Chef costumière REBECCA GUTIERREZ

Assistantes costumière/habilleuse ÉMILIE NDEJURU, VALÉRIE HOGUE

Habilleuse JENNIFER BERGERON, DOMINIQUE LAPLANTE

Stagiaire costumière CLAUDIA ZWARG

Chef maquilleuse MAYRA FUICA

Assistante maquilleuse MARIE SALVADO

Maquilleur effets spéciaux ÉRIC THIVIERGE

Chef coiffeuse AMÉLIE BERTRAND

Coiffeuse CATHY PRIMEAU

Preneur de son BOBBY O’MALLEY, SÉBASTIEN FROMENT

Perchistes SÉBASTIEN FROMENT, JEAN-BAPTISTE HERVÉ

Régisseur extérieur SAMUEL CLOUTIER

Régisseure de plateau ISABELLE CHAMPAGNE

Coordonnatrice de véhicules CASSIOPÉE V. LAPIERRE

Assistant de production/camion MINELLY BRETON-KAMEMURA

Assistante de production plateau VALÉRIE HOGUE

Assistants de production ANNABELLE PICARD, CÉDRIC MAJOR-MATTE

JÉRÔME PILETTE, JOSÉE COURTEMANCHE,

ISABELLE RANGER, ALEXANDRA DUMONT,

CAROLE ROYER, DANIEL FUICA

Chauffeur JEAN-FRANÇOIS RABY

Infirmière premiers soins DOMINIQUE LAPLANTE

Cantinier JEAN-MARIE MARCOUX

Coordonnateur de cascades HÉLÉNA LALIBERTÉ

Armurier-VFX ANDREW CAMPBELL

Directeur de postproduction DEMIAN FUICA

Monteur image DEMIAN FUICA

Assistant monteur CHRISTIAN FUICA

Concepteur sonore LOUIS DESPAROIS

Coordonnateur-Vision Globale CHRISTOPHE DAVID

Coordonnateur-Technicolor PATRICE CORMIER

Distributeur K-FILMS AMÉRIQUE

Comptable JEAN-LUC QUENNEVILLE

Assistant comptable GILLES GAUTHIER

Directrice de casting GINETTE D’AMICO

Coordonnatrice figuration ÉMILIE GERVAIS 

www.kfilmsamerique.com 

http://www.larunlefilm.com/ 

http://www.filmfrancophone.fr/le-festival/

Crédit photos : Benoit Roy  et gracieuseté de Kfilms Amérique.