J’ai vu, en grande première, sur invitation de presse, le film La run, qui met en vedette Jason Roy-Léveillée, Marc Beaupré et Pierre-Luc Brillant. Le film prend l’affiche dès aujourd’hui et mes entrevues avec les artisans du film se trouvent dans la section Entrevue de ce site.
Synopsis
Guillaume (Jason Roy Léveillée) est un jeune homme clean. Il ne consomme pas de drogues dures. Il ne fait pas parti de gangs de rue et n’est aucunement lié au milieu criminel. Tout son univers bascule lorsqu’il apprend que son père (Paul Dion), un joueur compulsif, s’est endetté de 50 000 $ chez un prêteur sur gages. Submergé par ses dettes, son père essaye de se suicider, mais Guillaume intervient à la dernière seconde. Ce dernier décide donc de payer la dette de son père. Il s’embarque avec son chum Manu (Marc Beaupré) dans « la run » : la livraison à domicile de drogues. Grâce à Rivière (Nicolas Canuel), le boss de la pègre du secteur, les deux amis accumulent les transactions de drogues et deviennent des vendeurs de plus en plus importants au détriment des autres vendeurs…
Ce que j’ai préféré dans ce film, c’est la façon dont Demian Fuica, nous amène dans cet univers tortueux et dangereux de la drogue. Avec une caméra à l’épaule, des procédés divers comme la répétition, le ralenti, l’accéléré, l’arrêt sur séquence pour faire un retour arrière dans le passé, bref tous des moyens pour amener la tension, donner un ton, un rythme au film, une ambiance survoltée pour s’amplifier les situations qui surviennent. En plus, une musique qui aide à créer une atmosphère de tension soutenue et qui agresse presque plus que les évènements qui se déroulent.
Le sujet du film est lourd et pénible parfois à regarder. De filmer le tout sous forme de fiction documentaire renforce encore plus le sentiment d’inconfort face à ce qu’on voit, puisque l’on sait que cela représente une réalité qui est bien présente dans notre société. C’est un film avec une authenticité palpable et des comédiens hors pair qui, même avec un petit budget de 400,000 $ peuvent se qualifier d’être un très bon film qui nous rentre dedans.
Jason Roy-Léveillée et Marc Beaupré forment un duo d’amis très crédibles. Jason donne une bonne performance d’un gars sympathique qui ferait tout pour aider son père. Marc dans le rôle de Manu offre une qualité de jeu juste et digne de mention. La majorité des personnages sont joués de manière vraie et crédible, que ce soit le boss de la pègre Rivière (Nicolas Canuel) qui incarne le calme, le respect et la notoriété, ou sa mère, la comptable (Nanette Workman) qui flirte un peu et met à l’aise ses petits livreurs, tout en se faisant respecter d’eux, de même que l’alchimiste joué par Leonardo Fuica, qui donne à son personnage un air plutôt dérangé et nerveux. Mais les personnages les plus troublants pour moi sont ceux joués par Martin Dubreuil (le Rat) et Geneviève Boivin–Roussy (Sylvie), ce couple de junkies qui feraient n’importe quoi pour une dose. Quelle performance magistrale de ces deux-là! Martin surtout, a l’air complètement défait, en manque, un regard à faire peur et parfois même un sourire démoniaque. Un vrai fou comme seul Martin peut nous présenter à l’écran. Je dois aussi souligner le talent de Pierre-Luc Brillant qui réussit à donner une humanité à son personnage de petit revendeur, consommateur, envieux et profiteur qui, au fil de l’histoire passera dans l’esprit des gens de pauvre type pathétique à carrément fou furieux dangereux. Les scènes entre lui et le couple de junkies sont à mon avis les plus poignantes et efficaces du film, pour nous montrer les relations vendeur/consommateur et les effets de la drogue.
La seule chose que je pourrais dire qui m’a un peu laissée sur ma faim dans ce film, c’est que la relation du père et du fils qui est mise en évidence dès le tout début, n’est plus exploitée par la suite, si bien que je me suis mise à me demander ce qu’il était advenu du père suite à sa tentative de suicide. Également, j’ai trouvé que certaines scènes s’éternisaient en longueur, comme la scène finale avec Boutch (Pierre-Luc Brillant), que j’ai trouvé qu’il n’y avait pas de plus value de la laisser perdurer pour rien aussi longtemps.
Ce film ne dénonce rien, n’approuve rien non plus. Il n’émet qu’un constat, bien réel, de la drogue et ses méfaits dans la vie des gens. À nous maintenant de faire des choix avertis.
Après avoir été présenté en première mondiale lors de la compétition officielle du Festival des Films du monde à Montréal le 23 août dernier, ce film a également été sélectionné au festival du film francophone d’Angoulême (en France) qui a lieu du 24 au 28 août.
Le film prend l’affiche le 26 août 2011 dans plusieurs salles au Québec.
Distribution :
Guillaume JASON ROY LÉVEILLÉE
Manu MARC BEAUPRÉ
Boutch PIERRE-LUC BRILLANT
Rivière NICOLAS CANUEL
Michel PAUL DION
Candy GRÉGORIANE MINOT
Le Rat MARTIN DUBREUIL
Sylvie GENEVIÈVE BOIVIN-ROUSSY
L’alchimiste LEONARDO FUICA
Conan MARC-ANDRÉ BOULANGER
O’Neil EMMANUEL AUGER
Estelle NANETTE WORKMAN
Lézard MATHIEU BARON
Big Joe LAWRENCE COOK
Reggie CLAUTER ALEXANDRE
Réalisateur DEMIAN FUICA
Producteur LÉONARDO FUICA
Productrice déléguée JULIE WOLFE
Producteurs exécutifs LÉONARDO FUICA, DEMIAN FUICA,
FRÉDÉRIC D’AOUST, JONATHAN WANLIN,
YOLAINE MARTINEAU, CINDY MCMAHON,
THÉRÈSE MARTIN, IRMA ADRIAZOLA,
JULIE WOLFE, MATTHEW DUPUIS
Directrice de production VÉRONIQUE DENIS, LÉONARDO FUICA
Coordonnatrice de production JULIE PRIEUR
Scénaristes LÉONARDO FUICA, DEMAIN FUICA, MARTIN POIRIER
1er assistant à la réalisation YANICK DI VITO, RENÉ CARRÉ
2e assistant à la réalisation RENÉ CARRÉ
Scripte PATRICK AUBERT
Directeur de la photographie JEAN-FRANÇOIS LORD
1er assistant caméra GUILLAUME SABOURIN, GILGAMESH FUICA
2e assistant caméra ISABELLE DEMONTMOLLIN
Data wrangler MICHEL PIGEON
Assistant monteur MICHEL PIGEON, CHRISTIAN FUICA
Opérateur steady-Cam JONATHAN FOURNIER
Making-off GILGAMESH FUICA
Photographe de plateau GILGAMESH FUICA
Chef éclairagiste YANNICK VIGIER
Best boy éclairagistes JEAN-SÉBASTIEN LÉTOURNEAU, JONATHAN BRISEBOIS
Chef machiniste JASON CURTIS
Assistants machinistes MATHIEU GOSSELIN, ÉRIC DIONNE, LUC ST-PIERRE,
JEAN-SÉBASTIEN LÉTOURNEAU
Directrice artistique MARIE-ÈVE BOLDUC, MARTINE DESSURAULT
Accessoiriste extérieur et accessoiriste de plateau GENEVIÈVE LEMIEUX
Assistantes accessoiristes JULIE CHAMBERLAND, AUDREY LAURENCELLE,
CAROLANN LAPLANTE
Décorateur MARTIN LATOUR
Technicien aux décors ALEXANDRE LACASSE
Chef costumière REBECCA GUTIERREZ
Assistantes costumière/habilleuse ÉMILIE NDEJURU, VALÉRIE HOGUE
Habilleuse JENNIFER BERGERON, DOMINIQUE LAPLANTE
Stagiaire costumière CLAUDIA ZWARG
Chef maquilleuse MAYRA FUICA
Assistante maquilleuse MARIE SALVADO
Maquilleur effets spéciaux ÉRIC THIVIERGE
Chef coiffeuse AMÉLIE BERTRAND
Coiffeuse CATHY PRIMEAU
Preneur de son BOBBY O’MALLEY, SÉBASTIEN FROMENT
Perchistes SÉBASTIEN FROMENT, JEAN-BAPTISTE HERVÉ
Régisseur extérieur SAMUEL CLOUTIER
Régisseure de plateau ISABELLE CHAMPAGNE
Coordonnatrice de véhicules CASSIOPÉE V. LAPIERRE
Assistant de production/camion MINELLY BRETON-KAMEMURA
Assistante de production plateau VALÉRIE HOGUE
Assistants de production ANNABELLE PICARD, CÉDRIC MAJOR-MATTE
JÉRÔME PILETTE, JOSÉE COURTEMANCHE,
ISABELLE RANGER, ALEXANDRA DUMONT,
CAROLE ROYER, DANIEL FUICA
Chauffeur JEAN-FRANÇOIS RABY
Infirmière premiers soins DOMINIQUE LAPLANTE
Cantinier JEAN-MARIE MARCOUX
Coordonnateur de cascades HÉLÉNA LALIBERTÉ
Armurier-VFX ANDREW CAMPBELL
Directeur de postproduction DEMIAN FUICA
Monteur image DEMIAN FUICA
Assistant monteur CHRISTIAN FUICA
Concepteur sonore LOUIS DESPAROIS
Coordonnateur-Vision Globale CHRISTOPHE DAVID
Coordonnateur-Technicolor PATRICE CORMIER
Distributeur K-FILMS AMÉRIQUE
Comptable JEAN-LUC QUENNEVILLE
Assistant comptable GILLES GAUTHIER
Directrice de casting GINETTE D’AMICO
Coordonnatrice figuration ÉMILIE GERVAIS
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crédit photos : Gracieuseté de Kfilms Amérique