La nuit des libertés

 

La nuit des libertés

Élisabeth, la principale protagoniste de ce livre, est orpheline. Secrète, fermée et solitaire, elle fait la valse des foyers nourriciers, pour se retrouver à 16 ans dans un centre d’accueil fermé pour jeunes filles délinquantes. Tout va relativement bien pour Élisabeth, jusqu’à ce qu’un meurtre mystérieux survienne dans le parloir. Cédant à la panique, Élisabeth et trois autres jeunes filles, Chantal, Roxanne et Nathalie, livrent chacune à sa façon une bataille féroce pour débusquer l’assassin de leur amie Sophie.  Mais malgré l’indifférence de la direction et des éducateurs devant ce drame, elles iront jusqu’à s’évader du centre, au terme d’une nuit glaciale durant laquelle leurs illusions se brisent. Les quatre filles se retrouvent  sans surveillance à lutter contre leurs propres ombres. Pourront-elles défier l’adversité qui les pousse avec entêtement vers des destins fracassés? Rien n’est moins sûr… Surtout que Nathalie et Élisabeth ne sortiront pas indemnes de cette aventure… 

Dès les premières pages de ce livre, le lecteur est happé par le récit d’Élisabeth, qui raconte, ce qui s’est passé cinq ans auparavant, alors qu’à 16 ans, elle se retrouve dans un centre d’accueil fermé, où le danger, la mort, les poursuites, intrigues et mystères, attendent Élisabeth et ses amies. 

Dans un langage simple, avec des descriptions courtes, mais complètes, des dialogues très animés et surtout des évènements qui surviennent à tout moment pour changer la donner, compliquer l’histoire, aviver l’intrigue et surcharger le suspens. C’est un livre qui se laisse dévorer rapidement, puisqu’au fil des pages, alors que la vie des jeunes filles est de plus en plus en danger, le lecteur espère en arriver à une conclusion heureuse. 

Le seul bémol que j’ai par rapport à ce roman, se rapporte à la tournure finale des évènements. Je ne veux pas dévoiler le punch très inattendu de cette histoire, alors je dirai simplement que l’épilogue a eu pour moi un effet de douche froide. 

Cette auteure a un énorme talent pour nous amener avec elle dans cet univers des jeunes délinquantes auxquelles on s’attache malgré leurs déboires. Il y a une bonne psychologie des personnages et on comprend pourquoi elles agissent comme elles le font, les rendant ainsi vulnérables et désarmantes. 

Une belle idée de roman, si ce n’est que la fin m’a surprise et quelque peu déçue.

 

Marilou Brousseau

Originaire de Montréal, Marilou Brousseau écrit sa première nouvelle à 15 ans. Dès lors, l’écriture deviendra son métier, de pair avec ceux de journaliste et d’animatrice de radio. Pendant plus de quinze ans, elle sera tour à tour animatrice, nouvelliste et lectrice de nouvelles à CJEN
(Saint-Jérôme) et à CFLV (Valleyfield), puis assistante à la réalisation à la Société Radio-Canada de Vancouver et rédactrice en chef du journal Le Soleil de Colombie-Britannique, ainsi que des magazines Feux verts et Le Goéland, à Montréal. Actuellement, madame Brousseau anime tous les mardis soirs, à Radio Ville-Marie une émission à caractère psychologique, philosophique et social, Au cœur de l’être. Elle a aussi créé le Centre d’écriture Maril’Eau, où elle enseigne l’écriture aux jeunes et aux adultes. Marilou Brousseau a aussi œuvré auprès des enfants en phase terminale de cancer à Vancouver (Colombie-Britannique), à Tiburon (Californie) et à Montréal.
 
Voici la liste de ses autres livres publiés   Le chanteur de l’eau : la quête d’un mieux-être pour l’humanité, roman, Un monde différent, 2003.  Le jeune de cœur : André Lejeune, une voix vibrante du Québec, biographie, Un monde différent, 2005.  Écrire un livre de la conception à la publication, livre pratique, Dauphin blanc, 2005. Eau de vie : une invitation à développer une relation plus saine avec l’eau, essai, Un monde différent, 2006. À la recherche de soi et de l’autre, recueil de nouvelles psychologiques, Un monde différent, 2006. Œdipe sur le divan de Sigmund, roman, Béliveau éditeur, 2008. Ondes de psychanalyse : douze entretiens, essai, Éditions Liber, 2009. 

Prix : 19.95$

 237 pages 

http://www.jcl.qc.ca/