ASA – Beautiful Imperfection

 

Asa avec un côté de lunette brisée
Asa-beautiful-imperfection

ASA, signifie « faucon » en Yoruba. Comme l’oiseau, on constate pour ce deuxième album un envol pour cette jeune femme de 28 ans épanouie et désireuse de croquer la vie à pleines dents. Cet album  nous offre une variété de styles avec un infini goût du détail et une dimension quasi orchestrale, illuminée par le mix de l’ingénieur du son américain Tchad Blake (Peter Gabriel, Elvis Costello).

Avec ses tempos, « Beautiful Imperfection » groove et certaines chansons nous donnent l’envie de danser, comme l’énergique « Dreamer Girl » façonnée d’utopie,  ou la très optimiste « Be My Man » sorte de rock 60’s funk, façon Motown rythmé. ASA excelle aussi dans les ballades, les vagues à l’âme, avec sa voix pleine de force et de fragilité qui constitue le fil conducteur de cet album. Dans « The Way I Feel », elle rentre à chant feutré, et convie l’ombre d’une autre diva : Nina Simone.  Avec « Preacher Man », elle évoque cette foi inébranlable, cette spiritualité inspirée du gospel.

Cet opus est un bouquet de chansons en anglais et en Yoruba composé chez elle à Lagos. La réalisation a été confiée à Benjamin Constant  qui a su capter l’émotion de ce nouveau chapitre. Cette « belle imperfection », titre paradoxal, marque bien sa volonté d’accepter le bonheur malgré les failles de l’existence, les doutes, errances, colères qu’elle transforme en joie.

La photo sur la couverture et à l’endos du livret est très concept également avec les lunettes brisées.  Si vous êtes comme moi, vous apprécierez suivre les paroles des chansons incluses à l’intérieur du cahier de 12 pages et regarder les photos d’ASA jouer de la guitare ou danser au son de son baladeur.

En 2004, elle a suivi le programme de l’AFAA (Association Française d’Action Artistique) qui la mène de Lagos à Paris. La Capitale française lui offre le monde, une diversité culturelle dont sa musique ne cessera de se nourrir.

En 2007, elle sort son premier album éponyme sur le label naïve : une « révélation » nourrie de folk, de soul. Une foi et un talent qui lui vaut de remporter le Prix Constantin en 2008.

Je vous invite à aller voir les deux clips de son album sur le lien de sixmedia. « Be My Man » et « Why Can’t We ». Pourquoi, ne pourrions-nous pas être heureux. Très concept avec les ballounes roses, la danse. C’est décidé, à partir d’aujourd’hui, je mets mes lunettes roses et je suis ASA dans cette belle imperfection pour le bonheur.

http://sixmedia.ca/

http://www.asa-official.com/