J’ai vu, sur invitation de presse, le film tant attendu Café de Flore, le tout dernier film de Jean-Marc Vallée, qui met en vedette le très talentueux Kevin Parent et la grandiose Vanessa Paradis. Le film prend l’affiche dès aujourd’hui et mes entrevues avec les artisans du film se trouvent dans la section Entrevue de ce site.
Synopsis
Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui se déploie une vaste histoire d’amour aux accents épiques, à la fois sombre et lumineuse, troublante et malgré tout pleine d’espoir. Film teinté de fantastique, baigné d’une lumière parfois presque surnaturelle, Café de Flore raconte les destins croisés de Jacqueline une jeune Parisienne mère d’un enfant unique, d’Antoine un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l’entourent. Ce qui les relie : l’amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé… humain.
Pour ceux qui ont aimé le film Crazy et ceux qui croient à l’amour qui traverse le temps et la vie ainsi que la recherche de l’âme sœur, ce film bouleversant vient souffler un vent d’amour mythique et mystérieux au cœur des gens dans la salle de cinéma. La mère en moi a été émue et bouleversée tandis que la femme en moi a été amoureusement comblée! Sublime!
C’est un film qu’il est préférable de voir au cinéma, sur grand écran pour mieux apprécier ces belles images et surtout cette musique qui résonne longtemps dans nos oreilles après la fin du film.
Jean-Marc Vallée m’a complètement ébahi à nouveau. Il se surpasse de film en film. On sent très bien sa passion pour la musique les DJ et la force de la mémoire émotive liée à la musique. Jean-Marc Vallée fait même un caméo dans le film, aux côtés de Kevin Parent, en plus d’y faire jouer à nouveau son fils.
Au niveau du choix des acteurs, on ne pouvait pas mieux trouver que Kevin Parent et Évelyne Brochu pour incarner ce duo amoureux fou. Un couple charmant, séduisant, qui donne le goût de tomber en amour, juste à les voir ensemble. Une belle chimie existe entre eux.
Également, Vanessa Paradis est sublime et extraordinaire dans son rôle de femme bien ordinaire qui s’efface complètement pour son fils. Un rôle de composition qui est à l’opposé de tout ce qu’on lui a vu joué jusqu’à présent et à mon avis, un de ses meilleurs rôles à vie.
Kévin Parent, dont le talent d’auteur-compositeur-interprète n’a d’égal que son don naturel pour jouer un rôle de composition, crève littéralement l’écran avec son sourire charmeur, son look attrayant et sa bonhomie invitante.
Hélène Florent m’a épaté dans le rôle de la première femme d’Antoine. Avec un look qui la transforme physiquement, j’ai su apprécier l’immense qualité de jeu de ce personnage central du film, dont la crédibilité de jeu a permis de croire à cette histoire surréaliste qu’on nous raconte.
Une mention spéciale à Émile le fils de Jean-Marc Vallée. Encore une fois, ce jeune démontre un don pour le jeu. Il a une présence et un regard inoubliable dans ses quelques apparitions dans le film. Pas surprenant que le réalisateur ait insisté pour qu’il joue dans son film.
Au niveau de la trame sonore, je ne peux m’empêcher de penser que la musique est un personnage en soi et cette musique apporte une autre dimension au film, une ambiance presque tangible.
Le film est découpé de manière à nous faire voir les évènements qui arrivent dans la vie de deux familles. La première en 2011, à Montréal qui met en scène Antoine et Carole qui ont deux fillettes ensemble. Cependant, Antoine qui pensait aimer la même femme pour la vie, ne peut s’empêcher d’aller vers une autre femme, Rose, même s’il est déchiré entre sa nouvelle passion et la culpabilité de faire du mal à ses filles et son ex-femme pour qui il a encore une grande affection. Également, c’est l’histoire en parallèle, à Paris, en 1969,de Jacqueline et son fils trisomique, pour qui elle donne sa vie pour lui donner une meilleure chance dans sa propre vie. Entre ces deux histoires, il y a un lien qui les unit. Et pendant ces deux heures que dure ce film, les gens alternent entre les deux histoires, dans le désordre, dans le passé, puis au présent, parfois au ralenti, pour atteindre le point culminant de ce qui relie ces deux époques à la toute fin et qui nous chavire.
Un film qui fait en sorte que lors de la scène finale, on se questionne, on se sent rempli d’amour, d’espoir et d’un grand respect pour l’humanité. Un film qu’il peut être intéressant de voir plus d’une fois, à cause du fin souci du détail de Jean-Marc Vallée, mais également pour voir le film sous un autre angle, une autre dimension. Personnellement, j’ai revisité dans ma tête plusieurs moments du film, une fois le suspens final dévoilé, et j’aurais voulu revivre le tout une deuxième fois, pour m’imprégner encore plus de ces magnifiques histoires d’amour.
Ce film va faire vibrer les gens par rapport à leur propre vie, en le regardant. Autant on est transporté dans ce qu’on voit, autant cela fait voyager les gens à l’intérieur d’eux-mêmes. On y parle de l’amour sous toutes ses formes sous tous ses angles. L’amour maternel, paternel, les premiers amours d’adolescents, celui des enfants différents, l’amour fusionnel, passionnel dans un couple, l’amour qui fait du bien, mais celui aussi qui fait mal, lors de la rupture, du deuil, du départ de son enfant, bref, tous les gens d’amour s’y retrouvent à divers degrés. Un film à voir et revoir avec passion!
Le film prend l’affiche dès aujourd’hui le 23 septembre un peu partout au Québec. Il sera présenté aussi dans le cadre de l’ouverture de la semaine du cinéma québécois à Paris, le 15 novembre. Et il y aura d’autres festivals à l’international éventuellement.
Pour la galerie de photos du tapis avec les artisans du film, lors de la présentation du film au premier festival du cinéma de la ville de Québec : http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/856042
Distribution :
Jacqueline : Vanessa Paradis
Antoine Godin : Kevin Parent
Carole : Hélène Florent
Rose : Evelyne Brochu
Laurent : Marin Gerrier
Véronique : Alice Dubois
Amélie : Evelyne dela Chenelière
Julien Godin : Michel Dumont
Louise Godin : Linda Smith
Juliette : Joanny Corbeil-Picher
Angéline : Rosalie Fortier
Psychologue : Michel Laperrière
Mère de Véronique : Caroline Bal
Père de Véronique : Nicolas Marié
Paul : Pascal Elso
Louis : Jérôme Kircher
Mme Labelle : Claire Vernet
La Maîtressed’école : Manon Balthazard
Antoine (14 ans) : Émile Vallée
Carole (14 ans) : Chanel Fontaine
La médium : Emanuelle Beaugrand-Champagne
Équipe Technique :
Réalisateur, scénariste : Jean-Marc Vallée
Producteurs (Canada): Pierre Even, Marie-Claude Poulin
Coproducteur : Jean-Marc Vallée
Coproducteurs (France): Nicolas Coppermann, Jean-Yves Robin Français
En collaboration avec Vanessa Fourgeaud
Producteurs délégués: Nicole Hilaréguy, Marc Stanimirovic
Directeur photo: Pierre Cottereau
Concepteur visuel: Patrice Vermette
Monteur: Jean-Marc Vallée
Ingénieur son : Jean Minondo
Concepteur son : Martin Pinsonnault
Concepteurs des effets : Marc Coté
visuels: Sylvain Théroux
Création des costumes : Ginette Magny, Emmanuelle Youchnovski
Maquillage : Christiane Fattori, Frédéric Marin
Coiffure : Ghyslaine Sant, Frédéric Birault
Photographe : Sébastien Raymond
Distribution des rôles : Emanuelle Beaugrand-Champagne, Nathalie Boutrie,
Constance Demontoy
Négociation des droits musicaux Lucie BOURGOUIN PERMISSION INC
http://blog.cafedeflorelefilm.com/
http://www.cafedeflorelefilm.com/
Festival de cinéma de la ville de Québec :
crédit photos : Alliance Vivafilm et Benoit Roy