Le journaliste Jean-Louis Gauthier vient de publier aux éditions Art global un ouvrage intitulé Paul-Émile Borduas – Dernières années à Paris.
Ce livre lève le voile sur le Borduas mythique, exilé à Paris au milieu des années 1950 dans l’espoir de voir son œuvre consacrée. On connaît peu les dernières années du peintre dans la Ville lumière où il réalisa pourtant ses toiles les plus marquantes. Rejeté par les galeries, entouré d’amis, mais sans les siens, grand voyageur parcourant les routes de France, d’Italie et de Grèce, mais affaibli par la maladie, Borduas mourra dans un quasi-abandon, l’amertume et la misère le 22 février 1960.
Jean-Louis Gauthier a consacré deux années de recherches et d’entrevues auprès des proches et des gens ayant côtoyé le peintre pour écrire cette chronique passionnante qui nous fait entrer dans l’intimité de l’atelier de Borduas, au 19, rue Rousselet. Il nous fait partager ses moments de bonheur et ses grandes peines, ses réflexions sur l’art et la vie, ses espoirs et ses déceptions et, surtout, son immense créativité.
L’ouvrage renferme également une retranscription du manifeste du Refus global paru en 1948, qui valut à Paul-Émile Borduas d’être frappé d’ostracisme par la « bonne société » québécoise de l’époque.
