Le temps qui court de Lise Dion

Lise Dion

C’est à guichets fermés que Lise Dion a entamé sa première série de spectacles à la salle Albert-Rousseau du 18 au 20 octobre 2011. Heureusement pour son public, deux séries de supplémentaires sont prévues du 15 au 17 décembre 2011 et du 21 au 24 mars 2012.

Après six ans d’absence, quelles belles retrouvailles!  Et pour amorcer le spectacle, Lise Dion se dévoile au public avec un vidéo d’archives personnelles de photos de sa naissance et des moments marquants de sa vie, avec ses enfants, son travail, ses spectacles. Le tout, accompagné de la chanson Le temps qui court, interprété par Lise elle-même. Puis, le rideau tombe et Lise fait son apparition. Le public l’applaudit à tout rompre. Elle nous a manqué! Et c’est réciproque.

En première partie de spectacle, Lise donne de ses nouvelles au public. Elle a passé le cap de la cinquantaine et se rend compte qu’elle a pris un coup de vieux « Je craque, je plisse et je parle tout seul maintenant ».  Faisant preuve d’une grande autodérision, Lise n’hésite pas à nous parler de son poids. « Maintenant qu’il n’y a plus de fumeurs, les gens vont à la chasse aux grosses. Va falloir se cacher pour manger notre poutine. ». Elle raconte son défi 5-30 qui comportait 5 minutes d’exercice pour 30 portions de fruits et légumes… Elle a perdu 5 livres, mais cela lui a pris 2 ans pour le faire. Elle parle aussi de la maladie qu’elle a attrapée au Mexique… la ménopause! Les symptômes de la «maman ours en ménopause » sont hilarants. « J’ai tellement chaud que mes cerceaux de brassière rouillent! Je dois même me mettre du déodorant derrière les genoux! » Elle parle aussi d’insomnie et de chirurgie plastique. Puis elle raconte l’escapade de son Marcel, avec une femme plus jeune, puis comment elle a tenté de faire renaître leur libido, en faisait du « pôle dancing » et en visitant un sex-shop. Un autre moment très marrant. La première partie se termine sur un numéro où elle fait renaitre sa femme saoule qui tente cette fois-ci de parler en espagnol. Après une heure de rire non-stop, les gens dans la salle étaient dus pour une pause méritée.

Lise Dion la maman Ourse en ménopause

Une chance que le public a eu le temps de se remettre de ses émotions avec l’entracte, puisque la deuxième partie, à mon avis, a été encore plus désopilante que la première.

Lise a démarré avec comme sujet la technologie, soit les téléphones intelligents, les mots de passe, le GPS « qui remplace Marcel dans mon auto, quand il crie après moi. » Puis, elle enchaine sur le sujet de la mort, et comment bien préparer ses funérailles soi-même. « Moi, je veux être exposé sur le côté, car je dors comme cela. Aussi bien être confortable non? » Et elle sera portée par six danseurs du 281, habillés avec leur petit kit!

Lise ramène ensuite la femme afghane où elle vante les mérites de la Burqa.« Pas besoin de se maquiller ni se coiffer avant d’aller travailler ». Mais, pour moi, un des numéros les plus drôles, mais aussi des plus à propos, est celui de la vieille fatigante de 92 ans qui attend qu’on vienne la chercher dans un CHSLD. C’est une triste réalité que Lise dépeint, mais de manière toujours aussi cocasse, qu’on ne peut s’empêcher d’en rire. Par la suite, elle nous parle de son aventure d’équitation, pour ensuite terminer la soirée, avec un numéro musical hautement réussi. Lise décide de participer à l’émission « Pop Académie ». Accompagnée au piano par Brigitte Leclerc, et avec sa guitare (sans corde, pour ne pas nous taper sur les nerfs), Lise interprète cinq chansons de divers artistes et nous démontre qu’en plus d’être drôle, elle a une superbe voix et elle peut faire des imitations assez justes de chanteurs très variés. Elle parle de son genou fini à la manière de Lynda Lemay.  Elle parle de sa diète, dans un style Gerry Boulet, très réussi. Elle se donne un accent du Saguenay pour la chanson « À cause » à la sauce Céline Dion. Elle attendrit le public avec sa chanson « Le divorce » avec la voix mielleuse d’Isabelle Boulay. Et elle termine sur une mélodie qui a du coffre, et une imitation fort réussie de Ginette Reno. Lise veut gérer son stress au lieu de se faire faire la tendresse. Une finale grandiose pour un spectacle phénoménal!

Le temps qui court de Lise Dion

En résumé, avec ce quatrième one woman show de Lise Dion, on a droit à une bonne dose d’autodérision, des personnages attachants et un numéro musical exceptionnel! Rires et succès garanti! Longue vie à ce temps qui court!

Mise en scène de Michel Courtemanche (une mise en scène simple, mais efficace. Une bonne utilisation du vidéo et des jeux de lumière appropriés, aux bons moments).

Au piano : Brigitte Leclerc    

Salle Albert-Rousseau/ 1-877-659-6710

Série de supplémentaires :  Du 15 au 17 décembre 2011 et du 21 au 24 mars 2012.

 http://www.sallealbertrousseau.com/ 

www.lisedion.com 

www.mercurecommunication.com 

Crédit Photos : Claude Ouellet