Anaïs au Japon ou L’invraisemblable obédience des types en noir

Anaïs au Japon ou  L’invraisemblable obédience des types en noir
Anaïs au Japon ou L’invraisemblable obédience des types en noir

Anaïs au Japon ou ?L’invraisemblable obédience des types en noir??roman d’Etienne Verstraelen?? ?En librairie à compter du 26 octobre 2011?120 pages, 17,95 $, ISBN 978-2-89502-309-8?Version numérique, 14 $, ISBN 978-2-89502-682-2

 

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Confrontée en vingt-quatre heures à la perte de son emploi, à une peine d’amour et au décès de sa vieille Toyota sur le pont Jacques-Cartier, Anaïs hésite entre deux réactions : la cuite ou la fuite. Elle choisit la seconde et s’envole en moins de temps qu’il ne faut pour le dire en direction de Vladivostok pour rejoindre le train transsibérien. L’escale de douze heures à Tokyo se transforme en aventure rocambolesque quand Anaïs, emportée par une déferlante de salarymen, se lance à la poursuite de l’un d’entre eux afin de lui remettre une enveloppe malencontreusement échappée. Elle ne rattrape pas l’homme, et perd son billet d’avion.??Coincée dans la mégapole, seule et sans le sou, Anaïs tombe sur des personnages fascinants : Sato, le salaryman qui ne voit jamais sa famille parce qu’il travaille trop, ou encore Ayako, une office lady consciencieuse : « Le directeur avait expliqué à Ayako que son travail représentait l’épine dorsale de l’orientation des clients vers un objectif personnel cher à chacun d’entre eux. La jeune fille considérait ainsi sa fonction avec le plus grand sérieux, car ce qui était bon pour la société l’était aussi pour elle. » ??Curieuse de son nouvel environnement, Anaïs participe avec enthousiasme aux rites sociaux fondamentaux de la vie nippone, par exemple le g? kon, une rencontre organisée entre dix jeunes célibataires, hommes et femmes, à la recherche de l’âme sœur. Témoin privilégié d’une société où se côtoient les situations les plus extrêmes, Anaïs en assimile rapidement les codes : « Les portes s’ouvrirent et je pris un siège au hasard. Une minute plus tard, un type en noir s’approcha et regarda d’un air embêté son billet, mon visage, son billet, mon visage, sa montre, son billet, sa mallette, ses souliers… et ce fut tout. Commençant à connaître la philosophie du pays, je compris que le type était trop poli pour réclamer son dû. Dans un élan de nombrilisme, je me calai confortablement dans mon siège et fermai les yeux avec un sourire de satisfaction.»??Avec une aisance remarquable, Etienne Verstraelen guide la destinée de son héroïne pour notre plus grand plaisir, n’hésitant pas à lui faire vivre des situations angoissantes (un procès pour usurpation d’identité pour le moins étonnant, par exemple) et des rencontres bouleversantes (la femme d’un salaryman qui se sent si seule qu’elle élève un bébé électronique). Il parvient cependant à nous rendre attachant cet univers nippon si particulier, grâce à un style parfaitement maîtrisé et à un sens de l’humour d’une grande finesse. Son expérience personnelle, lui qui a habité le Japon pendant quatre ans, se conjugue à un talent indéniable de raconteur ; la société qu’il dépeint est étrange, névrosée, colorée et fascinante. ??Né à Montréal, Etienne Verstraelen a grandi dans la région de Lanaudière. Après une maîtrise en études françaises à l’Université de Sherbrooke, il quitte le Québec pour voyager à travers le monde. Il travaille en Irlande et en Allemagne, parcourt une grande partie de l’Europe de l’Ouest, puis quitte le continent européen pour enseigner le français et l’anglais dans la région d’Osaka, au Japon. Un an plus tard, après avoir étudié les rudiments de la langue japonaise, il décroche un poste de coordonnateur aux relations internationales pour le gouvernement régional de la préfecture de Yamanashi. Son voyage au Japon, qui devait initialement se limiter à un an, s’est transformé en un séjour de quatre ans. Il vit aujourd’hui en France.