Éclipse, The Pink Floyd Story

Éclipse en action!

À mon arrivée, j’épie les lieux à la recherche de sexagénaires, et plus encore, présents à la seule et unique exhibition de Pink Floyd dans la Vieille Capitale le 10 novembre 1971. Finalement, j’en accroche deux au passage : ¨Je me souviens même des lieux physiques, de l’entrée, de cette muraille de haut-parleurs. Et c’était plein à craquer! de me dire le premier.» Un autre homme s’approche : <<Pour la première fois en spectacle, on faisait le test de la quadriphonie.  Bien que ça n’ait pas été pour toute la durée du spectacle, ce fut assez pour que plusieurs spectateurs se sentent étourdis et en vomissent, de m’expliquer ce dernier. – Mais le son était superbe, de reprendre le premier. » Encore une fois, on était loin de cette réalité ce soir, comme ce fut le cas lors du passage de Dream Theater!

 

 

M. Maltais commente avant le spectacle.

Avant l’entrée en scène de Pink Floyd Story, M. Maltais, un des quatre producteurs de l’événement d’il y a quatre décennies, prend le micro. On le sent fébrile voire ému!  Il souhaite dès lors la bienvenue à la foule et demande à ceux présents à l’époque de se lever! Il doit y en avoir une centaine!  Je suis impressionné! Certains sont âgés de 70 ans et plus! Mais l’auditoire compte aussi quelques apprentis mélomanes!

Finalement, derrière un grand rideau blanc voilant la scène pour ne laisser émerger que des silhouettes, Éclipse débute avec Astronomy Domin. Vers la fin de la pièce, l’étoffe tombe sous les applaudissements de la foule. Le groupe enchaîne avec Echoes et Speak to me/Breathe mais des problèmes de son rendent la performance moins appréciable.

Toutefois, le visuel est excellent car les jeux de lumières sont efficaces et les écrans géants circulaires nous font revisiter l’histoire du groupe britannique, ce  qui n’est pas sans rappeler de vieux souvenirs.  De plus, l’effet surround nous réserve de belles surprises, dans Money avec la caisse enregistreuse par exemple, et les séquences sont bien orchestrées.

Plus tard, dans Great Gig in the sky, on est à même de constater l’imminent talent de la choriste,  Lauren Mulligan:  » Quel organe! dirait sûrement Whoopi Goldberg dans Rock’n none. » Elle vaut à elle seule le prix d’entrée!

Éclipse sous les projecteurs d'une scène bien colorée.

Quant à lui, le bassiste Chaz Butcher démontre de belles aptitudes, malgré quelques légères glissades, et il n’a pas à rougir de sa prestation car la voix de Watters est unique et difficilement reproductible! Dans Run like hell, il s’élance sans hésitation. Wow!

Ainsi, il est aussi bon de réentendre les vieux Brain Damage, Shine on your crazy diamond, Confortably numb, One of these days, la très estimée Time que tout le Québec a chanté autour d’un feu de camp, In the flesh, Mother et bien d’autres.

On sent le travail de moine et l’immense effort à produire un show de qualité. Bien que le défi soit grand, toute l’équipe peut se féliciter d’un tel résultat!

http://www.floydstory.com/

http://www.expocite.com/www/pavillon-jeunesse.php

http://mercurecommunication.com/

crédit photos: Philippe Moussette