Entretien avec Laurent Saulnier

Laurent Saulnier
Laurent Saulnier

Il n’est plus à prouver que Montréal est une métropole culturelle ! Certains acteurs ont largement contribué à la mise en place de cette image notamment l’équipe Spectra, qui organise, entre autres, le festival de Jazz international, les Francofolies et le festival Montréal en lumière qui a débuté depuis jeudi 16 février 2012. Un festival qui a 13 ans cette année et qui  élargi chaque année son public.

Nous souhaitons donc faire un point sur une personne clé pour comprendre d’où vient une partie de cette énergie et ce sens de la promotion des artistes à Montréal. Laurent Saulnier, vis-président à la programmation dans l’équipe Spectra a accepté de se présenter et de répondre à nos questions.

Pour atterrir à la place qu’il occupe aujourd’hui, Laurent est toujours resté fidèle à sa spécialité : la musique. Il a découvert ce penchant très tôt puisque depuis son adolescence, il ressent un attrait pour le monde musical et passe son temps à dégotter les nouveaux talents. Après un baccalauréat en communication à l’université Uqam de Montréal et quelques expériences dans des magazines et radios musicales locales, son entrée en tant que journaliste spécialisé en musique dans le journal « Voir » fait prendre un tournant à sa carrière. Grâce aux chroniques qu’il produit chaque semaine sur les spectacles et artistes du moment, il se fait remarquer par Alain Simard, président de l’équipe Spectra.

Il l’intégrera en 1999 en tant que programmateur et participera alors à la création propre de la première édition du festival Montréal en Lumière en février 2000. Selon Laurent, le festival s’est bien développé et est reconnu par les artistes comme un évènement majeur. Il a su trouver son public au cours des 13 dernières années mais l’édition de 2012 se rapproche vraiment plus des souhaits de l’équipe en 1999. « Nous souhaitions que le festival vive en plein cœur de Montréal précisément sur la place des festivals qui est emblématique. Nous souhaitions également que les moyens et la place qu’il occupe permette de donner au public une réelle expérience avec les éclairages artistiques, les effets sensoriels. Le fait que la gastronomie soir mêlée aux arts et que le festival suscite un intérêt pour les producteurs de spectacles sont réellement des avancées à creuser à l’avenir. »

Pour Laurent tout l’intérêt de son métier est de participer à la découverte et au suivi des jeunes artistes. Ses méthodes pour choisir les artistes chaque année sont variées : réseaux sociaux, découvertes personnelles, suggestions d’amis…Cette année il nous convie à découvrir particulièrement le groupe pop Théophilus of London et le jeune artiste Stromae.

Pour ce Montréalais d’origine, la question de son avenir professionnel est une évidence. « Je souhaite demeurer à Montréal et continuer dans la branche que j’occupe car cette ville propose de réelles opportunités de développement artistique ce qui n’est pas donné partout »

Concernant les perspectives envisagées par l’équipe Spectra en termes d’organisation artistique sur Montréal, il nous apprend qu’aucun nouveau festival n’est prévu mais une concentration particulière est  consacrée à développer les festivals déjà présent.

Crédit photo: Julie Cler