La voix est grave, les guitares, cendreuses, les tambours, vaporeux. Bienvenue au cœur du projet solo de Julien Sagot, Piano mal. Percussionniste de la formation Karkwa, l’auteur-compositeur-interprète place enfin à l’avant-plan sa voix d’ébène sur des chansons où se fondent pianos romantiques et poésie hallucinée.
Percussionniste de talent, Julien Sagot est un des membres fondateurs de Karkwa. La formation sera devenue, au fil de son parcours jalonné de quatre albums, un des principaux porte-étendards du nouveau rock québécois. Karkwa a parcouru le Canada et la France en plus de récolter plusieurs récompenses, dont le Prix Polaris, décerné au meilleur album canadien, en 2010. Julien Sagot profite de la pause que s’offre le groupe pour lancer son premier album solo.
Piano mal est bercé par la force tranquille de la voix de Sagot, entendue à quelques occasions déjà sur les albums de Karkwa. «Si les gens chantaient plus souvent, peut-être qu’on prendrait un peu moins d’antidépresseurs», avance en boutade le musicien qui chérit les propriétés réconfortantes et libératrices du chant.
Sagot sera en spectacle à Laval, avant sa rentrée montréalaise du 20 avril, à la Galerie d’art du Vieux Sainte-Rose le 6 avril prochain.
