Le 30 mars dernier, le documentaire On ne mourra pas d’en parler qui avait touché et marqué des centaines de personnes aux Rendez-vous du cinéma québécois 2011 (sous le titre de travail Les Équilibristes) et qui pose un regard plein de vie sur la mort, était présenté en grande première au cinéma Le Clap de Québec en présence de la réalisatrice du film Violette Daneau ainsi que Justine McHugh, travailleuse sociale à Deuil-Jeunesse. Suite au visionnement du film, la réalisatrice a bien gentiment accepté de répondre aux questions du public présent.
Dans la section CINEMA de ce site, vous trouverez mon appréciation du film.
Tout d’abord, après le visionnement du film, on nous a présenté un clip de 5 minutes sur le deuil des enfants, leur réaction face à la mort. Ce clip a été tourné avec Josée Masson la fondatrice de Deuil-Jeunesse et quelques enfants endeuillés. Ces enfants étaient également dans la salle pour assister au visionnement.
Les commentaires des personnes présentes étaient unanimes, ce film est très vrai, très touchant, d’une grande simplicité et sincérité, qui permet de voir la mort différemment.
Le but du film pour Violette : «… c’est de s’ouvrir dans la parole, par rapport à la mort. Je pense que la mort amène la vie. Si on regarde la mort un peu plus, on risque d’être plus dans notre vie aussi. Dans notre société, on court beaucoup, c’est un vrai tourbillon… Une des raisons qui fait que les gens ont peur de la mort, c’est que les religions sont tombées, il n’y a plus d’assises. On manque d’essence dans notre vie, alors on tasse cela de côté et par le fait même, on ne s’occupe pas autant de notre vie, c’est certain. Et en fait, on dit souvent qu’on a peur de mourir, mais dans le fond, la première peur qui vient quand on apprend qu’on a une maladie, qu’on pourrait ne pas s’en sortir, c’est plutôt la peur de ne plus vivre que l’on ressent. Alors si, au lieu de dire J’ai peur de mourir et on met cela de côté, si à la place on dit J’ai peur de ne plus vivre, alors on est vraiment dans notre vie, et on peut faire quelque chose avec ça. Et c’est sûr qu’on ne peut pas savoir comment ça va se passer lorsqu’on va mourir, mais si on a vécu une vie dont on est content de la vie qu’on a mené, dans le sens qu’on s’est vraiment arrêté et on a vraiment fait nos choix, alors au moins, quand vous allez arriver au moment de la mort, il va y avoir un pan qui va être réglé.»
Pourquoi vous avez fait un film sur la mort?
« Je faisais de la direction artistique sur des films de fiction. Et j’ai eu envie d’aller dans le documentaire, car j’avais envie d’être proche du monde. Et au départ, j’ai voulu faire un film sur l’accompagnement. J’ai moi-même accompagné des gens proches de moi qui sont morts, dans ma famille et des amis. Et c’est alors que j’ai rencontré une amie qui travaillait à Sainte-Justine qui m’a raconté son premier accompagnement. C’est l’histoire de cet homme d’une quarantaine d’années (que l’on voit dans le film) qui est mort en tenant les barreaux de son lit en disant ‘Je ne veux pas y aller’. Cela m’a vraiment bouleversé. C’est à partir de ça que j’ai vraiment voulu faire un film sur la mort. Il me semble que ça ne se pouvait pas que quelqu’un meure de cette façon-là… Un moment donné dans ta vie, tu prends conscience que tu fais partie d’une communauté humaine… Et dans mon film, il y avait deux pôles. Je voulais regarder le moment de la mort, comment cela se passe, car on veut savoir comment ça se passe. C’est comme un gros mystère. Et ensuite, de regarder si on peut l’apprivoiser la mort, pendant qu’on est en santé. Est-ce qu’il y a des moyens pour le faire? C’est pour cela que je suis allée en Suisse par exemple…Est-ce qu’il y a des cours pour apprendre à mourir ? Non, mais il n’y en a pas pour apprendre à vivre non plus. On l’apprend chaque jour.»
Pour le film, il y a eu en fait environ 55 heures de tournage, pour en faire un film d’une heure 30 minutes. Qu’advient-il des séquences non retenues pour le film?
« Sur le site web, on va mettre des extraits qui ne sont pas dans le film. Présentement le site web n’est pas complet, mais dans la section Bonus on retrouve tous les témoignages qui ont été faits après la première, comme France Castel et autres personnes qui ont vu le film. Il y a également un blogue que j’ai commencé et il y aura des entrevues avec d’autres personnes, des extraits du film et d’autres qui ne sont pas dans le film. Le site web sera très évolutif. »
Ce film est présenté au Cinéma Beaubien à Montréal depuis le 23 mars dernier et au Clap de Québec depuis le 30 mars dernier. Il prendra l’affiche aussi à Chicoutimi (18 avril), Rimouski (4 avril) et Sherbrooke (date à confirmer). Une projection spéciale aura lieu le mardi 24 avril à la « Prison de Bordeaux », où une séquence du film a été tournée. Voici le détail :
4 avril 2012 19h30: Projection – un soir seulement! au Cinéma Paraloeil, Rimouski
18 avril 2012 19h30: Projection – un soir seulement! Présentation de Cinéma Politica à la salle Marguerite-Tellier dela Bibliothèque publique de Chicoutimi.
24 avril 2012: Projection pour les résidents de l’Établissement de détention de Montréal (Prison de Bordeaux), Montréal. En présence de la réalisatrice, de la productrice et du Père Patry.
Site internet de Deuil Jeunesse qui a pour mission de sensibiliser, soutenir, informer et intervenir en lien avec la problématique du deuil vécu dans l’enfance et l’adolescence
http://www.deuil-jeunesse.com/
site du film
AVEC LA PARTICIPATION DE
Yves Allaire
Jean Brunet
Bernard Crettaz
Michel Doré
Michel Faubert
Esperanza Goyamez
Emilia Dominguez Groba
Karina Dominguez Groba
Elizabeth Knox
Ariane Krachner
Gisèle Laberge
Père Benoît Lacroix
Fleet Maull
André Melly
Célien Melly
Françoise Moquin
Père Jean Patry
Maria Rodriguez Perez
Diane Prévost
Dr Yves Quenneville
Manuel Martinet Rodriguez
Raul-Emilio Castro Rodriguez
Horta Van Hoye
SCÉNARIO, RECHERCHE ET RÉALISATION
Violette Daneau
IMAGE
Philippe Lavalette
PRISE DE SON
Martyne Morin
ASSISTANTE À LA RÉALISATION
Suzanne Corriveau
CONSEILLÈRES À LA SCÉNARISATION
Lucie Lachapelle
Francine Tougas
NARRATION
Violette Daneau
COLLABORATION À LA NARRATION
Francine Tougas
Johanne Seymour
DISTRIBUTION DES RÔLES
Nathalie Boutrie
PERSONNAGES DES TABLEAUX
« Les Équilibristes »
Sandrine Arsenault
Raoul Bastarache
Johanne Carrier
Michèle Daneau
Caroline Dardenne
Benoît Finley
Monique Larose Grisé
Nathaniel Riel
Samuel Riel
PERSONNAGES DES TABLEAUX
« Les morts rapportées »
Alexandre Bisping
Mario Borges
Ingried Boussaroque
Claire Caron
Atsiaktatie Canoe
Pierre-André Côté
Annick Desmarais
Hélène Grégoire
Claire Jacques
Raphaël Lacaille
Milva Ménard
Jean Turcotte
Gilbert Wahiakeron
Daniel Zanella
SPECTACLE
La mort dans tous ses états
CONTEUR
Michel Faubert
PERSONNAGE DE PAPIER
Sculpteure
Horta Van Hoye
ASSISTANT CAMÉRA
Martin Brouillard
CHEFS ÉCLAIRAGISTES
Clermont Lapointe
Marc Hénaut
ÉCLAIRAGISTES
Gilles Fillion
Martin Lapointe
Marc Antoine Sainte-Marie
PRISES DE SON ADDITIONNELLES
Esther Auger
Marcel Chouinard
Édouard Faribault
DIRECTRICES ARTISTIQUES
Geneviève Burke
Ginette Paré
Élyse Landry
TECHNICIENS AUX DÉCORS
Stéph-Ann Lagacé
Christian Wolput
ACCESSOIRISTES DE PLATEAU
Stéphane Connoly
Richard Dallaire
Daniel Germain
COSTUMIÈRES
Louise Gagné
Claire Nadon
MAQUILLEUSE
Odile Ferlatte
COIFFEUSE
France Latreille
COORDONNATRICE ESPAGNE
Rosaura Rodriguez
ASSISTÉE DE
Lalo
MONTEUSE
France Pilon
CONCEPTION ET MONTEUR SONORE
Claude Langlois
DIRECTION MUSICALE ET MUSIQUE ORIGINALE
Robert Marcel Lepage
MUSICIENS
Violons
Olivier Thouin
Marianne Dugal
Alto
Ligia Paquin
Violoncelle
Alexandre Castonguay
Contrebasse
Jean-Félix Mailloux
Flûte
Jean Derome
Clarinette
Guillaume Bourque
hautbois
Annick Beauvais
Trompette
Jacques Séguin
Saxophone
Guillaume Adan
Trombone
Robert Ellis
Percussion
Pierre Tanguay
ENREGISTREMENT ET MIXAGE
Robert Langlois
Paul Johnston
Studio 270
MONTAGE DE LA MUSIQUE
Nicolas Borychi
MUSIQUE ADDITIONNELLE
Tout le monde veut aller au ciel mais
personne ne veut mourir
(G. Aber – A. Autran – J. Kluger – C. Coben)
Pour le monde :
Éditions Jean Kluger
Pour le Canada :
Les Éditions Ad Litteram Inc
INTERPRÉTÉE PAR
Mikela Morin Sampara
DIRECTION DES VOIX
Hubert Fielden
PRISE DE SON DES VOIX
Joe Petrella
VOIX INTERPRÉTÉES PAR
Sandrine Arsenault
Antoine Durand
Danièle Panneton
TRADUCTRICES
Rosaura Rodriguez
Valérie Palacio-Quintin
DIRECTRICE DE POSTPRODUCTION AUDIO
Isabelle Bouchard
COORDONNATRICE AUX
ENREGISTREMENTS SONORES
Marie-Pierre Johnson
BRUITAGE
Caboom Audio
PRISE DE SON
Sevan Koryan
MIXAGE
Philippe Attié
EFFETS VISUELS,
TITRES ET MONTAGE EN LIGNE
Guillaume Millet
ASSISTÉ DE
Stéfanie Gauthier
ENCODAGE MALENTENDANT
Anne-Emmanuelle Romanelli
MAISONS DE SERVICES
Entreprises Vidéo Service Inc.
L’Intrigue
Télépoint Inc.
Studio Mel’s
Studio St-Antoine
Location Michel Trudel
André Béraud
Directeur, émissions dramatiques et longs métrages, Radio-Canada
Suzanne Hénaut
Chef du contenu, émissions dramatiques et longs métrages, Radio-Canada
L’équipe des Productions du Rapide-Blanc
COORDONNATRICES
Nathalie Perreault
Marie-France Côté
ASSISTANTE TECHNIQUE
Vanessa Abadhir
CHEF COMPTABLE
Lorette Torelli
ASSISTANTE À LA COMPTABILITÉ
Monique Rousselet
PRODUCTRICES AU CONTENU EN DÉVELOPPEMENT
Diane Beaudry
Isabelle de Blois
PRODUCTEURS
Claude Cartier
Sylvie Van Brabant
On ne mourra pas d’en parler
PRODUIT PAR
Les Productions du Rapide-Blanc Inc.
www.rapideblanc.ca
© 2010
FILMS DU RAPIDE-BLANC INC.
Crédit photo : Courtoisie.
