Deuxième album pour Audionaute « Le meilleur des mondes »

Audionaute - Le meilleur des mondes
Audionaute - Le meilleur des mondes

Le premier album éponyme en 2009, était en grande partie du rock planant.  Le deuxième album s’avère plus rock-pop planant avec des touches électro. Ce second album autoproduit avec le réalisateur Sébastien Cloutier s’appelle « Le Meilleur des mondes » en référence au célèbre roman d’anticipation d’Aldous Huxley publié en 1932.

Avec une distribution et une maison de disques indépendantes, le groupe est disponible sur iTunes, Bandcamp & Zik / Archambault

À court terme, le groupe espère trouver un gérant.  Avis aux intéressés.

La réalisation et les arrangements de l’album ont été faits par Sébastien Cloutier.  Les musiciens sont : Rémi Bergeron (Voix/guitare) Yan Chabot (Basse) Guillaume Cyr (Batterie) Louis-Philippe Ferron (Clavier/Guitare) les musiciens additionnels sont Émilie René à la trompette sur « Étrange poussière et  la tête ailleurs »  et Sébastien Cloutier sur tout le projet et Richard Garant (Flugel) sur « Promeneur ».

Onze titres qui abordent des thèmes variés et intelligents pour nous faire réfléchir sur le monde dans lequel on vit.  On se remet en question, on se demande aussi qu’est-ce qui arrive à la culture québécoise, on cherche un sens à notre vie, on se drogue pour être heureux (antidépresseur), la peur du changement, un amour perdu, une nouvelle rencontre, le désir de recommencer à zéro.

La pochette très originale et imagée où l’on voit plusieurs têtes passer à travers un carré (une télévision, un scanneur), à partir de là, on peut y lire les informations du cerveau. La conception graphique est de Louis-Philippe Ferron et les photos de Katherine Santerre. À l’intérieur du livret, se trouve les paroles des chansons et une image d’une ville sombre, ou une autre avec des silhouettes en ombrages.  Tout pour se sentir ailleurs.

 

Voyage au bout des chansons de l’album par les auteurs:

 

1 – « Prologue (Hypnopédie) » : Trame instrumentale où se perçoit l’aliénation télévisuelle. Les grincements sont l’expression de l’inconfort du personnage. Lequel décide de détruire sa télé et de sortir de son appartement. Hypnopédie est, dans le roman d’Huxley, la voix cartésienne et froide qui scande aux citoyens ce à quoi il faut croire. Pour nous, c’est la télé.

 

2 – « Métropole » : Le personnage démarre son processus de remise en question. Il se balade dans la ville et ne s’y reconnaît plus. La phrase « je ne sais plus où je vais, but you know where I go » se veut également une réflexion sur l’affaissement de la culture québécoise dans les zones urbaines.

 

3 – « Sur les ondes » : Une critique des frilosités des radios commerciales, une salve envers le cloisonnement et l’apathie du show-business… « À l’errance décadente, aux âneries qu’on me chante, je préfère le silence ».

 

4 – « La tête ailleurs » : Cette chanson peut être interprétée de plusieurs façons. L’inspiration est venue de ma grand-mère qui visitait mon grand-père atteint d’Alzheimer dans son hospice. Dans la progression dramatique du disque, c’est plutôt le personnage qui met le doigt sur la source de son malaise, un amour perdu.

 

5 – « Dans les airs » : Chansons sur l’anticonformisme : le personnage refuse de se
« grounder » sur une terre dénudée de sens et de vérité.

 

6 – « Polygraphe » : Réduisez le film « Taxi Driver » de Martin Scorsese à 4:48 et mettez-y en arrière-fond cette chanson. Vous comprendrez.

 

7 – « Soma » : Dans « Le Meilleur des mondes » d’Huxley, le soma est une drogue que l’on donne aux citoyens pour les rendre dociles et heureux. Une référence à notre consommation hallucinante d’antidépresseurs. Derrière ses allures de chanson d’amour rose bonbon, « Soma » cache un véritable délire psychotrope.

 

8 – « Extasié » : La lente renaissance du personnage : une nouvelle rencontre, un nouveau souffle, un nouvel espoir… mais la peur et l’angoisse…

 

9 – « Promeneur » : La peur du changement… et le changement qui s’opère à la toute fin.

 

10 – « Le meilleur des mondes » : L’amour retrouvé apporte un espoir nouveau au personnage. Il veut se réinventer et refaire sa vie… loin des mièvreries de la vie moderne.

 

11- « Épilogue (Étrange poussière) » : Un fœtus parle à sa mère qui ne le désire pas.

 

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