La cohérence poussée à sa limite. À son extrême limite. Puisque presque tout est privatisé, pourquoi ne pas privatiser le système de justice?!? Voilà, la question-suggestion a été posée. Et c’est en 2073 que cela se produira dans la ville d’Istambul. Et c’est par l’avocat le plus réputé de l’époque que les choses vont se faire. Non seulement, la ville d’Istambul est-elle en train de se faire transformer par un constructeur immobilier omnipotent, mais cette privatisation se fera dans le seul but de faire fructifier ses affaires.
La nouvelle ville d’Istambul veut ressembler à la ville de New-York, et même une statue de la liberté sera construite mais à des dimensions gargantuesque.
Malgré la réussite de la privatisation l’aventure se termine drôlement pour Can Tezcan par qui tout ce scandale arrive.
Est-ce que c’est ce que l’avenir réserve aux mégalopoles présentes et futures?
Parabole sur l’irrésistible évolution de la vie économique, la privatisation des institutions et l’américanisation de la ville d’Istanbul, ce roman d’anticipation démasque les faux-semblants de la société turque mais aussi du politique européen en général.
Gratte-ciel de Tahsin Yücel est fortement conseiller.
Tahsin Yücel est né en 1933 en Anatolie centrale, où il a grandi. Il y puise d’ailleurs une part importante de son inspiration, qui oscille entre évocation d’un milieu semi-rural de province et conte moderne. Enseignant la littérature française à l’université d’Istanbul, il mène une triple carrière de professeur, de romancier et de traducteur.
Actes Sud a publié ses romans La Moustache (2009) et Gratte-ciel (2012).
Nombre de pages : 298
Prix suggéré : 23 €
