Le jeune homme sans avenir

Le jeune homme sans avenir

 

Mettons les choses au clair. Marie-Claire Blais est reconnue internationalement comme un grand écrivain. Elle s’est méritée de nombreux prix tant en Europe qu’en Amérique. Depuis plus de cinquante ans Marie-Claire Blais ne cesse de produire œuvre littéraire originale sur œuvre littéraire originale et généralement acclamée.

Marie-Claire Blais nous offre une forme d’écriture tout à fait singulière. Le jeune homme sans avenir n’y échappe pas, il est la suite logique de ses formant une fresque romanesque dont le premier roman a été publié en 1996.

Pour résumé cette façon d’écrire disons qu’il s’agit de romans d’une phrase, d’un paragraphe, d’un livre. Cette forme d’écriture rend la lecture passablement difficile. Ce ne sont pas tous les lecteurs qui peuvent s’en accommoder facilement. Au contraire.

 

 

Résumé

Un homme, un écrivain, dans un aéroport d’une île du Sud dont les fenêtres laissent voir la mer, est retenu captif à cause du retard de son vol. Un adolescent musicien, ancien enfant prodige, vivant dans la rue en compagnie de son chien, se demande de quoi sera fait son repas du soir. Petites Cendres, qui ne danse plus et ne chante plus avec les autres travestis comme autrefois, refuse de sortir de son lit pour assister au couronnement de la reine des nuits.

En superposant ces trois univers, Marie-Claire Blais poursuit son ambitieux projet de déchiffrement du monde que constitue la suite romanesque intitulée Soifs.

À mesure que l’immense fresque s’approche de son achèvement, la romancière cerne de plus en plus près ses personnages, nous faisant partager leur palpitante humanité.

Marie-Claire Blais

Marie-Claire Blais naît à Québec en 1939. Elle publie à l’âge de vingt ans un premier roman, La Belle Bête, dans lequel elle analyse avec une âpre lucidité les ressorts psychologiques d’une relation violente, pleine de haine et d’envie, entre une jeune femme trop laide et son frère, simple d’esprit mais si beau que l’on ne voit que lui. Cette violence, cette sauvagerie resteront présentes dans tous les livres et le théâtre de Marie Claire Blais. Son lyrisme très personnel permet à l’auteur de traverser les apparences pour révéler les monstruosités de la vie.

Aussitôt remarquée, Marie-Claire Blais reçoit une bourse de la Fondation Guggenheim et se met à écrire Une saison dans la vie d’Emmanuel, ouvrage pour lequel elle obtiendra le prix Médicis en 1966. Dès lors, son œuvre se déploie à une vitesse surprenante et compte à ce jour plus de vingt romans, cinq pièces de théâtre et plusieurs recueils de poésie. Des séjours prolongés aux États-Unis, en France et en Chine notamment, des bourses et de nombreux prix, dont le prix France-Québec en 1976, ont aidé Marie-Claire Blais à s’adonner entièrement à une œuvre authentique et exigeante. Citons pêle-mêle, Tête blanche (1980), L’Insoumise (1966), David Sterne (1967), Manuscrits de Pauline Archange (1968), Une liaison parisienne (1975), Visions d’Anna (1982), Pierre (1986), Un jardin dans la tempête (1990), Dans la foudre et la lumière (2001), Naissance de Rebecca à l’ère des tourments (2008) et Mai au bal des prédateurs (2010).

Enfances solitaires, innocences bafouées, révoltes, inusable tendresse sont autant de thèmes qui jalonnent l’œuvre d’un auteur qui n’imagine pas de réalisme sans transfiguration poétique. Québécoise dans l’âme, Marie-Claire Blais est une militante convaincue pour la francophonie. Ses ouvrages ont été traduits en de multiples langues et publiés au Canada anglais, aux États Unis, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Italie, au Danemark, en Hongrie, au Japon, en Norvège et en République tchèque.
Deux fois boursière de la Fondation Guggenheim (1963 et 1965), Marie-Claire Blais a reçu, pour l’ensemble de son œuvre, les Prix France-Québec (1966), Prix Canada-Belgique (1976), Prix Athanase-David (1982), Prix Duvernay (1988), Prix Nessim Habif de l’Académie royale de la langue et de la littérature françaises de Belgique (1990), Prix international de l’Union latine des littératures romanes (1999), Grand Prix littéraire international Métropolis Bleu (2000), Prix W.O. Mitchell (2000), Prix littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco (2002), Prix Gilles-Corbeil décerné par la Fondation Émile Nelligan (2005) et le Prix Matt Cohen du Writer’s Trust of Canada (2007).

En marge des prix littéraires reçus, elle a été élue en 1986 à la Société royale du Canada (Académie des lettres et des sciences humaines) et, en 1992, à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique devenant la première écrivaine québécoise à siéger dans une académie littéraire européenne. Elle a rejoint l’Académie des lettres du Québec en 1994 et, en 1999, elle a reçu les insignes de Chevalier des arts et des lettres (France).

Parallèlement à ces honneurs, elle a aussi reçu l’Ordre du Canada (1975),la Médaille commémorative du 125e anniversaire dela Confédération du Canada (1992) et l’Ordre national du Québec (1995).

Nombre de pages : 304

Prix suggéré : 26,95$

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