PALMARÈS DU 22E FESTIVAL PRÉSENCE AUTOCHTONE

PALMARÈS DU 22E FESTIVAL PRÉSENCE AUTOCHTONE
PALMARÈS DU 22E FESTIVAL PRÉSENCE AUTOCHTONE

PRIX DU COURT MÉTRAGE

Avec une fluidité narrative exemplaire dans sa concision, le film de Louise Leitch illustre avec humour et humanisme le mot du poète selon qui  « il est toujours temps de renaître ». Ainsi Whakatiki obtient le prix du Meilleur court-métrage.

PRIX TÉLÉQUÉBEC

Bouteille lancée à la mer pour un frère disparu, message d’espoir sereinement formulé face à des vents contraires, main tendue au-dessus des abîmes de l’oubli, le court-métrage Aci ni micta cikateriten reçoit le prix Coup de cœur Télé-Québec 2012.

PRIX MAINFILM

Un propos intime gagne peu à peu une résonance universelle dans un court-métrage qui évoque l’importance des liens affectifs dans un univers désenchanté et indifférent, contre lequel se dresse, imperturbable et fort, l’amour fraternel. Mainfilm accorde son prix de la Relève à Sakay Ottawa pour Aci ni micta cikateriten.

PRIX ANIMATION

Parmi une sélection de haut niveau, un film d’animation se distingue par ses qualités narratives et graphiques. Pour son rendu vivant et actuel d’un récit issu de la longue tradition orale des Inuits, Amaqqut Nunaat mérite le prix du Meilleur film d’animation.

PRIX SÉQUENCES

Le cinéma se donne comme mémoire du temps et, avec ce percutant documentaire, comme pièce à charge contre les auteurs de brutalités meurtrières dont la caméra de Pamela Yates fut l’irrécusable témoin dans le Guatemala en proie à la guerre civile. Pour ce document d’enquête porté par le souffle épique de l‘histoire, pour les images saisissantes de la sale guerre captées au plus près de sa cruelle logique, pour l’implacable réquisitoire qui n’hésite pas à nommer et à pointer du doigt les responsables de crimes contre l’humanité, le jury de la revue Séquences accorde le prix du Meilleur documentaire de la sélection 2012 de Présence autochtone à Granito : How to Nail a Dictator.

LES 2 PRIX TEUEIKAN

Avec l’histoire de la réinsertion sociale d’une jeune Aborigène tout juste libérée de prison, la réalisatrice Beck Cole rend compte du parcours ardu de ces femmes qui ont su préserver leur dignité et leur identité dans un milieu urbain qui leur est souvent hostile. Un récit sensible et juste, une irréprochable direction d’actrices et une caméra qui sait saisir les impalpables émotions qui s’esquissent imperceptiblement au coin des regards, donnent à cette œuvre sincère un caractère abouti qui lui vaut d’obtenir le Grand Prix Teueikan du festival Présence autochtone 2012.

Une patiente remontée vers le Nord, vers la source, que le spectateur doit accomplir en suivant les pas tranquilles d’un Wichi qui revient au Chaco pour enregistrer la voix des aînés, dans un rythme lent et cérémonial qui nous ouvre les dimensions méconnues du temps et de l’espace  propres au monde amérindien : ainsi se présente Sip’ohi, el lugar del manduré, documentaire ethno-poétique, fruit d’un travail expérimental rigoureux et sans complaisance, auquel le jury du festival Présence autochtone 2012 accorde le deuxième Prix Teueikan.

2 PRIX RIGOBERTA MENCHU

Le huitième feu, dit-on sur le site Internet de la série, annonce le temps où nous vivrons tous dans le respect et l’égalité. Pour s’être attardé avec passion à déceler les chemins du futur parmi les parcours individuels d’hommes et de femmes engagés dans le progrès des Premières Nations du Canada, pour avoir su collaborer au-delà des langues et des barrières culturelles afin d’embrasser la situation des autochtones du Canada dans toute sa diversité et dans toute sa complexité, pour leur généreuse ambition de voir la télévision publique jouer un rôle positif dans la recherche de meilleures relations entre les populations autochtones et la société canadienne, le jury de Présence autochtone accorde le Grand Prix Rigoberta Menchu à Radio-Canada et à la Canadian Broadcasting Corporation pour la série 8e feu/8th Fire, ses documents connexes et son site Internet.

Le cacique ou capitaine Krohokrenhum est la mémoire vivante des Parkatejé qui vivent dans la forêt du Para au Brésil. La vidéo fait partie d’un programme de récupération d’un savoir ancestral qui risquerait de se perdre sans la contribution de l’aîné qui investit les dernières années de son existence pour que se perpétue une culture menacée. Le deuxième prix Rigoberta Menchu est attribué à Krohokrenhum : « Eu não posso morrer de graça » en reconnaissance de cet important travail de revitalisation d’une langue et d’une culture amérindiennes fragilisées.