Nouvel album de Brandi Disterheft, Gratitude

Transmettre la résonnance, l’élan suave de la corde à l’oreille, traversant toutes ces molécules d’airs, n’est pas toujours facile. Je crois cependant qu’avec ce nouvel album, Gratitude, Brandi Disterheft  a su marier les sonorités profondes de son instrument, la contrebasse, avec l’expérience de coéquipiers, bien connues dans la sphère musicale tel que Renee Rosnes au piano et Vincent Herring au saxophone alto.

Contrairement à des artistes comme Corey Wilkes, plus avant-gardiste, déformant et reformant les sons de sa trompette de façon éclectique, Gratitude se veut un retour aux sources du jazz. Puisant son eau dans le répertoire Blues et swing, les inspirations de l’artiste sont apaisantes et languissantes. L’épatante mixité de ce nouvel album, tout en restant dans les limites du jazz que l’on pourrait qualifiée de classique, est l’une de ces caractéristiques importantes et que l’on apprécie à son écoute attentive.

Laissant presque l’entièreté de la place aux instruments qui compose le groupe : piano, saxophone alto, flûte traversière, trompette, batterie et, non le moindre, la contrebasse de notre charmante Brandi. Les paroles de ces chansons parsemées dans quelques-unes de ces pièces sont d’autant plus poétiques, par exemple, dans la pièce Le regarder La rencontrer encore (rendez-vous indésirable) il y est chanté d’un ton monocorde : «  Ensemble, nous avons l’opulence de vieil amour qui toujours revient au crépuscule. Tu te rappelles quand nous nous aimions sous les rameaux superbes? Écoute-moi, Je suis électrisé, folle de toi. »

Tout compte fait, l’album Gratitude possède une suave beauté poétique qui est digne de son achat. Les amateurs de Jazz seront comblés.

Crédit photo : Courtoisie

http://brandidisterheft.com/

Sortie de l’album : 11 septembre 2012