Et c’est ainsi qu’Allah est grand !
Fantaisie drolatique sur des textes d’Alexandre Vialatte
« Quand je vais mal, vraiment très mal, il n’est qu’un seul écrivain qui puisse quelque chose pour moi : c’est Vialatte. J’ouvre n’importe quel volume de ses Chroniques, à n’importe quelle page, et la vie cesse d’être un problème. » Amélie Nothomb
Du 6 au 24 novembre 2012 à la salle intime du théâtre Prospero, le metteur en scène Jean-Marie Papapietro et son interprète Gaétan Nadeau convient le public au spectacle Et c’est ainsi qu’Allah est grand ! d’Alexandre Vialatte, qui fut l’un des plus grands chroniqueurs de son temps, cité par Pierre Foglia comme un de ses modèles. Composé en forme de théâtre-chronique, à partir de quelques-unes des Chroniques de la montagne de Vialatte, le spectacle entraîne le spectateur dans une promenade, une flânerie pleine de surprises et de rencontres étonnantes.
Premier traducteur et introducteur de Kafka en France, Alexandre Vialatte est aussi un auteur de romans et de nouvelles. Mais ce sont ses fameuses chroniques qui continuent de retenir l’attention. Il les terminait souvent par la formule « Et c’est ainsi qu’Allah est grand », boutade amusante derrière laquelle ne s’exprimait rien d’autre qu’une forme de résignation aux caprices du monde, une façon de dire : c’est ainsi, on n’y peut rien.
Homme de gai savoir, politiquement fort incorrect, Alexandre Vialatte (1901-1971) est un témoin et un observateur attentif des grands bouleversements qui ont secoué le 20e siècle et transformé les mentalités sur tous les plans. Vialatte scrute passionnément tout ce qui nous éloigne d’un passé auquel nous restons toutefois attachés par toute la culture transmise par nos ancêtres. Il le fait avec humour, mais aussi avec une bonté ou une indulgence fraternelle, d’un œil émerveillé qui transforme spontanément la curiosité en énigme et le détail en parabole.
À travers ses chroniques, Vialatte rend tous ses droits à la poésie car, pense-t-il, si la science explique le monde, répond aux questions et veut savoir, le poète, lui, veut s’étonner. C’est cette grâce de l’étonnement que Jean-Marie Papapietro du Théâtre de Fortune souhaite faire partager aux spectateurs.
Avant de s’installer au Québec dans les années 90, Jean-Marie Papapietro a mené, parallèlement, en France et en Italie, une carrière d’enseignant (théâtre et littérature), d’animateur dans différents centres culturels et de metteur en scène. Il collabore aussi régulièrement avec la troupe du Microthéâtre installée en Ombrie, près de Spoleto, en Italie. En fondant le Théâtre de Fortune en 2000, il a choisi de s’impliquer dans la direction d’acteurs et de recueillir l’attention du public autour de grands textes de la littérature contemporaine conçus ou non pour le théâtre. Ses adaptations de Robert Walser (La Promenade), de Kafka (Le Château), de Brassaï (Histoire de Marie) ou de Robert Pinget (Théo ou le temps neuf) ont connu un vif succès auprès de la critique et du public. En 2008, pour célébrer le centenaire de la naissance de Beckett, il a dirigé Sophie Clément, Ginette Morin et Paul Savoie dans Comédie, Berceuse et Catastrophe, trois courtes pièces jouées dans la plupart des Maisons de la Culture de Montréal. En 2010, il créait Premier Amour de Beckett à Prospero, spectacle repris dernièrement à la Salle Fred-Barry du TDP.
Gaétan Nadeau est à la fois auteur, comédien, performeur et concepteur de spectacle. Il multiplie les activités de théâtre, de danse et de performance depuis plus de 20 ans, et se produit sur différentes scènes importantes ici et à l’étranger. Comme comédien, il a collaboré à la création d’un grand nombre de spectacles auprès des metteurs en scène et chorégraphes Dave St-Pierre, Céline Bonnier, Brigitte Haentjens, Jacob Wren, Denis Marleau, Éric Jean, Oleg Kisseliov, Élisabeth Albahaca et Jean-Marie Papapietro, entre autres.
Du 6 au 24 novembre 2012 – Représentations du mardi au samedi à 20 h 15 (samedi 17 novembre à 16 h 15) ; le mercredi à 19 h 15
Et c’est ainsi qu’Allah est grand !
Texte : Alexandre Vialatte (Éditions Robert Laffont)
Adaptation et mise en scène : Jean-Marie Papapietro
Interprète : Gaétan Nadeau
Scénographie, costumes et accessoires : Romain Fabre ; lumières : Martin Sirois ; bande-son : Louis Sédillot ; illustrations : Pierre-Yves Cezard ; collaboration spéciale : Dominique Quesnel
Une production du Théâtre de Fortune
Théâtre Prospero
1371, rue Ontario Est, Montréal
Billetterie 514 526-6582
Réseau Admission 1-855-790-1245 www.admission.com
photo:
Dessin : Gabriel Papapietro
