Alain Lefèvre, portrait biographique

Alain Lefèvre/portrait biographique.

Bouleversant! Stimulant! Exaltant! On en redemanderait. Et encore.

Avec Alain Lefèvrre / portrait biographique, Georges Nicholson nous convie à une rencontre intimiste et privilégiée avec un pianiste-concertiste plus grand que nature. Pour tracer le portrait d’une icône, ça prend un écrivain de grand talent. De très grand talent. Georges Nicholson livre la marchandise et de belle façon.

Dans tout ouvrage littéraire il y a la forme et le fond. Dans ce cas-ci les deux se tiennent par la main. Ce portrait de Lefèvre se lit comme un roman. Il est difficile de s’en détacher. Le lecteur va même jusqu’à empiéter sur ses heures de sommeil.

Georges Nicholson a une connaissance fine de la musique classique, du monde journalistique et de son sujet, Alain Lefèvre. C’est ce qui lui permet d’aller droit au but, sans fioritures outrancières ni circonlocutions irritantes. Son style est limpide. Il fait penser à Alain Decaux de l’Académie française. Ce n’est pas peu dire. Ce musicologue, écrivain et animateur radiophonique nous fait pénétrer de plein pied dans les arcanes de la vie d’un professionnel de la musique classique. Il nous présente, dans un style journalistique soigné, toutes les embûches auxquelles il doit se colletailler pour réussir à percer. Les nombreuses critiques, bonnes ou mauvaises, son bien référenciées et les citations sont aussi bien répertoriées. En un mot comme en mille le style est clair et limpide ce qui  facilite la lecture et la compréhension.

Georges Nicholson présente Alain Lefèvre dès son jeune âge. Alain est fils d’un père musicien dont les frères embrasseront aussi des carrières musicales professionnelles. Mais Alain, le plus jeune, est déjà un être à part. Les emmerdes rencontrées à l’école; les difficultés émotives et financières lors de ses études à Paris; sa volonté d’être unique en son genre et son charisme naturel ont été autant d’obstacles sur son chemin. Son acharnement au travail lui sert de bouée de sauvetage.

Ses plus virulents critiques sont des compatriotes québécois. Le vitriol coule à flot. Mais la capacité de résilience fera  mentir ces « ratés sympathiques » qui ne cherchent que la petite erreur étant de ceux pour qui un arbre cache la beauté de la forêt.

Alain Lefèvre a fait sa marque à force d’acharnement. Il a conquis les auditoires partout dans le monde. Le plus difficile aura été d’être ignoré par certains chefs d’orchestre du Québec dont le pédant Charles Dutoït de l’Orchestre symphonique de Montréal. Qu’importe, Alain Lefèvre, cet océan d’amour et d’intégrité, ne lui en pas tenu rigueur. Il a défendu son style contre vents et marées. Les amateurs d’interprétation musicale originale et personelle ne sont jamais déçus lors des récitals ou concerts dont le soliste invité est Alain Lefèvre. La saga André Mathieu est instructive à ce sujet.

Pour Alain Lefèvre tout est sublimé dans la musique. La musique c’est l’absolu. La musique touche directement l’âme. La musique c’est sa vie, c’est la vie.

Sa douce Jojo qui l’accompagne depuis trente ans est l’épouse-gérante indéfectible qui veille sur l’époux-concertiste. C’est l’ancre du couple. C’est l’amour de sa vie.

Alain Lefèvre peut se targuer d’avoir planté de petits fleurdelysés un  peu partout sur la planète  et fait connaître le Québec à des millions de gens. Québécois jusqu’au bout des doigts; farouche défenseur de son identité; fier de ce peuple qui se bat pour conserver sa langue et sa culture, Alain Lefèvre est un des rares grands musiciens à la carrière internationale établi au Québec.

Pour paraphraser Diane Dufresne, Alain Lefèvre par sa dimension planétaire et sa fierté d’être Québécois, a jouté une fleur de lys supplémentaire au drapeau du Québec.

Cela mérite une ovation…debout.

 

n.b. Alain Lefèvre sera de passage au Palais Montcalm de Québec le 7 novembre prochain.

 

Georges Nicholson

 

La vie de Georges Nicholson est musique : il la goûte, l’étudie, la raconte. Disciple du père Lindsay au Séminaire de Joliette, il continue en musique électroacoustique, composition et piano à l’Université McGill. Animateur, réalisateur et chroniqueur à la radio de Radio-Canada pendant plus de vingt-cinq ans, il a été consultant et conseiller auprès de Robert Lepage et son équipe pour la nouvelle production de la Tétralogiede Wagner du Metropolitan Opera de New York. Écrivain, il a d’abord publié Charles Dutoit, le maître de l’orchestre, puis la biographie à succès du compositeur-pianiste André Mathieu.

 

Nombre de pages : 472

Prix suggéré : 27,95 $

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