Les musiciens de l’Orchestre du Conservatoire de musique de Québec, dirigés par Gilles Auger, offrent un programme audacieux et tout en couleurs pour leur deuxième concert de la saison 2012-2013. Avec Borodine, Svoboda, Pärt et Chostakovitch au programme, ils vous feront partager leurs univers musicaux, le lundi 3 décembre 2012, à 20 heures, à l’église Saint-Dominique (175, Grande-Allée Est, Québec). Le soliste de cette soirée sera le percussionniste Charles-Alexis Côté, qui complète cette année un Diplôme d’artiste au Conservatoire, dans la classe d’Anne-Julie Caron.
La pièce de résistance de ce concert sera la Symphonie no 9 en mi bémol majeur, op. 70 de Dmitri Chostakovitch. Écrite en cinq mouvements, cette œuvre majeure du répertoire est d’une grande difficulté, et met en valeur toutes les sections de l’orchestre. Chostakovitch a vécu les deux grandes guerres mondiales, et sa vision politique présente dans ses œuvres lui a souvent valu des réprimandes soit du parti communiste, ou alors des critiques, qui ne le trouvaient pas assez patriotique. Même cette 9e Symphonie, qui a vu le jour deux mois à peine après la fin de la Seconde Guerre mondiale, a choqué à cause de son ton léger, ironique, voire satyrique (elle se termine par une marche militaire qui frôle le burlesque), et parce qu’elle ne célébrait pas la grandeur de l’URSS.
C’est avec les Danses polovtsiennes d’Alexandre Borodine, tirées du deuxième acte de l’opéra Le Prince Igor, que le concert prendra son envol. Pour ces danses, Borodine s’est laissé influencer par le folklore russe pour doter ses mélodies de chatoyantes couleurs orientales et d’une grande vitalité rythmique. Puis, le Concerto pour marimba et orchestre, op. 148, de Tomáš Svoboda sera interprété par Charles-Alexis Côté, percussionniste prometteur, lauréat du Concours de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières en 2012. Svoboda, d’origine tchèque, a passé la plus grande partie de sa vie professionnelle à Portland (Orégon), et ce concerto est une commande de l’Orchestre de l’Orégon et de son chef James DePriest. Pour cette œuvre, le compositeur, lui-même percussionniste, a divisé l’orchestre en deux groupes bien distincts qui dialoguent entre eux. Après la pause, l’orchestre interprétera Cantus in memoriam Benjamin Britten du compositeur le plus connu d’Estonie, Arvo Pärt. Cette pièce est fort représentative de la dernière phase d’écriture du compositeur, qui créa un style unique appelé « tintinnabulum ». Ce mot fait référence à un tintement de cloches et à la simplicité de l’accord parfait qui y est associé. Musique épurée, sombre, utilisant des matériaux simples qui se complexifient, elle est empreinte d’une grande tristesse. La répétition inlassable de la même note, à la cloche tubulaire, tout au long de la pièce n’est pas sans rappeler le glas funèbre.
« Ce concert est un grand défi pour les élèves du Conservatoire. Ils vont jouer deux grandes œuvres du répertoire (Borodine et Chostakovitch) que j’ai moi-même choisies pour leur donner la chance de mettre en pratique les conseils de leurs professeurs et parce qu’elles figurent régulièrement au répertoire d’audition des grands orchestres professionnels. Avec Cantus d’Arvo Pärt, ils seront aussi initiés au langage du XXe siècle, bref une soirée pleine d’enseignements pour les musiciens de l’Orchestre du Conservatoire et des plus stimulantes pour le public qui assistera au concert ! », de commenter Gilles Auger, chef d’orchestre.
Les billets au coût de 10 $ (adultes), 5 $ (étudiants) sont disponibles au Conservatoire de musique de Québec, et à l’entrée de l’église Saint-Dominique, le soir du concert.
Depuis sa création, le Conservatoire de musique de Québec a formé des centaines de musiciens professionnels et continue de le faire, en leur donnant une solide expérience de la scène. Il présente chaque année, une programmation de plusieurs récitals et concerts, de même que des cours de maître. Nous vous invitons à consulter régulièrement le site web du Conservatoire pour connaître les activités à venir. Suivez-nous aussi sur facebook et sur twitter.
