C’est dans le cadre du Festival de jazz à l’année que John Scofield fait une tournée de 10 spectacles au Québec. Sa venue à Montréal pour deux soirs à la salle l’Astral a débuté par un premier spectacle convaincant. Sous cette formule de trio – contrebasse, guitare, batterie – chaque musicien a eu l’occasion de démontrer son savoir faire. Au centre de la scène, le batteur Bill Stewart joue avec nuance et mène la cadence sous toutes ces mesures. A droite de la scène, le contrebassiste Scott Colley ancre les mélodies dans une solide fondation rythmique, ses moindres solos soulèvent les applaudissements de la foule. Finalement, à gauche de la scène, un habitué du festival de jazz: le guitariste John Scofield. Ce dernier joue en toute complicité avec ses deux acolytes. Sa guitare de prédilection pour la soirée sera une Telecaster tandis que son habituelle guitare semi acoustique demeure sur son trépied pour la durée du spectacle.
Après un début relativement calme, l’énergie abonde avec la pièce Green Tea tirée de l’excellent disque A Go Go. Cette fusion jazz et funk est de retour sur le morceau Twang. A ce moment, le leader plie ses cordes en grimpant le volume de son ampli Vox. Ce qui ajoute une saveur Rock à son phrasé. Lors de ses solos, on peut le voir fredonner en même temps qu’il s’abandonne à l’improvisation. D’autre part, l’évènement se poursuit avec une variété de styles qui ont fait la marque du musicien. Une reprise d’une ballade plaintive folk et country, du jazz bebob à la Charlie Parker, un air connu joué à vive allure pour clotûrer le spectacle. En rappel, le trio joue en symbiose et offre le moment le plus marquant de la soirée. C’est sur l’air mélodique et atmosphérique de la pièce Simply put que le spectateur quitte la salle plus léger.
http://www.montrealjazzfest.com/default-fr.aspx
http://www.drummerworld.com/drummers/Bill_Stewart.html
Crédit photos – Michel Picard