Qui n’aimerait pas avoir un chat comme directeur de conscience. Un félin philosophe qui aide Alice à mieux s’accepter et à assumer ce qu’elle est. Alice, personnage principal de Jusqu’à plus soif de Salomé Girard, a vécu une aventure amoureuse qu’elle se remémore vingt ans après les faits. Car cas de conscience il y a. Une aventure homosexuelle avec une compagne de classe, lors de son passage aux Beaux Arts, peut laisser des marques. Le trouble qui envahit Alice est difficile à dissimuler à son mari qui semble lui aussi avoir quelque chose à cacher. Juste comme il va y avoir une rencontre d’anciens étudiants.
C’est à un petit chassé-croisé que se livre Alice avec son conjoint et sa conscience dont Sésame le chat en est la métaphore. L’interrogation principale est de savoir qu’elle sera la réaction des deux protagonistes, Alice et Élie-Naïde, lors de cette possible rencontre qui va faire remonter d’agréables souvenirs. Même si cela se passe entre deux adultes qui se sont connues intimement, rien n’est vraiment totalement assumé.
Un matin, Alice reçoit une petite enveloppe bleue par la poste. À sa grande surprise, on la convie à une rencontre de retrouvailles avec ses compagnons des Beaux-Arts, où elle a étudié vingt ans plus tôt. Cette invitation l’amène à se rappeler ces années charnières de sa vie. À se remémorer ses professeurs, ses camarades et surtout à renouer avec le souvenir marquant de la mystérieuse et troublante Élie-Naïde; son tendre secret, celle avec qui elle a vécu tant d’émois.
Ce retour en arrière sera source de bien des chamboulements intérieurs. Aura-t-il des répercussions sur sa relation avec le débonnaire et secret Ludwig, son compagnon de vie depuis plusieurs années, qui ignore tout de ce troublant passé?
Aller au bout de l’idée, une fois pour toutes, et cesser de rêver d’un ailleurs meilleur ou d’un passé idéalisé, voilà en quelques mots l’essence du voyage initiatique d’Alice.
Écrit avec une sensibilité exceptionnelle par la Saguenéenne Salomé Girard, Jusqu’à plus soif est un roman portant sur les aléas de l’âme et de l’esprit, sur l’art et la littérature comme exutoire aux crises existentielles. Avec brio, ce texte met en scène des personnages dessinés tout en finesse, grâce à la plume déliée de madame Girard et ses mots qui coulent de source.
Native d’Arvida, au Saguenay, Salomé Girrd est attirée dès l’enfance par les arts, la musique et la littérature. Elle commence alors à écrire ses premières histoires. Parallèlement, elle débute des cours de chant classique et fait ses premiers pas sur scène. À quinze ans, elle entre au Conservatoire de musique de Chicoutimi. Elle obtient par la suite un DEC en lettres du Cégep de Jonquière puis un bac en Travail social de l’UQAC. Au cours des années suivantes, en plus de délaisser le chant classique pour mieux explorer d’autres avenues musicales, elle va également toucher au dessin et à la peinture, à la militance, aux voyages, à l’animation radio, tout en exerçant sa profession d’intervenante sociale. En 2009, elle produit et lance un album de musique du monde intitulé Romaria, la concrétisation d’un vieux rêve. Salomé commence l’écriture de son premier roman en 2008, projet qui aboutira par la publication de Jusqu’à plus soif aux Éditions JCL en 2013, un livre aux ambiances subtiles et tout en douceur.
Nombre de pages : 222
Prix suggéré : 19,95 $
