Ce pays de rêve tome 4 Le mouton noir

 

Ce pays de rêve tome 4 : Le mouton noir
Ce pays de rêve tome 4 : Le mouton noir

Dans le Tome 3 Le retour, Marcellin Perré se désolait des agissements de son fils Clément, mais il refusait d’en révéler le moindre mot à son entourage. Le dernier tome de Ce pays de rêve lève maintenant le voile sur les activités du mouton noir de la famille qui lui ont valu la désapprobation si tenace de son père. Entraîné dans diverses affaires louches qui lui attirent bien des ennuis, Clément fait à la dure l’apprentissage de la vie avant que son père ne vienne le secourir. L’infortuné jeune homme épouse peu après une veuve énergique et à l’esprit pratique qui s’évertue à le ramener dans le droit chemin.

J’attendais avec impatience la suite et dernier tome de cette saga familiale qui se passe au XVIIIe siècle en Nouvelle-France, car dans le tome précédent, on nous avait mis à l’eau à la bouche sur ce qui advenait de Clément, le petit dernier enfant de la famille de Marcellin, ce mouton noir qui ne semble jamais faire ce qui est convenable.  

Personnellement, ce dernier tome est le plus intéressant du lot. C’est avec un certain humour que l’on découvre les mésaventures de Clément Perré qui tente par tous les moyens de s’enrichir. Il se lance dans tous les métiers et toutes les magouilles possibles pour survivre et surtout pour tenter de devenir riche. Cependant, la malchance le poursuit et bien malgré lui parfois, Clément est victime des malfaiteurs et des malversations des hommes du pouvoir. Comme quoi la corruption en politique ne date pas d’aujourd’hui. 

Ce qui est intéressant dans ce livre, c’est que bien que ce soit une fiction, le tout est quand même basé sur des faits réels et des personnages ayant déjà existé. On retrouve en début de volume justement, une description de ces personnages ayant fait partie de l’histoire du Québec et qui démontre ce qu’ils ont accompli. Il est surprenant de voir à quel point la fraude et la corruption aux dépens des gens du peuple, ont vraiment fureur à cette époque. Ouf! Quelle saga! 

Michel Langlois a le tour de tenir son lecteur en haleine, avec des chapitres courts, des descriptions imagées, des dialogues pertinents et adaptés aux expressions de l’époque. On sent qu’il a fait d’énormes recherches pour écrire ce livre et son souci du détail permet d’en apprécier encore plus son récit. Bien que ses livres ont tous plus de 400 pages, ils se lisent aisément en quelques jours.

Ainsi, on en apprend beaucoup sur divers métiers qui étaient à la mode à cette époque, comme la fabrication des chapeaux de castor, à partir de deux espèces de peaux de castor. « Le castor gras et le castor sec. Il faut environ sept heures pour fabriquer un seul chapeau. Le feutre qui les compose se fait avec cinq onces de poil de castor gras et de deux onces de poil de castor sec… »

La pêche aux loups-marins, qui se fait au filet comme avec les poissons « … mais avec des filets plus solides et ancrés au fond de l’eau. La pêche commence à la mi-décembre, et dure à peine un mois… Les loups-marins longent la côte pour se nourrir. Ils vont se jeter dans les filets qui sont tendus en eau profonde… retenus à leurs extrémités par des ancres de bois. » Puis, la pêche à l’anguille, la chasse à la baleine, le métier de commis aux écritures et la récolte puis la vente de Ginseng « … tu suspends les racines recueillies aux poutres de ton grenier et tu les laisses sécher. Quand elles sont sèches…, tu t’empares d’un pilon et tu les réduis en poudre. » 

Bref, ce livre est bien divertissant. On compatit pour ce pauvre Clément et sa famille, tout en rigolant bien de ses mésaventures. Et surtout, on en apprend un peu plus sur notre histoire du Québec, à une époque révolue.

Ce roman plaira à coup sûr aux amateurs de romans historiques, et à tous les lecteurs qui se sont délecté de la saga La Force de vivre

Michel Langlois
Michel Langlois

Originaire de Baie-Saint-Paul, Michel Langlois a fait carrière comme généalogiste aux Archives nationales du Québec. Sa précédente saga, La Force de vivre, a conquis plus de 100 000 lecteurs. Cette nouvelle fresque en quatre tomes nous transporte cette fois à une autre époque, celle des débuts de la colonie. Il a également entrepris la publication d’un récit, Un p’tit gars d’autrefois, qui, lui, se déroule dans la Beauce des années 1950. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages de généalogie, dont le Dictionnaire biographique des ancêtres québécois, il nous offre avec La Force de vivre une saga familiale en quatre tomes qui nous plonge dans la vie du XIXe siècle et nous transporte à Baie-Saint-Paul, Québec, Drummondville, au lac Saint- Jean et en Beauce.

 Michel Langlois sera au Salon international du livre de Québec pour une séance de dédicace au kiosque 217.  

LANGLOIS, Michel CE PAYS DE RÊVE, T. 3 : LE RETOUR
Hurtubise
Vendredi : 19h à 20h Samedi : 14h à 15h et 17h à 18h 217

 448 pages

Prix : 27.95$

 Éditions Hurtubise

 http://www.editionshurtubise.com/