Le 26 décembre, après cinquante-deux ans de mariage, la conjointe de Gilles Archambault décède. Un mois après sa mort, l’auteur nous partage ses derniers moments auprès de son épouse.
« Un mois depuis la mort de Lise. Si j’ai entrepris d’écrire ce carnet, ce n’est pas pour essayer de voir plus clair dans ma conscience. Je sais d’avance que je n’y parviendrai pas. C’est tout simple, je n’y qu’un désir, lui parler, lui toucher. »
Un écrit de 128 pages empreint de pudeur, de tendresse et d’émotions. Tel un drogué en manque de substance, l’absence de sa Lise le confronte à une cruelle solitude.
Même si son entourage semble vouloir le distraire, c’est sa présence à Elle qu’il supplie.
Attention, l’auteur ne présente pas un souvenir magnifié sa relation de couple, il en dresse un portrait honnête. « La vie de couple a parfois de ces férocités. Ainsi donc, en songeant à tel intervalle de notre vie commune, j’ai été ce monstre. Je n’ai pas toujours su voir, j’ai laissé filer les années sans me rendre compte tout à fait que l’avenir s’amenuisait. »
C’est un livre extrêmement touchant qui nous ramène à notre propre réalité à savoir, qui de nous deux partira le premier?
J’ai lu ce livre avec émotion certes, mais surtout avec un sentiment d’urgence de profiter au maximum des moments de félicité auprès des miens.
Gilles Archambault est né à Montréal en 1933. Son œuvre de romancier, de nouvelliste, de dramaturge et de chroniqueur lui a valu le prix Athanase-David en 1981 et le Prix du Gouverneur général en 1987.
Pages : 128
Prix : 10,95
Édition du Boréal: http://www.editionsboreal.qc.ca/
