FOU de Dominic et Martin. Une complicité et un timing fou sont la clé de leur succès!

Dominic et Martin... FOU!
Dominic et Martin… FOU!

Mardi dernier, le 1er octobre, avait lieu la première médiatique du tout nouveau spectacle, en 4 ans, de Dominic et Martin. Avec ce titre très prometteur, FOU, on pouvait s’attendre à toutes sortes de folies, surtout quand on sait qu’il y a Guy Jodoin à la mise en scène. 

Avec des thèmes comme la folie des prénoms, composés, décomposés, recomposés, ou la folle idée d’être les seuls survivants de l’apocalypse, ou encore les gens qui virent fous à croire aux rumeurs et aux complots, Dominic et Martin surfent sur le filon fort prolifique des folies de tous les jours.

 Après 20 ans, Dominic et Martin sont à l’apothéose de leur carrière! Avec ce quatrième spectacle, ils ont misé sur leurs forces mutuelles, avec Martin Cloutier, le raconteur-animateur, le straight man, et Dominic Sillon, le fou du roi de service, le déjanté, la véritable boule d’énergie. Un duo prolifique où une complicité et un timing fou sont la clé de leur succès! Et cette fois-ci, ils ont peaufiné leur art à la perfection. Tel un match de ping-pong endiablé, Dominic et Martin se lancent la balle à qui mieux mieux. L’un débute une phrase, l’autre la termine. L’un explique une notion, l’autre en donne un exemple. L’un parle d’un ton sérieux, l’autre déconne à côté. C’est leur marque de commerce et elle fonctionne depuis 20 ans, car les gens en redemandent. 

En plus de parler de la folie passagère de se parler tout seul parfois, ou d’oublier ce qu’on était en train de faire, Dominic et Martin, parle des pères et des enfants, et comparent la discipline des anciens pères et ceux d’aujourd’hui. (Avant ils avaient juste à dire ‘Aïe!!’ pour qu’on écoute, maintenant les pères discutent avec leurs enfants). Et ils comparent aussi le niveau de respect des enfants d’aujourd’hui versus ceux d’antan. 

La mise en scène de Guy Jodoin cadre parfaitement avec ce duo. Avec 3 gros blocs amovibles et lumineux d’une hauteur de deux fois Dominic (comme il le dit lui-même) formant les lettres F O U, ces blocs légo sont déplacés à l’occasion, mais surtout, sont utilisés pour éclairer la scène, tantôt vert, ou orange, ou même qui changent de couleur à leur toucher. De plus, Dominic s’installe confortablement dans le O pour raconter ses fantasmes les plus fous. Tandis que Martin, c’est dans le U qu’il s’assoit, mais comme toujours bien droit et sans brin de folie. Un contraste qui leur va toujours très bien. J’aime aussi les petits interludes dans les numéros, où, tout à coup, le F et le U s’éteignent et seulement le O illumine la scène et où Dominic et Martin se chamaillent en chuchotant (comme lorsque Martin insiste pour que Dominic cesse de faire des blagues de gros…). C’est hilarant. Puis, tout à coup, on retourne dans le numéro. Mais le moment le plus fou que Guy Jodoin a créé est celui du numéro sur le complot, où seulement la tête des deux humoristes est éclairée, passant du rouge au blanc, ou disparaissant complètement pour apparaitre ailleurs, au gré de leurs commentaires, ce numéro clôt magnifiquement la première partie. 

Le public est conquis par leur douce folie!
Le public est conquis par leur douce folie!

Après l’entracte, on aborde des sujets comme le temps qu’on n’a plus, qu’on voudrait ralentir ou étirer. On parle aussi de l’évolution de la technologie des téléphones par exemple, des sex shops et de ce qu’on y retrouve qui est complètement fou, ainsi que comment c’est rendu fou les fêtes maintenant. Pâques, St-Valentin, Noël, tous des moments pour célébrer… le chocolat ?! 

Juste comme on a l’impression que le duo s’essouffle, lors d’une danse endiablée de Dominic, le spectacle prend son second souffle juste à temps pour le dernier numéro, où le duo Martin et le gars Fuck all viennent interpréter quelques chansons. Avec Y’a de l’amour l’air de Martine St-Clair, Beethoven, le Ave Maria et autres chansons aussi hétéroclites, la véritable folie créatrice s’empare de notre duo et le talent fou de Dominic pour chanter (dans les aigües) est mis de l’avant tout comme son côté farfelu. C’est délirant de les voir et entendre surtout. Cela clôt magnifiquement ce spectacle de près de deux heures (incluant l’entracte). 

Au final, avec ce 4e spectacle, le public est conquis par leur douce folie! 

Pour ceux qui les auraient manqués, Dominic et Martin reviennent à la Salle Albert-Rousseau, en supplémentaire le 6 mars 2014, 20h 

Mise en scène : Guy Jodoin

Textes: Martin Cloutier, Dominic Sillon, Rémy Parent, Guy Jodoin

 

http://dominicetmartin.com/ 

 www.sallealbertrousseau.com/ 

www.mercurecommunication.com

Crédit photos : Philippe Moussette