Rétro, les classes sociales ? Revue Liberté No 302 En kiosque le 27 novembre 2013

Revue Liberté © photo: courtoisie
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«There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war. And we’re winning.»(«Bien sûr qu’il y a une lutte des classes, mais ç’est ma classe, la classe des riches, qui la mène. Et nous la gagnons. »). Warren Buffet

Noël approche et, dans sa foulée, comme d’habitude, bon nombre de guignolées s’ébranleront bientôt et le soudain souci pour les plus démunis occupera, pour un temps, l’espace public. C’est pourquoi il nous a semblé adéquat de vous entretenir, dans ce numéro, du sujet fort festif qu’est la lutte des classes.

Selon une vieille légende, Elvis ne serait pas mort. C’est d’ailleurs un point qu’il aurait en commun avec les classes sociales. Mais si le dessin d’une société découpée entre prolétaires et bourgeois peut en effet paraître aujourd’hui obsolète, il est peut-être prématuré, si ce n’est trompeur, d’affirmer que les tensions et la violence qui caractérisaient les rapports de classes au dix-neuvième siècle ne sont plus que des reliques du passé. Quant à la classe moyenne, la seule que l’on ose encore considérer comme une classe et nommer ainsi, elle semble désormais contenir en son sein pratiquement tout et son contraire. C’est sans doute pourquoi on ne se prive pas d’annoncer, à plus ou moins long terme, son éventuelle disparition.

Assistez au débat le jeudi 28 novembre 2013, avec Samuel Archibald  (auteur de Le sel de la terre, confession d’un enfant de la classe moyenne ), Alain Deneault  (auteur, entre autres, de Gouvernance, Noir Canada  et Off Shore ), Éric Pineault  (sociologue, professeur à l’UQAM et chroniqueur à l’émission Médium Large ), Julia Posca  (doctorante en sociologie à l’UQAM) qui discuteront sur le statut de la classe moyenne.

Découvrez également, dans ce numéro, des articles de Gabriel Nadeau-Dubois  et de Jean Pichette,  ainsi qu’une entrevue avec Louis Roy , Le syndicalisme désemparé.

Entretien avec Fabien Cloutier, voyage dans un Québec qu’on ne veut pas voir. Dramaturge, auteur de Scotstown,  de Cranbourne  et de Billy (les jours de hurlement),  Fabien Cloutier interroge avec une sidérante brutalité une société béatement satisfaite d’elle-même. «Fondamentalement, ce qui m’a fait écrire « Ousqu’y é Chabot ? » c’est mon amour pour cette langue qui est raide, mais qui dit ce qu’il y a à dire. Je ne sais pas si ça devient un acte politique, mais je pense qu’à un moment donné, avec tous les discours vides, toutes les belles phrases qu’on entend – et là je ne fais pas un procès contre le théâtre québécois et le théâtre en général –, des fois j’ai l’impression qu’on me bombarde de beaux mots, qu’on me fait des belles phrases par lesquelles je devrais me laisser bercer, mais je ne vais pas au théâtre pour me faire bercer. » – Fabien Cloutier

Rétro, les classes sociales?
Revue Liberté no 302 : www.revueliberte.ca
En kiosque le 27 novembre 2013
Lancement le 28 novembre 2013 à 17h30, au Théâtre d’Aujourd’hui, 3900 rue Saint-Denis (Montréal)

© photo: courtoisie