Après avoir gagné l’estime de la critique avec son premier long métrage Post Mortem, Louis Bélanger signe quelques années plus tard Gaz Bar Blues. Le film charme le public et se mérite plusieurs distinctions. Il démarre sa carrière en ouvrant le Festival des films du monde en 2003 et y rafle plusieurs honneurs dont le prix Œcuménique et le Grand prix du Jury.
Finaliste dans dix catégories à la Soirée des Jutra 2004, Guy Bélanger et Claude Fradette repartent avec le prix de la meilleure musique et Serge Thériault, celui du meilleur acteur pour son émouvante interprétation du père. Le film remporte également le prestigieux prix de l’AQQC et celui du Cercle de la Presse dans le cadre du Festival de Paris.
Gaz Bar Blues qui sera sélectionné dans près d’un vingtaine de festivals s’inscrit rapidement dans les annales du cinéma. À preuve, en 2007, la Presse le cite parmi les 50 meilleurs films québécois de tous les temps.
Monsieur Brochu, surnommé « Le Boss », gère son commerce du mieux qu’il peut, malgré les petits vols et les hold-up à répétition, la concurrence des libres-services s’installant dans le coin et les relations difficiles avec ses deux fils aînés, qui caressent d’autres rêves que celui de prendre la relève du Gaz Bar Champlain. À travers ces petites tragédies, on retrouve les habitués du quartier qui viennent quotidiennement y flâner, rigoler et jaser…
Gaz Bar Blues désormais considéré comme un « classique » de notre cinéma, la Coop Vidéo, producteur du film, profite du 10e anniversaire du film pour convier le grand public à une projection spéciale en présence du réalisateur et des comédiens Réal Bossé, Gilles Renaud, Sébastien Delorme, Gaston Caron, Daniel Gadouas et bien d’autres.
Rappelons que Louis Bélanger a depuis continué sa carrière en signant entre autres, l’émouvant Route 132 sans oublier ses documentaires Lauzon Lauzone sur la vie et l’œuvre du cinéaste Jean-Claude Lauzon et Louis Martin, journaliste sur la vie du père du dramaturge et comédien Alexis Martin. Le cinéaste prépare la production de son prochain long métrage Les Mauvaises herbes actuellement en attente de financement, et fidèle à des collaborateurs de longue date, il renouera dans celui-ci avec Gilles Renaud et Alexis Martin.
Projection spéciale en 35mm à la Cinémathèque québécoise
Le mercredi 4 décembre 2013 à 18 h 30, salle Claude-Jutra
La séance sera suivie d’un entretien
avec Louis Bélanger et les comédiens au Café-bar de la Cinémathèque.
Un tirage de prix de présence aura également lieu.
GAZ BAR BLUES en quelques citations…
<< (…) la force de Gaz Bar blues est dans ses personnages, leurs interprètes et le regard du cinéaste, exempt de cynisme et de mépris. Par son écriture soignée et sa direction d’acteurs impeccable, cette chronique familiale a les qualités du grand cinéma populaire qui ne sombre jamais dans le populisme. >>
Dossier dirigé par Marcel Jean
200 films québécois qu’il faut avoir vus
24 IMAGES – no 156
<< Pour son deuxième film, Louis Bélanger tape dans le mille. Profonde par sa simplicité, poétique et grave, sa tendre et humaniste peinture des relations père-fils à travers la vie de la famille Brochu et de son gaz bar est joliment émouvante. (…) Profond par sa simplicité, poétique et grave, Gaz Bar Blues bouscule autant qu’il émeut. >>Collection prix JUTRA
RENAUD-BRAY – Coup de cœur
<< Gaz Bar Blues qui réussit autant à émouvoir qu’à faire rire, est aussi plus qu’un beau film de gars. Intelligemment, Bélanger dresse un portrait de la fin d’une époque tant au niveau mondial, que dans le quotidien de gens ordinaire et leur petit quartier. >> Denise Martel
Un beau film de gars!
JOURNAL DE QUÉBEC – 5 septembre 2003
<< (…) un fascinant portrait d’une mini-société habitée par du vrai monde. Louis Bélanger prouve également hors de tout doute son talent de metteur en scène. (…) un bon et beau film qui touche au coeur et qui nous permet de »faire le plein » d’émotions. >>
Michel Therrien
Un film qui carbure à l’essence de la vie.
JOURNAL DE MONTRÉAL – 6 septembre 2003
<< Chronique tout en douceur d’un milieu dur. Film d’ouverture sur un monde fermé. Un regard original qui se situe entre les nouvelles de Raymond Carver et la stylistique d’Altman. La présence retenue du père, magnifique Serge Thériault qui nous hante encore aujourd’hui. Vie de quartier émouvante et détaillée. Il m’arrive, lorsque je passe devant une station service, de les voir assis sur leur chaises en train de palabrer de tout et de rien. >>
Roger Frappier, producteur
Les meilleurs films des années 2000 – TOP 5.
LA PRESSE – 8 mars 2008
« Louis Bélanger c’est un talent écœurant. Le premier film Post Mortem pour un premier film ça fait mal ! On est toujours un peu compétitif comme réalisateur… Mais Gaz bar Blues c’est vraiment fantastique. Celui-ci est extraordinaire, c’est un 2e film et un vrai 2e film. On le sent venir et un jour, il va ramasser toute la vaisselle qui est donnée ici…»
Denys Arcand
SOIRÉE DES JUTRA 2004
