Qui l’aurait cru, Richard Goudreau nous revient avec un 5e film sur les Boys, Il était une fois les Boys. Mais cette fois-ci, on nous surprend en nous racontant l’histoire des jeunes BOYS en 1967. Une belle idée innovatrice et un film qui plaira à toute la famille, spécialement en cette période des Fêtes. Ainsi, j’ai assisté à la projection du film et j’ai pu m’entretenir avec ces jeunes acteurs et le réalisateur Richard Goudreau.
Mes entrevues avec eux sont disponibles via ce lien https://info-culture.biz/2013/11/27/entrevue-avec-les-artisans-du-film-il-etait-une-fois-les-boys/ . Il est également possible de lire mes entrevues réalisées le 25 février dernier, avec ces mêmes acteurs, lors de la rencontre avec les médias pour la visiter le plateau de tournage du film, à Québec : https://info-culture.biz/2013/02/26/entrevues-sur-le-plateau-de-tournage-du-film-il-etait-une-fois-les-boys/
Et voici mon appréciation du film, alors que celui-ci prend l’affiche dès aujourd’hui, le 6 décembre dans nos salles de cinéma du Québec
SYNOPSIS
Il était une fois les Boys raconte l’histoire de Stan, Jean-Charles, Méo, Bob, Fern et Marcel, alors qu’ils avaient entre 13 et 15 ans, à l’époque où les autres Boys n’étaient pas encore nés ou trop jeunes. Vacances de Noël 1967, l’époque où le hockey se jouait sur les patinoires extérieures. Les Boys forment la deuxième équipe de la paroisse et sont assurés d’une participation au Tournoi des Fêtes, parce qu’ils en sont les hôtes. Malgré un talent limité, ils rêveront quand même à la victoire. À l’extérieur de la patinoire, ils devront faire face à toutes sortes de moments que l’on vit à cet âge-là; des drôles et des moins drôles. Ensemble, ils vont les affronter. Ensemble, ils vont essayer de grandir, car c’est ainsi qu’ils ont choisi de vivre: ensemble.
C’est le 21 décembre, dès les premières images de ce film, avec la neige qui tombe sur les maisons et dans les rues d’une petite ville des années 60, avec une musique rythmée dans un style rock & roll de ces mêmes années, on est rapidement amené dans la féérie de la magie des Fêtes et la nostalgie d’une époque révolue.
Bien qu’on est content de retrouver nos acteurs fétiches des Boys (Remy Girard, Pierre Lebeau, etc.), c’est surtout la performance de jeu ces jeunes acteurs qui retiennent notre attention. Simon Pigeon (Stan), Samuel Gauthier (Bob), Jassen Charron (Fern), Maxime Gibeault (Ben), Maxime Desjardins-Tremblay (Méo), Derek Poissant (Marcel) et William Legault-Lacasse (Jean-Charles) réussissent pleinement à nous faire croire en leur amitié digne des trois mousquetaires, mais surtout, à recréer les gênes, l’essence même de nos fameux Boys auxquelles on est si attachés.
Samuel Gauthier est assez remarquable dans sa personnification de Bob, ce tombeur, charmeur de ces dames, mais surtout lorsqu’à quelques reprises il prend parole en classe et dans le vestiaire des joueurs. On ne peut s’empêcher de se rappeler le légendaire monologue du « Mental ».
Simon Pigeon, pour sa part, nous surprend par sa qualité de jeu physique, mais aussi ses moments émouvants, dont celui avec sa mère, qui m’a moi-même tiré une larme. Et on sourit lorsqu’on entend notre Stan national proclamer son « dans mon livre à moi… »
Maxime Desjardins-Tremblay joue le petit bum parfait, celui dont la notion d’amitié et d’entraide de gang est la valeur qui lui tient le plus à cœur. Il est une réplique de Méo en peinture, sans caricature, mais tout en lui transpire Méo. La démarche, le regard, l’état d’esprit.
William Legault-Lacasse nous joue un Jean-Charles, timide, réservé, mais en admiration devant ses coéquipiers. C’est un rôle complètement différent de ce qu’on lui a vu jouer dans Tranche de Vie et on voit là qu’il a une bonne fibre d’acteur.
Derek Poissant est complètement déstabilisant dans son rôle de Marcel. Il réussit même à reproduire les yeux croches de Marcel à merveille. Mais au-delà de cette caractéristique physique, Derek a bien su mettre l’essence de Marcel dans son personnage.
Jassen Charron, le grand féru d’histoire et amoureux à mort des Canadiens de Montréal, joue un Fern très semblable à l’original. Les moments les plus drôles du film surviennent la plupart du temps dans les scènes entre Marcel et Fern. En plus de bien jouer leurs rôles, ils ont le sens du timing comique en eux.
Maxime Gibeault est le seul Boys qui ne fait pas partie de la gang qu’on retrouve plus tard dans les films… et vous saurez pourquoi en regardant le film, mais je dois dire que lui aussi est très crédible dans son rôle de joueur étoile dans la ligue de garage. Ben est semblable à Bob et on s’attache rapidement à lui.
Il est agréable également de voir Remy Girard jouer un personnage tout autre qu’on est habitué de le voir dans les Boys. L’oncle de Stan, ce gros ourson, inoffensif, qui aime ses petits Boys intensément. Et Pierre Lebeau, le coach des petits Boys, est plus doux que notre Méo, mais aime tout autant ses Boys et fait tout pour leur faciliter la vie.
Mais ce sont les personnages de Patrick Labbé et Roc Lafortune qui m’ont le plus surpris. Bien que ce soit des petits rôles, ils m’ont bien épaté. Patrick, dans le rôle de l’enseignant sérieux et Roc dans celui du policier du village. Délicieux personnages!
Je lève mon chapeau au producteur, réalisateur et scénariste Richard Goudreau pour nous avoir d’abord écrit un scénario original, où s’allient bien ensemble l’humour, le drame et les moments émouvants. De plus, au niveau de la production et réalisation, il nous fait revivre la nostalgie du temps des Fêtes de nos belles années, tout en nous ramenant à l’époque des patinoires extérieures et l’entraide communautaire. Un des moments forts pour la nostalgie pour moi, est sans contredit, lorsque le chanteur Marc Hervieux chante le Minuit Chrétien à la messe de minuit. Wow! Des frissons. Puis, le réveillon, où tous sont réunis, m’a plus énormément aussi.
Et la scène cruciale du film, celle qui nous tient sur le bout de notre siège est sans aucun doute celle sur la glace, avec Ben et les autres Boys, où un évènement imprévu survient et la vie de tous ses jeunes sera changée à jamais… À vous d’aller voir le film pour savoir ce que c’est.
Je dois également souligner la trame sonore du film qui réussit à être efficace, tout en restant en arrière-plan. Seule la chanson du générique ressort totalement à la fin et c’est très bien ainsi, puisque c’est la reprise en français de la chanson All For Love écrite par Bryan Adams (qu’il chantait avec Rod Stewart et Sting dans le film Les trois mousquetaires.) Cette fois-ci, Bryan Adam chante en français avec Roch Voisine et Garou. Il est primordial de rester pour voir le générique et écouter la pièce au complet. La musique est bonne, on le sait déjà, mais les paroles en français cadrent vraiment avec l’esprit d’entraide de cette équipe de Boys, et les voix de Bryan, Roch et Garou s’agencent merveilleusement bien ensemble. Cette chanson sera un succès assuré!
Bien que ce soit un film sur le hockey, il y a peu de scènes de joutes de hockey, car ce film est plus un drame humain qu’un film sportif. Et c’est bien tant mieux.
Personnellement, je trouve que ce film sera un divertissement complet pour toute la famille, puisque chacun y trouvera son compte à le regarder.
Voici la Galerie photos du tournage en février 2013 http://espace.canoe.ca/breton2010/album/view/865193
Fiche technique :
Réalisateur, scénario : Richard Goudreau
Producteurs : Michel Gauthier (Michel Gauthier Productions), Richard Goudreau (Melenny Productions), André Rouleau (Productions Caramel Films) et Lenny Jo Goudreau (Melenny Productions)
Costumes : Ginette Magny
Directeur photo : Jean-Pierre Trudel
Distributeur : Les Films Séville
Distribution
Fred Rémy Girard
Jimmy Pierre Lebeau
Denis Chicoine Marc Messier
Gérard Bilodeau Luc Guérin
François Taillefert Yvan Ponton
Le prof / Tanguay Patrick Labbé
Raymond Michel Charrette
Sergent St-Pierre Roc Lafortune
Stan Oullet (15 ans) Simon Pigeon
Bob Chicoine (13 ans) Samuel Gauthier
Fernand Rivest (12 ans) Jassen Charron
Ben Bouchard (13 ans) Maxime Gibault
Roméo Levasseur « Méo » (15 ans) Maxime Desjardins-Tremblay
Marcel Bilodeau (12 ans) Derek Poissant
Jean-Charles Taillefert (14 ans) William Legault-Lacasse
Rachel Chicoine Joëlle Morin
Marie Ouellet Catherine Sénart
Le curé François Léveillée
Lison Rivest Sonia Vachon
Léo Rivest Laurent Paquin
Micheline (Lilly ) Taillefert Marie-Claude Michaud
Yolande Bilodeau Isabelle Delage
BANDE-ANNONCE ET SITE WEB
Pour voir la bande-annonce du film Il était une fois les Boys, il suffit de vous rendre à cette adresse .
Pour consulter le site web du long métrage, cliquez ce lien .
Les films Séville
http://quebec.eonefilms.com/accueil
http://lesboyslepetitrepechage.com/
crédit photos : Lise Breton photographe
