La Grande Bibliothèque et la Place des Arts exposent le Casse-Noisette des Grands Ballets

Pas de deux...du conte au ballet
Pas de deux…du conte au ballet

Du 12 au 30 décembre, Les Grands Ballets Canadiens de Montréal remontent Casse-Noisette sur la scène de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

S’inscrivant dans le cycle d’événements célébrant le cinquantième anniversaire de l’adaptation du conte romantique par le chorégraphe québécois Fernand Nault, la Place des Arts et la Grande Bibliothèque de Montréal présentent chacune de leur côté une exposition chapeautée par les Grands Ballets.

Pas de deux…du conte au ballet

Depuis le 26 novembre, le niveau 1 de la Grande Bibliothèque accueille l’installation Pas de deux…du conte au ballet.

C’est suite à leur visite de l’exposition Diaghilev and the Ballets Russes à la National Gallery of Art de Washington plus tôt cette année que le président-directeur général de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec Guy Berthiaume et sa directrice de la programmation Nicole Vallières ont évoqué l’idée, dans le cadre de l’année Création à BAnQ, de mettre à l’honneur et les centre d’archives de BAnQ et le patrimoine vivant des Grands Ballets par le biais d’une exposition.

Casse-NoisetteLa ScouineGiselle et [Cendrillon] Celle qui, dit-on, aurait perdu sa chaussure sont ainsi les quatre contes traditionnels transposés sur scène par Les Grands Ballets qui ont été choisis pour illustrer la rencontre entre BAnQ et Les Grands Ballets, car ils « constituent des moments forts de notre histoire et de notre cœur » selon les mots-mêmes du directeur général des Grands Ballets Alain Dancyger.

Ex danseuse professionnelle pour la compagnie Entre-Six, ex répétitrice et ex assistance à la direction artistique pour les Ballets de Montréal Eddy Toussaint, titulaire d’un doctorat en histoire de la danse au Québec et professeure au Département de danse de l’UQAM, Marie Beaulieu a tout naturellement été contactée pour entrer dans le costume de commissaire de Pas de deux…du conte au ballet.

Adoptant une approche historique, Marie Beaulieu a puisé dans le fonds d’archives du créateur de costumes François Barbeau conservé au centre d’archives de BAnQ de Montréal ainsi que dans celui de la Bibliothèque de la danse Vincent Warren pour rendre compte de la diversité des points de vue artistiques devant être pris en compte par les chorégraphes pour créer les quatre spectacles des Grands Ballets présentés, tout en suivant l’évolution de plusieurs aspects de la danse à travers le temps.

S’étant posée la question de la survivance de la magie du conte à travers la danse, Marie Beaulieu a découpé ladite magie en cinq éléments s’incarnant à travers les œuvres des chorégraphes Fernand Nault (Casse-NoisetteLa Scouine), Anton Dolin (Giselle) et Stijn Celis [Cendrillon] Celle qui, dit-on, aurait perdu sa chaussure, et les a mis en mouvement.

Au lever du rideauLe costumeHéroïnes, princes et sorciersLa métamorphose et Pas de deux entraînent ainsi le visiteur dans une danse au-travers de l’espace et du temps en le portant d’un îlot à l’autre via les textes explicatifs condensés de la main de Marie Beaulieu et les extraits vidéos issus de Casse-NoisetteLa ScouineGiselle et [Cendrillon] Celle qui, dit-on, aurait perdu sa chaussure, lesquels sont ponctués de croquis de François Barbeau et d’artefacts empruntés aux Grands Ballets, telle ces paires de pointes neuves et usagées.

De position en position, le visiteur-danseur s’arrête enfin devant trois photographies de Fernand Nault exprimant pleinement la puissance évocatrice du corps en mouvement, lesquelles sont accolées à ce mot de feu le chorégraphe, « qui résume tout » estime Marie Beaulieu.

A noter également pendant tout le mois de décembre l’exposition Casse-Noisette 3D dans le hall de la Grande Bibliothèque, qui aligne en un seul rang serré les portraits des personnages du conte/ballet en pied et en trois dimensions réalisés à l’aide de la technique dite de l’anaglyphe par le photographe Roland Lorente.

Casse-Noisette cinquante ans de féerie
Casse-Noisette cinquante ans de féerie

Casse-Noisette : cinquante ans de féerie

Depuis le 4 et jusqu’au 30 décembre, l’exposition Casse-Noisette : cinquante ans de féerie prend ses quartiers dans la salle d’exposition de l’Espace culturel Georges-Emile-Lapalme de la Place des Arts.

Réputée pour produire « un grand effet avec un petit budget », la conceptrice de l’installation Gabrielle Leon a été contactée par les Grands Ballets suite à une première et fructueuse collaboration.

La décoratrice a dès lors pris six semaines pour monter son théâtre de papier, lequel tourne autour de l’idée de perspective inspirée par la première scène de Casse-Noisette, lorsqu’un arbre de Noël grandit démesurément, ramenant de la sorte les personnages comme les spectateurs à la taille de poupées et les faisant entrer par cet artifice en trou de souris dans la féerie.

S’étant procurée de vrais jouets, Gabrielle Leon les a dessinés à la main sur du papier recyclable avant de les imprimer en grand format et de les appliquer sur des planches de carton, réalisant ainsi des panneaux colorés reprenant plusieurs éléments de Casse-Noisette, tels cette horloge à tête d’oiseau de nuit ou ce portrait de l’oncle sorcier.

Suspendus de part et d’autre du théâtre de papier, deux tutus invitent à la danse les personnages de carton Casse-Noisette, Arlequin, Colombine et Colombin, lesquels accueillent les visiteurs qui se retrouvent revenus, à l’état peut-être, en tout cas à la taille de petits enfants.

Gabrielle Leon s’occupera également de décorer l’entrée de la Salle Wilfrid-Pelletier pour le soir de la première de Casse-Noisette, le 12 décembre.

Crédits photographiques : Michel Legendre, Augustin Charpentier