Nouvel album de l’OSM & Kent Nagano – Symphonies nos 1 & 7 de Beethoven

Nouvel album de l'OSM & Kent Nagano
Nouvel album de l’OSM & Kent NaganoMusiqu

Kent Nagano et l’OSM sont à nouveau au rendez-vous pour offrir au public, sous étiquette ANALEKTA, le quatrième enregistrement de l’intégrale des symphonies de Ludwig van Beethoven.  Départ et Utopie présente avec luminosité et précision deux symphonies ayant marqué le parcours du compositeur : la Symphonie no 1 en do majeur, écrite en 1800, et la Symphonie no 7 en la majeur, complétée en 1812.

« Chaque approche artistique de la musique de Beethoven est singulière. Ses symphonies sont connues, jouées et aimées dans le monde entier. Les différentes traditions de ces représentations ont façonné l’image de la culture orchestrale symphonique internationale. L’interprétation des symphonies de Beethoven n’en est pas facilitée, elle demeure un défi. Or c’est précisément ce qui rend les concerts et enregistrements si passionnants pour nous, musiciens. Il ne s’agit certes pas d’offrir simplement au public une interprétation supplémentaire. Ce qui nous paraît déterminant et que nous tenons pour légitime du point de vue de l’interprétation, est de donner une réalité sonore à ce qui fait la signification propre et incomparable de la musique de Beethoven, à la force toujours intacte de ce qui en elle nous submerge: son pouvoir d’expression unique qui donne vie à une histoire sous sa forme musicale.

Il importe de souligner l’idée dont sont imprégnées les compositions de Beethoven et d’offrir aux auditeurs l’expérience de ce qu’étaient l’impulsion et la motivation de sa musique : l’aspiration à une humanité libérée. Ceci donne à ses symphonies leur irrésistible pouvoir d’attraction. Sa 1e et sa 7e symphonie le montrent très clairement. Continuellement, bien que de manières différentes, ces symphonies tournent leur regards vers l’avenir et révèlent une attitude emplie de volonté et désir, d’espoir et joie », a déclaré Kent Nagano, directeur musical de l’OSM.

Le DÉPART – C’est en pleine maturité, au début de la trentaine, que le compositeur a livré sa Première Symphonie. Fidèle à l’écriture classique, cette œuvre est néanmoins marquée du sceau de la nouveauté. Quoique largement inspirée du maître incontesté de l’époque classique, Joseph Haydn (1732-1809), dont Beethoven fut l’élève et le fervent admirateur, l’œuvre déroge quelque peu aux règles : un départ dans une tonalité autre, de nombreuses modulations, un troisième mouvement trop rapide avec un menuetto aux allures de scherzo… C’est davantage à travers la dynamique qu’il insuffle à l’œuvre, que Beethoven se distingue de l’esthétique purement classique, issue du 18e siècle.  De fait, en créant une succession de progressions et d’instants ponctués de tensions, il captive l’auditeur, et le guide exactement là où il le désire.

Tandis que la Première Symphonie de Beethovensuscite la popularité chez ses contemporains, le compositeur amorce un long cheminement qui le mènera, dix à douze ans plus tard, à exprimer son génie dans un monde en pleine mutation, alors que l’Europe vit dans la tourmente des offensives napoléoniennes.

L’UTOPIE – En 1812, les forces qui mènent au changement sont déjà enclenchées depuis quelques décennies. C’est dans ce contexte que se dessine sa Septième Symphonie, une œuvre colossale, plus grande que nature, sans doute l’une des plus populaires au catalogue de l’illustre compositeur. Une nouvelle vision déferle alors sur le continent européen, vision grandiose et romantique de « l’Homme du futur » affranchi de l’oppression, libre de célébrer la vie, par toutes les formes d’expression. «Cette symphonie est l’apothéose de la danse elle-même (…) » écritRichard Wagner dans L’Œuvre d’art de l’avenir – (1849). De fait, des motifs rythmiques fondamentaux, évoquant la danse caractérisent chacun des quatre mouvements de l’œuvre. En réalité, ces motifs incarnent la force et la vitalité de l’homme contemporain en devenir, avec toutes ses passions et ses contradictions.

Ce chapitre-ci, particulièrement épique de l’histoire de la musique et de l’humanité, et qui relate le subtil passage du classicisme au seuil du romantisme, est livré ici avec la limpidité, la sensibilité et l’intelligence qui caractérisent les interprétations de maestro Nagano.

À la barre de l’Orchestre symphonique de Montréal depuis 2006, Kent Nagano, dont le mandat a été renouvelé jusqu’en 2020, est reconnu par sa programmation innovante en phase avec les aspirations du public, multipliant les occasions de faire connaître l’OSM à travers le monde, que ce soit par des tournées ou enregistrements salués. En septembre 2013, il est devenu le principal chef invité de l’Orchestre symphonique de Göteborg. En 2015, il accédera au poste de directeur musical général de l’Opéra d’État et de l’Orchestre philharmonique de Hambourg.

Son prestige à titre de chef invité des grands orchestres, (orchestres philharmoniques de Vienne, Berlin et New York, le Chicago Symphony Orchestra, la Staatskapelle de Dresde et l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig) a pour effet d’accroître la visibilité de l’OSM qui figure à ce jour, parmi les meilleurs orchestres sur la planète « Musique ». Par ses interprétations à la fois sensibles et novatrices, Kent Nagano nous fait toujours découvrir des angles inexplorés du répertoire et c’est avec cette acuité qu’il nous livre les grandes œuvres. En voici deux de plus, à découvrir sous sa baguette.

Avec l’OSM, Kent Nagano a réalisé neuf enregistrements. Ces albums comprennent Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) de Mahler avec le ténor Klaus Florian Vogt et le baryton Christian Gerhaher (Sony), Mahler Orchesterlieder (Chants avec orchestre) aussi aux côté de Christian Gerhaher (Analekta), des œuvres de la compositrice Unsuk Chin avec la violoniste Viviane Hagner (Analekta), les Concertos pour piano nos 4 et 5 de Beethoven avec Till Fellner (EMC/Universal), le Concerto pour piano n° 4 de Rachmaninov et Prométhée de Scriabine avec Alain Lefèvre (Analekta) et l’intégrale des symphonies de Beethoven, dont les nos 3, 5, 6, 8 et 9 ont déjà été enregistrées (Sony/Analekta). La Neuvième Symphonie de Beethoven fut enregistrée lors des concerts inauguraux de la Maison symphonique de Montréal en septembre 2011.

L’Orchestre symphonique de Montréal tient à remercier la Ville de Montréal pour leur généreux soutien.

L’Orchestre symphonique de Montréal est présenté par Hydro-Québec.