Maïna de Michel Poulette, une exceptionnelle destinée

Maïna à l'affiche dès le 21 mars
Maïna à l’affiche dès le 21 mars

C’est vendredi le 21 mars prochain que  le long métrage MAÏNA de Michel Poulette prendra l’affiche dans les cinémas du Québec.

En plus des 6 nominations aux Prix Écrans Canadiens pour Meilleur Film, Maïna a été présenté en première mondiale en compétition officielle au Festival international de Shanghaï, puis en première nord- américaine au Traverse City Film Festival. De plus, le film de Michelle Poulette  a été sélectionné au American Indian Film Festival de San Francisco, où il a remporté trois prix : Meilleur film, Meilleure Actrice (Roseanne Supernault) et Meilleure actrice de soutien (Tantoo Cardinal).

Synopsis

À la suite d’une confrontation sanglante entre son clan et celui des « hommes du pays des glaces», Maïna, fille du grand chef innu Mishtenapuu, se retrouve malgré elle investie d’une mission qui va changer sa vie. Pour respecter une promesse faite à son amie Matsii sur son lit de mort, la voici sur la piste de ses ennemis pour délivrer Nipki, le fils de cette dernière, un garçon de 11 ans que les Inuits ont capturé. Faite prisonnière à son tour par Natak le leader du clan inuit, elle sera amenée contre son gré jusqu’au désert de glace, où elle sera confrontée à des mœurs très différent des siens. À travers les yeux de Maïna, nous faisons la connaissance surprenante de deux civilisations fondatrices de l’Amérique, avant même l’arrivée des Européens. Maïna : un film d’aventure doublé d’une histoire d’amour hors du commun dans un monde où survivre est un défi de tous les jours.

Mon appréciation du film Maïna

Produit et réalisé par Michel Poulette et inspiré du roman de Dominique Demers, ce film d’amour et d’aventure dense et bouleversant, nous propose un superbe voyage à l’extrême nord de l’Amérique, tourné de Mingan  jusqu’à Kuujuuaq au Nunavik.  L’œuvre fidèlement reconstruite, nous transporte 3500 ans derrière nous pour nous fait découvrir les mœurs, les coutumes et les croyances de ces peuplades  primitives amérindiennes et inuites

De la dualité à l’identité, dont l’issue sera la survie aux dépens de l’autre, Maïna est définitivement un sujet au goût du jour avec  sa guerre de pouvoir, ses croyances ancestrales, le racisme, le jugement et l’intolérance. Dans des dialogues  restreints entre les acteurs, ils nous font découvrir de grandes vérités de la psychologie humaine, celles de deux petites tribus isolées sur un si grand territoire.

J’ai totalement été séduite par le jeu des acteurs qui traduit magnifiquement la force  de ces hommes et de ces femmes préhistoriques qui dans un grand silence prennent l’écran d’assaut nous faisant vivre un arc-en-ciel d’émotions.   Et que dire, de ces images du Nord plus grandes que nature et dignes  des périples des plus grands explorateurs. Un travail colossal de reconstruction des mœurs et coutumes de deux peuples qui nous amènent à vivre  un grand choc culturel tout en découvrant le plus beau et le plus laid de l’être humain.

Le spectateur  sera happé par cette ouverture à l’autre si différent qu’il soit. Laissant du meilleur de deux cultures un héritage du meilleur de nos ancêtres. Un film d’émotions, de plaisir pour les yeux avec une musique de Michel Cusson et Kim Gaboury qui nous propose l’arrivée du printemps…

Fiche technique:

Cette première coproduction Innus / Inuits / Blancs a été scénarisée par Pierre Billon et produite par Karine Martin(Mediamax), Yves Fortin (Productions Thalie) et Michel Poulette MAÏNA met en vedette dans les rôles innus, Roseanne Supernault (Blackstone), Uapeshkuss Thernish, Graham Green et Tantoo Cardinal (Ils dansent avec les loups) et Peter Miller; ainsi que les Inuits Ipellie Ootova (The White Archer), Eric Schweig (The Last of the Mohicans) et Natar Ungalaak (Atanarjuat, Ce qu’il faut pour vivre) qui a également agi comme consultant culturel sur le film.

Équinoxe Films, Les Productions Thalie, Mediamax et Productions Nuit Blanche

Crédit photos Courtoisie