Entrevues avec les artisans des films lors du gala des Jutra 2014

Antoine Bertrand et Guillaume Cyr... du film Louis Cyr, grand gagnant de la soirée!
Antoine Bertrand et Guillaume Cyr… du film Louis Cyr, grand gagnant de la soirée!

Dimanche le 23 mars dernier, dans le cadre de la 16e Soirée des Jutra, cette grande fête du cinéma québécois, animée par Pénélope McQuade et Laurent Paquin, et diffusée à ICI Radio-Canada Télé en direct du Monument-National, je me suis promenée sur le tapis rouge et dans la salle de presse pour recueillir les commentaires des présentateurs, des nommées et des gagnants de la soirée.

Voici donc mes entrevues avec les artisans des divers films en nominations ainsi que ceux qui ont participé à ce gala, comme présentateur ou pour un numéro spécial.

Sophie Desmarais, nommée pour son rôle dans Le démantèlement. En janvier dernier, à Vancouver, tu as en autres remporté le prix de la meilleure actrice dans un film canadien, pour ton rôle dans le film «Sarah préfère la course», malheureusement, Sarah préfère la course a été oublié dans les nominations. «Oui et c’est triste. Mais je lui envoie de l’amour et de l’amour et je pense beaucoup à elle (Chloé Robichaud). Pour ce qui est du démantèlement, je suis très contente pour toutes ses nominations. On sent que c’est un film qui a touché beaucoup de gens.  En espérant qu’il y a aura plus de gens qui auront envie de le découvrir maintenant.»

Lise Castonguay, vous êtes en nomination pour votre rôle dans Triptyque. Après avoir joué ce rôle au théâtre dans Lypsinch, de le jouer au cinéma, c’est bien différent? « Pas tellement non. Fondamentalement c’est la même chose. Au théâtre il faut élargir beaucoup tandis qu’au cinéma, on garde cela plus à l’intérieur.»

C’est votre premier gala? Première nomination? Vous vivez cela comment, avec le tapis rouge et tout? « C’est la première fois que je vis cela. Je trouve cela excitant. Ce sont nos oscars à nous, mais il fait pas mal plus froid. »

Pour Robert Lepage et Pedro Pires, leur film Triptyque est nommé dans 4 catégories, dont meilleure réalisation. Est-ce qu’on peut penser que l’on verra une suite à ce film, pour intégrer divers autres personnages que nous avions dans la pièce dont le film est basé? «Je pense que Triptyque a redonné le goût à Robert de faire du cinéma. Mais il ne le referra jamais comme il le faisait auparavant. Avec Triptyque il a fait un virage et c’est comme cela qu’il va tourner dorénavant, à son rythme, avec du temps, en improvisant. Comme il travaille au théâtre, a work in progress.»

Gabrielle Marion-Rivard, Alexandre Landry
Gabrielle Marion-Rivard, Alexandre Landry

Questions pour Alexandre Landry (en nomination pour le meilleur acteur, qui a déjà gagné trois prix à l’international pour sa remarquable composition et prix de l’acteur de soutien dans un film canadien, par les critiques de Vancouver). Excellente performance de jeu qui a déjà été récompensée d’ailleurs dans divers festivals. Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être nominé et en plus dans la même catégorie que Gabriel Arcand et Marcel Sabourin des acteurs chevronnés ? «Je suis déjà privilégié d’être dans cette catégorie parmi eux. Déjà là, cela me comble et je ne m’attends à rien de plus. Je souhaite juste passer une bonne soirée.»

Et on semble avoir oublié la nomination de Gabrielle Marion-Rivard dans la catégorie meilleure actrice, alors qu’elle a pourtant remporté le prix aux Prix Écrans Canadien il y a quelques semaines. Vous en pensez quoi? « Vous savez, moi je ne porte pas de jugement. Cela fluctue beaucoup les nominations d’un festival à l’autre, selon les choix des diverses personnes membres du jury de sélection. Alors l’important c’est qu’elle soit ici avec nous ce soir, chère Gabrielle. » 

As-tu d’autres projets en cours que tu peux me parler? « J’ai fait un autre film, celui de Rodrigue Jean, à peu près dans les mêmes temps que Gabrielle, qui s’appelle L’amour au temps de la guerre civile. Cela devrait sortir vers l’automne. Sinon, je devrais débuter cet été, le tournage du prochain film de Chloé Robichaud. Un film qui parle de politique.»

Gabrielle Marion-Rivard, Tu as gagné il y a quelques semaines le prix Écran canadien de la meilleure actrice. Est-ce que tu t’y attendais? Comment as-tu réagi à cela?

« C’était fantastique. Pour moi, c’est un rêve inoubliable. J’étais là avec ma mère. On était tellement stressée qu’on avait des papillons dans l’estomac. Et quand j’ai entendu mon nom, j’étais fière et tellement excitée.» Et en plus, tu as dû pratiquer ton anglais pour les remerciements. « Oui, j’avais pratiqué mon anglais chez moi avant. Car je parle juste un petit peu en anglais. »

Frédérique Paré (Manu), en nomination pour la meilleure actrice de soutien dans Catimini
Frédérique Paré (Manu), en nomination pour la meilleure actrice de soutien dans Catimini

Frédérique Paré (Manu), en nomination pour la meilleure actrice de soutien dans Catimini Une belle nomination pour toi, avec ce film, alors qu’on ne te connaît pas vraiment. C’est intéressant pour pouvoir te faire connaître n’est-ce pas?« Oui, effectivement, à part une apparition dans l’émission Virginie, je pense que les gens me découvrent avec mon premier film. Je pense que j’ai fait de mon mieux avec ce rôle et j’espère que cette nomination va m’ouvrir la porte à d’autres opportunités. Tout ce que je souhaite, c’est qu’on me donne une chance en fait. »

Et comme première expérience de jouer dans un film. Tu as trouvé cela comment?« J’ai vraiment adoré. Même s’il avait quand même des scènes assez difficiles à jouer, à l’extérieur, dans le froid, tard le soir, j’en referais n’importe quand du cinéma. Et d’avoir la réalisatrice avec nous toujours sur le plateau, c’est encourageant.»

Nathalie St-Pierre réalisatrice du film Catimini.Des belles nominations pour votre film Catimini. Comment on se sent? « Heureuse c’est certain. Car Catimini, c’est un film indépendant et il est sorti presque en catimini, même si le distributeur a fait un beau travail. Donc, d’être nommé aux Jutra dans des catégories de pointes, c’est intéressant, car il y a plein de gens qui entendent parler de mon film pour la première fois et cela va peut-être les inciter à le louer.» 

Benoit Gouin,  vous êtes nominé dans la catégorie meilleur acteur de soutien. Vous ressentez quoi? « D’être en nomination sur ce film qui a eu un rayonnement un peu partout dans le monde, on peut dire que je suis choyé. Je suis fier de toute l’équipe, et de Gabrielle surtout. Ce film ne serait pas là sans notre chère Gabrielle.» 

Louise Archambault gagnante du meilleur scénario et meilleure réalisation
Louise Archambault gagnante du meilleur scénario et meilleure réalisation

Questions pour Louise Archambault (gagnant du prix du meilleur scénario et meilleure réalisation)Quelle répercussion ce film peut avoir, pensez-vous, face à la différence, face à des organismes comme Les muses ou les gens avec des handicaps?« Je n’ai pas la prétention de dire que je peux changer le monde. Je ne fais que mon possible. Mais j’aime traiter de sujets à teneur sociale, pour tenter de m’ouvrir aux autres. Pratiquement, ce que ça donne, j’ose espérer que cela ouvre un peu plus le regard des gens. Et aussi que les organismes comme Les Muses et Jeunes musiciens du monde puissent recevoir un peu plus de financement grâce à la visibilité de ce film, tant mieux. Cela va durer le temps que ça dure, mais au moins… Moi, ça fait des années que je collabore avec eux. Je vois le travail qu’ils font sur le terrain. C’est essentiel pour avoir une société en santé. »

Mélissa Désormeaux-Poulin, vous avez gagné le Jutra de la meilleure actrice de soutien.Ce film Gabrielle est porteur d’un beau message, c’est un film qui fait du bien à regarder. Que gardez-vous de l’expérience de tournage de ce film, comment cela vous a changé comme personne?« Cela m’a changé, juste de côtoyer Gabrielle. Elle est tellement vraie, tellement dans le moment présent. Et sa façon d’être toujours sans filtre, un peu comme les enfants, cela nous ramène à l’essentiel. Et cette différence qui nous effraie un peu au début, on se rend compte qu’on a à apprendre l’une de l’autre. Donc, de faire ce film, cela m’a ouvert les yeux sur eux, sur leur réalité. »

  

L'équipe de Louis Cyr, grand gagnant de la soirée avec 9 prix.
L’équipe de Louis Cyr, grand gagnant de la soirée avec 9 prix.

Guillaume Cyr, gagnant du prix Meilleur acteur de soutien pour son rôle dans le film Louis Cyr. Dans ses commentaires dans la salle de presse, il mentionne ceci : « Il est important qu’en faisant un film, les gens décident de prendre des risques pour tenter de faire connaître d’autres acteurs moins connus, ceux par exemple qui proviennent du théâtre et qui n’ont pas encore fait de films. Car même moi, comme cinéphile, lorsque je vois un film et qu’il y a un comédien que je ne connais pas, je trouve que ça fait du bien. Et dans le cas de Louis Cyr, vu que Christian Larouche avait Antoine Bertrand comme vedette, on dirait qu’il pouvait se permettre de prendre ce pari-là de prendre moi et Rose-Maïté Erkoreka. Mais ce n’est pas tout le monde qui l’aurait fait. »

Dans vos remerciements durant le gala, vous avez incité les gens à aller voir nos films québécois en salle. Mais pourquoi justement, on n’arrive pas à semer l’engouement pour nos films, alors qu’ils s’exportent très bien à l’étranger? « Mon opinion, bien personnelle, je crois que c’est la promotion qui fait défaut parfois. Par exemple, regardez le nombre de publicité pour les films de transformer ou superhéros et autres que l’on peut voir à la télé (TVA par exemple) comparativement à nos films québécois. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a vu la bande-annonce du film Diégo Star à la télé? Pas moi. Il y a des films que j’ai su qu’ils existaient, lorsque j’ai su qu’ils étaient nominés. Je n’ai jamais vu ne serait-ce qu’une affiche de ces films placardée quelque part. Ce n’est pas tant qu’on ne veut pas les voir, mais on ne sait même pas qu’ils existent…Mais on a de l’espoir, car à la soirée des rendez-vous du cinéma, il y a quelqu’un de chez Téléfilm Canada qui a mentionné qu’il fallait que nos films québécois bénéficient de promotion et ils vont supposément s’organiser pour en faire dorénavant de la promo. J’étais content d’entendre ça. » 

Antoine Bertrand, gagnant du prix meilleur acteur pour son rôle dans le film Louis Cyr. Voici certains de ses commentaires dans la salle de presse : «C’est bon pour moi ce trophée, mais aussi ces 9 trophées gagnés sont bons pour notre Louis Cyr national, pour lui donner encore une autre petite poussée dans notre mémoire collective pour un autre cent ans peut-être. C’est certain que ce trophée pour le meilleur acteur j’en suis très fier. Il y a beaucoup de travail dans ce rôle. Mais même si je n’avais pas eu le trophée, je me serais considéré comme un grand gagnant quand même, car ce rôle m’a sauvé la vie. Il m’a remis sur la voie de la santé.  »

Anecdote :  «Il y a 16 ans, lors du premier gala des Jutra, que Rémy Girard animait, je me souviens que j’étais dans la salle, et j’étais ce qu’on appelle un bouche-trou. (Lorsque quelqu’un se lève de son siège, pour aller chercher son trophée, alors le bouche-trou prend sa place pour ne pas laisser de siège vide.). Par la suite, quelques années plus tard, j’ai joué avec Rémy à la télé.  Et là aujourd’hui, quand moi je me suis levé tantôt, il y a quelqu’un qui a bouché mon trou. C’est donc un beau rêve pour moi qui se réalise.» 

Pierrette Robitaille gagnant du prix de la meilleure actrice
Pierrette Robitaille gagnant du prix de la meilleure actrice

Pierrette Robitaille, vous avec gagné le prix de la meilleure actrice pour votre rôle dramatique dans Vic et Flo. Vous réagissez comment à cela? « Cela fait 37 ans que je suis dans le métier et je n’ai pas eu à me plaindre, j’ai toujours réussi à gagner ma vie. Mais je trouve que cela a pris du temps avant qu’on reconnaisse ma contribution. Et je pense que c’est parce que je suis plus connue pour avoir joué la comédie et que les gens pensent que c’est sortir de notre zone de confort de jouer du drame, alors que c’est totalement faux. Je n’ai pas trouvé cela plus dur de faire ce rôle-là que de faire la comédie. C’est toujours dur de jouer. C’est sûr que Denis Côté m’a dirigé et il m’a bien dirigé. C’est nécessaire. Au final, Denis et moi on est deux mondes complètement différents et on a réussi à se rejoindre dans nos différences pour faire plus riche… C’est certain que ce film n’a pas eu le public qu’il aurait dû avoir au Québec. C’est certain qu’il serait pertinent que le public ait une certaine responsabilité face au cinéma d’ici, c’est-à-dire le tenir par la main et grandir avec lui. Parce que le cinéma d’auteur et celui qui est moins accessible facilement, on est toujours gagnant de le suivre et d’essayer de le connaître. Et il ne faut pas l’oublier, on parle de nous, et de ce qu’on est dans notre cinéma québécois. » 

Sophie Nélisse, Tu as joué dans la voleuse de livre (book thief). 4 mois à Berlin, avec de grands acteurs… Comment est-ce que le tournage est différent de tourner ici? « C’est juste que le budget de la production est un peu plus gros. On a donc plus de temps pour faire des prises. Mais sinon, c’est pas mal pareil. Et je dois dire que j’ai aimé autant mes deux expériences, là-bas et ici. Et les gens sont tous aussi gentils. »

 Est-ce que c’est toi-même qui te doubles dans la version en français du film? Oui

 As-tu d’autres projets pour l’instant? « Oui, dans environ 3 semaines, je vais tourner un film à New York, qui s’appelle The great Gilly Hopkin avec Glen Close  et Kathy Bathes »

 

Micheline Lanctôt et en arrière plan Évelyne Brochu
Micheline Lanctôt et en arrière plan Évelyne Brochu

Questions pour Micheline Lanctot la lauréate du Jutra prix hommage.

Vous étiez hier matin à Québec pour l’Annonce du gagnant du Prix Collégial du Cinéma Québécois 2014 dont vous êtes la marraine cette année et pour animer la discussion sur le thème : « De quoi est fait le cinéma que l’on aime ». Que retenez-vous de cette discussion? «J’ai retenu que ces jeunes sont extrêmement curieux, ouverts, prêts à découvrir des choses, sensibles à ce qui est différent. Je pensais que ces jeunes étaient sous le rouleau compresseur du cinéma américain, parce qu’il y en a beaucoup qui ne voient pas autre chose. Et cela m’a tellement fait plaisir de les entendre sur les films qui étaient en sélection. De voir qu’ils avaient apprécié la différence des films, le caractère expérimental de certains films, le côté novateur de certains films. C’est très encourageant pour notre cinéma québécois. »

Pourquoi c’est important d’avoir le pouls de cégépiens en matière de cinéma?« Parce que ce sont eux qui iront au cinéma dans 4-5 ans.»

Comment vous sentez-vous présentement, à la veille de recevoir une panoplie d’amour et de reconnaissance de la part de vos pairs ? «J’avoue que je suis assez nerveuse. Ce n’est pas facile de recevoir tout ça. Je ne sais pas si je suis prête à ça, mais bon. On verra.»

 Après son hommage, j’ai rencontré à nouveau Micheline qui m’a dit ceci : « De voir le montage des divers films que j’ai fait, cela m’a beaucoup ému et troublé, car ce sont des films que je n’avais pas revus depuis plusieurs années. Comme je ne garde pas d’archives de mes films, un film comme Les corps Céleste, qui a été numérisé par Éléphant, mais qui n’est jamais ressorti sur les écrans depuis que le film a été fait en 1974, alors c’est formidable de le revoir. »

Jean-Carl Boucher et Ricardo Trogi
Jean-Carl Boucher et Ricardo Trogi

Jean-Carl Boucher, tu as joué récemment dans le prochain film de Ricardo Trogi 1987. Comment c’était de rejouer à nouveau ce personnage, après 6 ans? « Cela a été très facile de m’y remettre. Et en plus, ce sont ses belles années que l’on tourne dans ce film. C’est un bout de sa vie très amusant à jouer pour moi et cela a dû être très amusant à vivre pour lui. Et je m’entends très bien avec Ricardo. »

Et c’est comment de tourner avec Ricardo, sachant en plus que le rôle que tu joues est son propre personnage? « Ça pourrait être totalement la vie d’une autre personne que lui, cela n’a vraiment pas d’importance. Mais je suis content que ce soit sa vie à lui par contre. »

 Ricardo Trogi votre prochain film va sortir bientôt 1987. Y aura-t-il une suite aussi? « Peut-être, car ça va bien avec ce 2e film. Mais je ne peux pas en être certain tout de suite. On verra. Et la première du film se fera à Québec justement. »

Vous retravaillez avec Jean-Carl Boucher pour ce 2e film. C’était difficile de tourner et de le diriger 6 ans plus tard? « Non pas du tout. Jean-Carl fait un peu ce qu’il veut. Ça ressemble à ce qu’il a fait sur 1981 alors ça marche. Je n’ai pas eu de problème à le diriger, c’est une réelle belle communion.»

Evelyne Brochu, vous avez récemment joué dans le film Tom à la Ferme, et vous incarniez ce même rôle dans la pièce du même nom. Est-ce bien différent ce que vous jouez dans le film versus la pièce? « Je dirais que c’est comme jouer de la guitare en studio versus jouer de la guitare sur une scène. Il y a quelque chose de très stimulant et de très différent dans l’énergie de l’un versus l’autre aussi.» Trouvez-vous que la pièce a bien été adaptée pour le film? « Oui, Xavier Dolan s’est approprié l’œuvre bien entendu. L’histoire de deuil est là, et celle de besoin d’amour et de besoin de rencontre reste présent, mais il en a fait un thriller psychologique. Donc, c’est la même œuvre, sans être la même œuvre. »

L'équipe des jeunes Boys, dont Maxime Desjardins-Tremblay, Samuel Gauthier, Derek Poissant, étaient présentateurs.
L’équipe des jeunes Boys, dont Maxime Desjardins-Tremblay, Samuel Gauthier, Derek Poissant, étaient présentateurs.

Maxime Desjardins-Tremblay, Samuel Gauthier, Derek Poissant, et aussi les autres Boys du film Il était une fois les Boys. C’est votre premier gala? « Oui c’est notre premier gala pour la plupart. On était un peu stressé en arrivant, mais là ça va, c’est super le fun. C’est une autre belle aventure qu’on a la chance de vivre en gang. C’est un gros privilège.»Vous venez présenter un prix.

Qu’est-ce que ça représente pour vous de venir au gala des Jutra? «Pour l’instant, c’est l’expérience d’une vie et ensuite, on fera le party entre nous. »

Je vois que vous êtes très actifs sur Facebook (photos, commentaires abondants de jeunes filles), comment vivez-vous cela le star système ? «C’est cool, mais c’est spécial par exemple. Et c’est sûr que ce n’est pas quelque chose qui arrive à tous les jours, alors on en profite pendant que ça dure, car on sait que c’est éphémère. »

Et vous les gars, êtes-vous des consommateurs de films québécois? Avez-vous vu plusieurs des films en nominations? «Oui bien sûr. Les films en nominations, on les a presque tous vus. Et comme c’est le métier qu’on veut faire, alors on veut le voir aussi notre cinéma québécois. »

As-tu des projets de films bientôt? Maxime Desjardins-Tremblay «Pour ma part, après les Boys, j’ai fait un film avec Louise Marlot, qui s’appelle mes ennemis. Mais je ne connais pas encore sa date de sortie.» Pour les autres, ils passent des auditions et se croisent les doigts.

 Paul Doucet, vous vous attendez à quoi des animateurs Laurent Paquin et Pénélope McQuade? « Je m’attends qu’à de bonnes choses. Ce sont deux personnes extraordinaires. J’ai coanimé avec Pénélope l’été dernier. Je l’adore et je veux le refaire encore cette année si c’est possible.  Et avec Laurent Paquin, on ne peut pas se tromper. Je m’attends donc à du plaisir. »

 Vous serez de la distribution du film La garde, qui prendra l’affiche bientôt. Pouvez-vous m’en parler un peu? «Oui effectivement, le film prendra l’affiche dans 2 semaines, le 4 avril. Je joue le rôle d’un père qui n’a pas accès à son fils et qui le kidnappe et l’amène à la chasse. C’est un thriller, un suspens. C’est en même temps un drame psychologique. Ce fut très intéressant à tourner, mais un tournage de fou. 14 jours de tournage dans le froid. Moins froid que ce soir, mais tout de même. »

Micheline Lanctôt avec son prix Hommage
Micheline Lanctôt avec son prix Hommage

Questions pour Pénélope McQuade et Laurent Paquin qui ont fait équipe pour animer la 16e Soirée des Jutra.

Laurent aviez-vous le trac, avant le gala ? «À vrai dire non. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques années, mon cerveau a comme réussi à débrancher le fil du trac. Donc, je n’ai plus cela. Et j’en suis bien heureux. Et je dois dire que même hier soir, j’ai très bien dormi et j’étais assez en forme ce matin.»

 Pénélope : C’est enfin terminé, comment avez-vous trouvé cette expérience d’animer ce gala avec Laurent ? «Sérieusement, c’est toujours un peu épeurant, surtout que tout le monde sait que c’est un gros morceau, et que les gens aiment bien critiquer le gala le lendemain. Alors, il faut vraiment aimer le cinéma québécois pour décider de l’animer. Mais je dois dire que cela s’est fait sans aucune forme d’adversité. Tout cela s’est organisé dans une belle harmonie depuis des mois que l’on y a travaillés. On a senti les gens dans la salle extrêmement chaleureux. On a senti que nous étions tous là pour les mêmes raisons, c’est-à-dire de parler de la qualité de notre cinéma pendant 3 heures. Et je pense que c’est ce qu’on a fait avec beaucoup d’intégrité et de respect. Et j’espère que les téléspectateurs ont pu ressentir cela jusque dans leur salon.»

 Pour les galeries de photos  :

 Tapis rouge : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157642833069424/

Gagnants et présentateurs : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157642830941265/

En tout, ce sont 39 longs métrages de fiction, 29 longs métrages documentaires et 36 courts ou moyens métrages d’animation qui ont été évalués par différents jurys au cours des dernières semaines. Du côté des courts ou moyens métrages de fiction, 40 des 173 admissibles ont été présélectionnés et considérés pour les nominations. En tout, 21 longs métrages de fiction sur les 39 éligibles obtiennent au moins une nomination pour un Jutra.

 Le Prix Jutra-Hommage 2014 a été décerné à Micheline Lanctôt. Elle est en tournage et en montage présentement de son nouveau film, Autrui, dont la sortie est prévue en 2014.

 Le long métrage Louis-Cyr a reçu le Jutra Billet d’or pour sa performance aux guichets.

Voici une partie des autres grands gagnants de la Soirée des Jutra 2014

 Meilleur film

Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, Christal Films Productions (Christian Larouche), Gaëa Films (Caroline Héroux, Stéphanie Héroux)

 Meilleure réalisation

Louise Archambault, Gabrielle

 Meilleure actrice

Pierrette Robitaille (Victoria), Vic + Flo ont vu un ours

Meilleur acteur

Antoine Bertrand (Louis Cyr), Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde

 Meilleure actrice de soutien

Mélissa Désormeaux-Poulin (Sophie), Gabrielle

 Meilleur acteur de soutien

Guillaume Cyr (Horace Barré), Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde

 Meilleur scénario

Louise Archambault, Gabrielle

Meilleure direction de la photographie

Michel La Veaux, Le démantèlement

 Meilleure direction artistique

Michel Proulx, Marc Ricard, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde

 Meilleur montage

Richard Comeau, Gabrielle

 Meilleure musique originale,

Ramachandra Borcar, Roche papier ciseaux

 Meilleurs costumes

Carmen Alie, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde

  Meilleur court ou moyen métrage de fiction

Quelqu’un d’extraordinaire, Monia Chokri (Metafilms)

 Film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec

Gabrielle, Louise Archambault – micro_scope (Luc Déry, Kim McCraw)

Les auteurs Christian Viau, Mélanie Leblanc et Jean-Philippe Cipriani

La soirée des Jutra

la supervision du script-éditeur Benoit Chartier

metteur en scène Daniel Fortin

directeur musical Simon Godin

réalisateur-coordonnateur  Jocelyn Barnabé

La Soirée des Jutra est une coproduction de ICI Radio-Canada Télé et Québec Cinéma.

 La Soirée des Jutra : http://jutra.radio-canada.ca

Site officiel des Jutra du cinéma québécois : www.lesjutra.ca

Crédit photos : Dominic L. Marcotte