Émile Proulx-Cloutier a du talent, du charisme et une sensibilité à fleur de peau, le tout surdimensionné ! Hier, le 8 avril, au Grand Théâtre du Québec, il a créé une onde d’amour inconditionnel entre lui et les spectateurs et il nous a fait voyager dans le fantastique univers musical de son premier album Aimer les monstres. Résultat : on est tous tombé amoureux !
Rien de surprenant avec une feuille de route aussi impressionnante : acteur, comédien, poète, compositeur, musicien, réalisateur, scénariste, directeur de photographie, monteur, sept fois lauréat au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2011, une tournée de quarante spectacles à travers le Québec en 2012, un premier opus en 2013 et récemment, lauréat de la 27e Bourse Rideau pour la qualité et l’audace de son projet artistique. Ouf… et ce n’est que le début !
La salle Octave-Crémazie était pleine à craquer et c’est avec surprise que j’ai constaté qu’il y avait des têtes de tous âges (et de toutes les couleurs) qui attendaient fébrilement que le spectacle commence… comme quoi la musique et les histoires d’Émile touchent vraiment tout le monde ! Puis, les lumières se sont éteintes et c’est dans un silence presque religieux que les musiciens ont fait leur entrée sur scène. Émile Proulx-Cloutier a toutefois fait éclater un tonnerre d’applaudissements à la seconde où il est apparu sur le plateau.
Visiblement ému et heureux d’être avec nous, le compositeur chouchou s’est dirigé au piano et nous a balancé Votre cochon se couche, une chanson rythmée et entraînante. Le ton était donné, on allait s’amuser, c’était certain. On allait aussi s’interroger, s’émerveiller, réfléchir ou s’émouvoir en prêtant une oreille admirative aux neuf titres de son premier opus sorti en novembre dernier (Avec Les mains d’Auguste, Aimer les monstres, Madame Alice, Le tambour de la dernière chance, Le grillon et la luciole, Race de monde, Cités grises et Mayday, mais aussi à sept nouvelles chansons inédites.
Parce que, il faut le dire, ce spectacle aux allures théâtrales, mis soigneusement en scène par Émile Proulx-Cloutier, est rempli d’émotions musicales, d’histoires tristounettes ou franchement abracadabrantes, de mots crus, de rebondissements et de fous-rires. Attachez vos ceintures avant le décollage…je n’ai jamais rien vu de semblable !
Le piano et la voix d’Émile nous transportent, on a qu’à fermer les yeux pour s’envoler. Sa poésie raffinée et le choix ingénieux de ses mots rendent largement justice à sa pensée. On les écoute le cœur grand ouvert pour ne rien manquer. Sa musique, qu’elle soit douce et légère, rythmée ou slamée, vient toujours sublimer ses textes puissants en créant des ambiances singulières.
Un énorme bravo aux talentueux et multi-instrumentistes musiciens, Mathieu Désy à la basse, contrebasse et violoncelle, Pascal Racine-Venne à la batterie et Benoît Rocheleau au trombone qui font un travail remarquable et très efficace. Une mention toute spéciale à Jean-François Couture, et à sa collègue, pour les éclairages qui ont magnifiquement dynamisés ou dramatisés les pièces musicales. Chapeau également à Maxime Leclerc qui a assuré la sonorisation du spectacle d’une main de maître.
Doué, inspiré et inspirant…Émile Proulx-Cloutier a le don de tout sublimer, tout. Il est aussi un ardent promoteur de notre langue. Il nous donne le goût de la partager, de la transmettre et surtout de l’aimer….comme il se doit. (Émile, tu as bien mérité ton ovation !).
Cet artiste est aussi animé par le désir fou de nous faire plaisir, de nous divertir. C’est mission accomplie ce soir… Il sera de retour sur la scène du Grand Théâtre de Québec le 28 mai 2015. Ne manquez ce rendez-vous unique et inoubliable et amenez vos amis, vos parents, vos enfants !
Prochaines dates en 2014 :
Laval, 12 avril – Eastman, 18 avril – Pointe aux-Trembles, 10 mai – Terrebonne, 20 septembre – Ste-Agathe, 4 octobre – Anjou-Montréal, 20 novembre.
Crédit photos – Réjeanne Bouchard, photographe
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