Après le succès de son premier livre « Un parisien au pays des pingouins » où Stéphane Ledien, nous racontait ses expériences et ses impressions en tant que français débarquant au Québec pour y vivre. Il nous revient cette fois-ci avec un roman d’un gars qui lâche tout pour la musique, pour le blues.
Ce livre des éditions Lévesque est dédié à sa femme parce que tout a commencé par un cadeau d’anniversaire « des harmonicas » et il mentionne également Jay (Sewall) pour son amitié et l’amour du blues.
Tous les amateurs d’aventures et de blues aimeront ce livre, car on y parle de voyage et de musique. Ce qu’il y a de particulier dans ce livre, c’est qu’on y donne des références de musique de blues à écouter à chacun des chapitres ce qui nous met vraiment dans l’atmosphère du personnage et de son ressenti tout en nous faisant découvrir la musique.
Gaspard travaille comme rédacteur publicitaire et le soir va jammer. Il rêve secrètement à sa voisine, mais aussi à devenir aussi bon que Little Walter, Junior Wells, Paul Butterfield à l’harmonica. Un jour, il décide qu’il gaspille son talent à ne faire que de la rédaction publicitaire et donne sa démission à Antoine, son patron. Il veut partir pour se consacrer à la musique qu’il aime. Il lui arrive beaucoup de choses en chemin dont sa rencontre avec le photographe international Owen Rickenbaconfield, qui a pris une photo de lui et de ce qu’il avait de plus profond en lui.
À partir de cet instant, Gaspard a l’impression d’avoir perdu son âme et se met à la chercher. On vit donc avec lui un road trip existentiel et contemplatif peuplé d’une voisine dont il est amoureux, de petits lapins blancs et d’un patron mentor désabusé, au rythme de fréquents arrêts sur les routes de l’Amérique. Un roman fabuleux dont on reste surpris de la finale.
Dans ce roman, l’auteur fait référence à Québec, par ses noms de rues et de quartiers. Il nous met aussi quelques passages savoureux. « Sa robe de chambre ne descendait pas plus bas qu’à mi-cuisse. Elle m’a lancé un sourire de biais. Même comme ça, j’aurais volontiers collé cette petite moue contre mes lèvres et tant pis si elle menaçait de faire la tangente… »
Il décrit les joueurs d’harmonica comme pas un : « fourrait ses doigts et sa langue partout où il le pouvait sur et dans l’instrument. Et il marmonnait, malmenait, malaxait ses mélopées. Et pliait assurément l’harmonica à tous ces caprices labiaux ».
À propos de Stéphane Ledien
Créatif d’agence publicitaire devenu aventurier littéraire, Stéphane Ledien est aussi harmoniciste de blues, chroniqueur pour la revue de cinéma Versus et journaliste à L’Écho de Cap-Rouge. Originaire de la région parisienne, il vit à Québec depuis quelques années là où, inspiré par le fleuve, les beaux yeux de sa « brune » et les jam-sessions dominicales au bistro du coin, il écrit des histoires en tous genres. Après Un Parisien au pays des pingouins (récits) paru en 2012, il nous offre maintenant un premier roman musical et… drôlement imprévisible !
Pages : 216
Prix : 25 $
Éditions Lévesque
