Fanette tome 1 À la conquête de la haute ville de Suzanne Aubry

Fanette Tome 1
Fanette Tome 1

Vous aimez les romans historiques? Vous êtes des adeptes des sagas en plusieurs volumes qui permettent de suivre sur plusieurs décennies l’histoire d’une famille? Vous aimez quand un roman est situé dans votre région et qu’on y retrouve également un mélange de faits véridiques et de fiction? Si oui, vous serez amplement ravis de lire la saga en 7 volumes de Fanette, qui raconte le destin d’une orpheline d’origine irlandaise exilée à Québec en 1847, écrite par Suzanne Aubry.  Et comme le 7e livre de la série vient tout juste de sortir en librairie aux Éditions Libre Expression, pas besoin d’attendre 6 mois à un an avant de lire le prochain tome, vous pouvez vous procurer tous les volumes en librairie et les lire à votre rythme.

Pour ma part, je viens de découvrir cette saga familiale, avec le premier tome. Avec tout près de 500 pages, ce bouquin se laisse dévorer et on a de la difficulté à le mettre de côté tellement on est accroché à cette histoire.

Résumé du tome 1

1849. Chemin du Roy. Une fillette passe à un cheveu d’être piétinée par le cheval du boghei d’Emma Portelance, une femme avant-gardiste de Québec. Constatant son état pitoyable, Emma ramène l’enfant chez elle pour la soigner. Deux ans auparavant, Fanette a dû s’exiler avec sa famille pour échapper à la famine qui sévissait en Irlande. Devenues orphelines, Fanette et sa sœur aînée, Amanda, sont placées chez des cultivateurs, où elles mènent une vie misérable. Pour améliorer son sort, Amanda part avec un négociant en promettant à Fanette de revenir la chercher, mais elle disparaît mystérieusement. Fanette s’enfuit…

Jusqu’à environ la moitié du livre, on alterne dans les chapitres, entre ce qui s’est passé en 1847 et le moment où Fanette a été découverte par Emma en 1849. De fil en aiguille, on apprend comment la famille de O’Brennan en est venue à quitter leur terre natale en Irlande du Sud, où la famine fait rage, pour s’exiler au Canada, en espérant une vie meilleure. Par la suite, lorsque Fanette est adoptée par Emma, deux ans plus tard, le lecteur s’attache à cette jeune fille et qui grandit et s’épanouit pour devenir une jeune femme aimée par sa mère adoptive, mais qui ne cesse de vouloir savoir ce qu’est devenue sa sœur Amanda, de laquelle elle a été séparée. Ce premier tome s’échelonne sur une période d’environ 10 ans et on sent bien, à la fin du bouquin qu’il y aura encore plein de péripéties intéressantes à venir dans la vie de Fanette et sa famille.

Suzanne Aubry a une très belle plume, fluide, bien imagée, qui fait en sorte qu’en quelques mots, quelques phrases, on se plonge aisément dans cette époque qu’on a entendu parlé sans l’avoir jamais vraiment vu, mais qu’on a l’impression de connaître. Par exemple, lorsqu’on nous raconte ce qui s’est passé lors de la traversée en bateau de l’Irlande jusqu’à Québec, mais en passant par Grosse-Île, où les gens devaient tous arrêter pour inspection et mise en quarantaine à cause de l’épidémie du typhus. Pour avoir moi-même récemment visité Grosse-Île et me faire raconter les faits de ces années 1800, j’ai pu me retremper dans l’Histoire avec cette famille O’Brennan qui, bien que fictive, a vécu ce que de nombreuses familles de l’époque ont vécu. Ce fut un moment qui m’a donné la chair de poule en lisant ces passages.

De plus, Suzanne Aubry nous crée des personnages crédibles, attachants et avec qui on a rapidement le goût d’en savoir davantage sur eux. Il y a des bons et des méchants, comme dans la vie, dans ce livre, mais même les personnes les moins aimables ont tout de même du bon en eux qui fait en sorte qu’on ne peut pas seulement que les haïr.

On peut dire qu’on ne s’ennuie pas avec cette histoire. Il y a des intrigues, des moments de suspens, mais aussi des moments tendres, émouvants, les hauts et les bas de la vie, et on en apprend sur la vie de cette époque. On apprend comment fonctionnait le couvent des Ursulines. On voit aussi l’entraide qui pouvait régner dans les villes et village. Mais on voyait également la différence entre les riches et les pauvres, et surtout, on nous décrit notre belle ville de Québec sous un angle qu’on n’a pas connu, mais qui fait bon de penser que cela a existé ainsi. On a aussi de belles valeurs qui sont véhiculées dans cette série de livres, comme le courage, l’entraide, la persévérance, le don de soi.

Je ne peux maintenant qu’avoir hâte de lire la suite de cette saga et je pense que cela me fera un bel été à lire et à m’imprégner de la vie de cette famille d’Irlandais et surtout la belle Fanette dont je me suis prise d’affection.

Suzanne Aubry
Suzanne Aubry

Diplômée en écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada, Suzanne Aubry a remporté un grand succès avec sa pièce La Nuit des p’tits couteaux, mise en nomination pour le Prix du Gouverneur général. Elle est également coauteure de trois téléséries très populaires auprès du grand public : À nous deux !Sauve qui peut! et Mon meilleur ennemi. Suzanne Aubry a aussi scénarisé le film Meurtre en musique (d’après le roman Meurtre en 45 tours de Boileau-Narcejac), diffusé tant au Québec qu’en Europe. Son premier roman, Le Fort intérieur,  a été mis en nomination pour le Grand Prix de la relève littéraire Archambault, 5e édition.  Les sept tomes de la saga historique Fanette, qui raconte le destin d’une orpheline d’origine irlandaise exilée à Québec en 1847, connaissent un grand succès et sont maintenant tous disponibles en librairie.

 Date de parution : août 2012
Nombre de pages : 480 pages
Prix : 29.95 $

Livres de l’auteure

 Éditions Libre Expression

http://www.editions-libreexpression.com/

http://www.fanette.ca/?p=76