225 000 spectateurs au festival des Vieilles Charrues

Elton John

Dimanche dernier s’est clôturée la 23e édition du festival français les Vieilles Charrues. Avec 225 000 festivaliers dont 175 000 entrées payantes, le festival est repassé dans le vert, et ce sera même une année qui restera « dans le top 5 des meilleures éditions » selon Jean-Luc Martin, président du festival.

En plus d’une météo quasi-excellente, cette année fut marquée par le concert de Stromae le Vendredi soir, le chanteur réunissant plus de 66 000 fans devant la scène Glenmor.  Avant lui, Elton Jonh : « quand ça se passe, continue Jean-Jacques Toux, on mesure l’impact du bonhomme : 250 millions d’albums vendus, 100 millions de singles ; il joue, il joue et il ne veut même pas partir ». Il y a eu aussi Franz Ferdinand, où les écossais ont donné un concert dément, puis le final de la soirée fut Gesaffelstein, qui a joué ses 30 premières minutes sous l’orage.

La journée du Samedi a été également « marquée au fer rouge » et remplie d’émotions. Ce sont d’abord les jeunes londoniens de Breton qui ont menés le bal sur la grande scène. Puis on retiendra aussi le concert de Detroit (lire plus bas) et peut-être moins celui des Arctic Monkeys. Ce sera également sans oublier la performance scénique de Shaka Ponk, toujours très survoltée. Quelques ratés le dimanche, avec le concert de Christophe en plein après-midi endormant toute la pleine, réanimée juste après par Etienne Daho et 30 secods to Mars.

The Red goes black

Mention spéciale à la Bretagne
The Red goes black était le groupe coup de cœur de ce festival. Ce groupe nous vient de Douarnenez, ville située au sud de la presqu’île de Crozon. Et même si la ville est un port sardinier, elle en est aussi un petit berceau du rock, où d’autres groupes comme Dizzy town blues ou Octopus ont sévit ou sévissent encore ! Sur scène, les red goes black envoient, et envoient grave. Des riffs rock mélangés à quelques teintes de blues et de saoul, voilà une recette efficace, nourrie de plusieurs influences musicales. « Nous faisons une musique hybride », rappellent-t-ils en conférence de presse, donnée après leur concert. Ce groupe, lauréat des jeunes charrues en 2013, et qui n’a que 3 ans d’existence,  » a tendance à aller plus vite, à jouer dans des salles plus larges ». « Jouer ici aux vieilles charrues, c’est un rêve pour n’importe quel musicien », nous disent-ils, et bien que les musiciens se connaissent depuis plus de 10 ans, ils sont promis à continuer sur d’autres festivals dans plusieurs années.

Autre chanteur Breton, Miossec a assuré une très bonne performance sur la même scène, un jour auparavant. Lui qui répété 3 fois lors de sa conférence de presse de ne pas rater les red goes black, ce qui s’est montré juste, n’a également pas raté sa show. « Salut le Kreiz-Breizh ! » a-t-il sorti en entrant sur scène. Pantalon, veste et chapeau noirs, il a joué plusieurs morceaux de son nouvel album, Ici Bas Ici Même, paru le 14/04/2014, ainsi que deux titres des ses deux premiers albums, dont l’excellent La Fidélité de l’album Baiser, ainsi que la fameuse Brest, hommage à la ville, parue sur l’album 1964. En plus d’un concert réussi, il aura ramené beaucoup de monde, ce qui n’était pas évident, du fait qu’il jouait entre deux pointures, Elton John et Stromae.

Le retour de Bertrand Cantat
Detroit a également fait un concert remarquable. Tout en progression, le show démarre avec 2 morceaux acoustiques, Cantat seul à la guitare. Puis les autres membres du groupe le rejoignent, avec des morceaux plus électriques, tout en gardant une rythmique calme des morceaux de l’album Horizon. Puis viennent, après le single Droit dans le soleil les reprises de Noir Désir, en commençant par Le Fleuve, puis Le Vent l’emportera, Lazy, Un jour en France, Fin de siècle, Tostaky, Comme elle vient, L’Homme pressé. L’ancien leader de Noir Désir s’était tout de même montré penaud sur scène. Sans avoir l’énergie et la voix des scènes qu’il a faites avant, il y avait chez lui une volonté de crier, de se libérer, sur scène comme dans les textes. Et c’était avec plaisir qu’on pouvait retrouver ses gestes et mimiques propres du chanteur, elles-mêmes influencées par celles de Jim Morrison. Une autre nouveauté aussi était de voir Cantat parfois à la lead guitar. Bref, après un concert réussi au plus grand festival rock de France, Cantat est bel et bien de retour.

Shaka Ponk

Les dates de la prochaine édition sont déjà verrouillées du 16 au 19 Juillet 2015. Tenez-vous prêts, car le directeur assure déjà une programmation exceptionnelle !

Crédit photos : Jonathan Le Borgne