La biographie de Joanne Morency, lauréate du Prix du Récit Radio-Canada 2014

Joanne Morency © Robert Dube
Joanne Morency © Robert Dube

Ayant grandi à Sherbrooke, Joanne Morency vit en Gaspésie depuis vingt-cinq ans. Titulaire d’une maîtrise en psychologie, elle a pratiqué durant plusieurs années avant de bifurquer, au tournant du siècle, vers le domaine de la rédaction et des communications, dans le but ultime de consacrer sa vie à l’écriture littéraire. Auteure de cinq livres, elle explore la poésie en prose et en vers ainsi que le récit et le haïku. Elle publiait en 2011 aux Éditions David (Ottawa) Mon visage dans la mer, un récit où se marient prose et haïkus, selon une forme traditionnelle japonaise dénommée haïbun.

Joanne Morency pratique par ailleurs une poésie du quotidien dans laquelle elle exprime, sous une forme concise et accessible, l’étrangeté d’être au monde dans ce corps inconstant. Sa prose poétique Miettes de moi, parue en 2009 chez Triptyque (Montréal), lui a valu, à Paris, le Prix du Premier recueil 2010 attribué par la Fondation L.A. Finances pour la poésie, ainsi que le Prix Jovette-Bernier 2009 au Salon du livre de Rimouski. Paraissait en 2010 sa suite poétique Le cri des glaciers (Triptyque), dont un chapitre avait été finaliste aux Prix littéraires Radio-Canada 2008. Ont suivi Le corps inachevé (Triptyque, 2012) et Ce bruit de disparition (Tryptique, 2014).

L’auteure a par ailleurs collaboré à divers collectifs et revues ainsi qu’à des expositions alliant littérature et arts visuels. Elle a participé à des plusieurs événements littéraires au Canada et en France. Elle a bénéficié de bourses du Conseil des arts et lettres du Québec ainsi que d’une subvention du Conseil des arts du Canada. L’auteure est membre de l’Union des écrivaines et écrivains québécois. Elle s’intéresse à la poésie en tant que vecteur d’évolution et de mieux-être et elle donne des ateliers d’écriture en ce sens.

Les Livres de Joanne Morency
Ce bruit de disparition
Date de parution : février 2014. Éditions TRIPTYQUE
Cette lumière dans la paume, on ne l’attendait plus, ces couleurs qui s’étirent sans se perdre. Toutes choses qui, soudain, semblent se connaître entre elles.(…) Et l’on retrouve ses premiers battements de cœur. Il n’y a plus de vitre entre soi et le monde. Un continent qu’on avait cru lointain nous traverse. Dans ce cinquième livre, Joanne Morency passe du sentiment de deuil individuel à l’affranchissement collectif de toutes les expériences de séparation qui accablent l’humain.

Le corps inachevé
Date de parution : Août 2012. Éditions TRIPTYQUE
Poursuivant cette quête perpétuelle d’unité, Joanne Morency entre dans le couloir des arrivées et des départs. L’arrivée dans ce corps étrange qu’est la vie. Puis, l’inconcevable départ : la mort de la mère. Une poésie empreinte de simplicité, dans le langage universel du corps.
je respire / dans ton chandail / cette odeur d’enfance / qui te regarde partir

Mon visage dans la mer
Date de parution : Septembre 2011. Édition DAVID
Six mois à Montréal, six mois en Gaspésie. Deux univers dans lesquels, tour à tour, l’auteure nous invite à basculer. Par le dialogue entre prose et haïkus, Joanne Morency nous offre le premier recueil de haïbuns de la collection. Un regard original et sensible sur le monde, une voix singulière.
éclaircie sur la ville/ surgi d’entre deux immeubles / l’oiseau trouve le ciel

Le cri des glaciers
Date de parution : Septembre 2010. Édition TRIPTYQUE
Finaliste des Prix littéraires Radio-Canada, en poésie, 2008
Une île à la place du cœur. Une fissure qui traverse le corps. Des peuples à la dérive. Et tous ces dieux qui s’entretuent. L’attente d’un tout.
on t’invite à soulever le contour de ton ombre / à transporter le jour sous tes paupières / il reste une telle lumière / dans le miroir qui porte le monde

Miettes de moi
Date de parution : Mars 2009. Édition TRIPTYQUE
Prix du premier recueil 2010, Fondation L.A.Finances, Paris
Prix Jovette-Bernier-Ville de Rimouski, Salon du livre de Rimouski 2009
Dans un état d’observation étonnée, une femme tente de rassembler ses multiples parcelles disséminées dans l’espace…et dans le temps. Mais que faire des fourmis, de tout ce petit monde qui court partout et qui s’agite à longueur de journée? (…) Comment faire taire le bruit des guerres?

© photo: Robert Dube