Adam Cohen attachant et incontournable avec We Go Home

albumadamcohen
Adam Cohen – We Go Home – Troisième album

Le fils Cohen, Adam, est de retour avec un nouvel album, son troisième, intitulé We Go Home. Après le succès de Like a Man en 2011 qui l’avait enfin révélé dans tout son talent et propulsé à l’avant-scène et dont plusieurs des chansons sont devenues des vers d’oreilles pour plusieurs d’entre nous, ce nouvel album est rapidement monté au numéro un au palmarès d’ici. On comprend pourquoi à son écoute…

Cohen a ce don de nous happer malgré nous dans son univers intime.

Enregistré dans la maison de son père et de son enfance à Montréal et à Hydra en Grèce, l’album est enveloppant dès la première note à cause de cette voix chaude, parfois cassée, empreinte de nostalgie, une voix de la complainte aussi. Bien qu’il fasse dans le folk, des chansons comme We Go Home flirtent avec le country. Mais la plus grande différence d’avec son album précédent est sans doute les notes de joie qu’on y retrouve. On a l’impression qu’il a ouvert un peu plus son jeu avec des arrangements musicaux diaphanes et ces cordes majestueuses qui élèvent le propos.

Hormis son thème fétiche, l’amour qu’il a abordé de tout bord et tout côté dans son album de 2011, cette fois, Adam Cohen aborde aussi le politique comme dans Uniform, mais aussi étonnamment nous parle-t-il de son père le grand Leonard Cohen dans Fall Apart. Il y raconte qu’on lui parle de son père lorsque ce dernier est absent tandis que lui-même parle comme son père quand celui-ci est absent. D’ailleurs il s’agit de la seule chanson qu’il n’a pas écrite seul.

Il s’est associé au multi-instrumentiste et producteur de son album Don Miguel, au violoncelliste, guitariste et choriste Mai Bloomfield et aux violonistes Geneviève Clermont et Marie-Pierre Lecault de même qu’à la violoncelliste Stéphanie Collerette pour accoucher de cet album qui n’a pas été facile. En effet, il aurait terminé un album entier avant celui-ci mais il l’aurait dirigé droit vers la poubelle avant de reprendre le travail pour bâtir We Go Home, une oeuvre très réussie, attachante et qui donne de plus en plus la mesure de ce dont cet artiste est capable.

La pochette de son CD autant recto que verso nous montre son fils Cassius et symbolise par le fait même le regard qu’il pose vers l’avenir: «Something old must end, Something new must start» écrit-il d’ailleurs dans Fall Apart. Le titre de l’album est aussi un message d’acceptation de la texture Cohen par Cohen!

We Go Home s’écoute pour trouver le calme et pour entendre la poésie à la Cohen, un héritage unique qui semble se déployer en lui. Bien que les paroles soient moins puissantes que dans Like a Man, ce Adam Cohen est dangereusement attachant. Avec We Go Home, Adam Cohen n’est pas au sommet de son art mais il s’y dirige assurément. D’ailleurs il prépare une tournée canadienne en novembre. Il sera au Québec à partir du 21 novembre.

Voici les dates :

21 novembre – Montréal – Place des Arts (Théâtre Maisonneuve)
22 novembre – Ottawa – Algonquin Commons Theatre
25 novembre – Sherbrooke – Centre Culturel de l’Universitéde Sherbrooke
26 novembre – Drummondville – Maison des Arts Desjardins
27 novembre – Québec – Palais Montcalm (Salle Raoul Jobin)
28 novembre – Saguenay – Théâtre Banque Nationale
29 novembre – Trois-Rivière – Salle J.-Antonio-Thompson

 

http://adamcohen.com/