C’est demain, mercredi le 1er octobre que l’on pourra trouver en libraire le touchant livre Deux garçons à la mère de Guylaine Guay. Un livre où l’humour, l’autodérision, la franchise, la force de caractère et surtout l’amour infini de cette femme pour ses enfants nous toucheront au plus profond de nos cœurs et nous ouvrirons à la beauté de la différence.
Résumé
Si la vie est un voyage, certains sont moins linéaires que d’autres. Celui de Guylaine Guay ressemble à s’y méprendre à un joyeux tortillard. Son périple est tout à fait unique puisqu’elle a frappé très fort à la loto-probabilité : ses deux fils, Léo, treize ans, et Clovis, onze ans, sont autistes. Et cent fois par jour, elle fait l’aller-retour sur la planète de ses enfants, ses deux petits extraterrestres, comme elle les surnomme. Pourtant, elle a choisi de prendre la vie avec mordant et humour afin de dédramatiser et d’apprivoiser tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, cette condition encore méconnue qu’est l’autisme. Rien ne semble vouloir l’arrêter ou la démonter. Au contraire, son enthousiasme est contagieux. Dans Deux garçons à la mère, elle propose un aller simple émotionnel dans la singularité qu’est SA famille. Ce touchant récit nous fait découvrir toute la tendresse d’une femme aux yeux et au cœur ouverts à la différence. La vision de Guylaine Guay est loin d’être ordinaire et ennuyante : c’est une comique, après tout !
On retrouve un peu de tout dans ce livre extrêmement bien écrit par Guylaine Guay : De son enfance, en passant, par ses déboires amoureux, mais surtout la naissance de ses enfants et la découverte de leur diagnostic d’autisme, jusqu’à l’acceptation et le choix de vivre différemment, avec eux.
Elle nous parle avec son cœur, sa passion pour ses enfants, et toute la franchise et bonne volonté qui l’anime. On retrouve dans ce bouquin des phrases succulentes comme «Pendant que mes enfants sortaient de mon ventre, moi, je sortais de mon nombril » dit-elle en parlant de ces deux jeunes autistes, Léo, maintenant âgé de 13 ans, et Clovis, 11 ans.
Quelle belle autodérision. Profiter de son humour pour contrer les méchancetés et une confiance en elle-même remarquable pour son jeune âge au primaire et au secondaire, alors qu’elle était parfois la risée de certaines personnes. « Drôle et grosse. J’ai vite pris conscience qu’être drôle me donnait un petit pouvoir, ma foi, très satisfaisant…mon sens de la répartie faisait le travail.»
On rigole franchement en lisant ses anecdotes de bal de finissant par exemple : «Il pleuvait à verse, l’humidité avait rendu mon cheveu fou, voire indomptable, et j’avais l’air d’un caniche qui sentait le spray net…. Un caniche avec une fleur blanche dans les cheveux et un bas nylon miel doré….»
Elle nous parle candidement et franchement du fait qu’elle n’a jamais voulu d’enfants, et qu’une fois qu’elle a connu le diagnostic de son plus jeune et en attente pour son plus vieux, Guylaine a fui ses responsabilités, en voyageant. Mais le jour où elle a décidé de lâcher prise, et d’accepter ses enfants tels quels, et sa vie avec eux, elle a retroussé ses manches et a été récompensée au centuple par sa progéniture qu’elle adore.
Elle nous montre sa vie, telle qu’elle est, avec ses hauts, ses joies, mais aussi ses bas et ses énormes difficultés à surmonter, qui sont variées.
Ce n’est pas juste le deuil à faire de la normalité de son enfant « Notre enfant qui, peut-être ne parlera jamais, ne sera jamais propre, n’ira pas à l’université, ne se mariera pas…», mais aussi de supporter ou de répondre parfois à ceux qui jugent, qui soupirent, ce fameux regard des autres, «j’ai droit aux regards râpeux d’une dame qui trouve mon fils un peu trop bruyant à son goût ». Et il y a la lutte pour obtenir des services pour ses enfants autistes, les paliers de gouvernement qu’il faut tenter de convaincre pour avoir une compensation financière pour handicapé, les listes d’attentes interminables pour obtenir un diagnostic puis des services adaptés que l’enfant à désespérément besoin, et au final qu’il ne profitera pas longtemps, car à 21 ans, ils n’ont plus droit à rien. Finalement, l’avenir pour ses enfants, alors que Guylaine se demande ce qu’il adviendra d’eux lorsqu’elle ne sera plus là.
J’ai moi-même un enfant dysphasique et je comprends parfaitement les problématiques des services adaptés et les paliers de gouvernements à convaincre. Et j’ai, dans ma famille, une cousine avec un enfant autiste et je vois à quel point ce n’est pas facile à vivre. Cependant, ce livre est pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui ont des enfants différents.
Eh non, ce livre n’est pas triste du tout par contre. C’est un beau message d’espoir, d’amour inconditionnel, de belle réussite, d’acharnement, de résilience, d’adaptation, de lâcher-prise, et une belle histoire d’amour pour Guylaine et son tout récent mari. Mais surtout, cela permet à nous, lecteurs, de nous poser la question à savoir comment on réagirait à sa place? Quelle place faisons-nous à ces gens différents? Et surtout sommes-nous capables nous aussi de voir le bon, le beau et le précieux dans ces êtres différents et les apprécier à leur juste valeur?
Le lancement du livre aura lieu à :
MONTRÉAL, mercredi le 1er octobre à 17h, au restaurant Robin des Bois, 4653 boul. St-Laurent.
et à
QUÉBEC, mercredi le 15 octobre à 17h à la Librairie Pantoute, 1100 rue St-Jean, Vieux Québec.
Guylaine sera là avec toute sa petite famille : Ses enfants, son mari, son ex, sa mère, son père…
Guylaine Guay est animatrice, conférencière, comédienne, chroniqueuse et diplômée de l’École nationale de l’humour. Elle a participé, entre autres, aux émissions La Fosse aux lionnes, Les Docteurs, Pour le plaisir et Brigade Animo.
1er octobre 2014
Biographie
Nombre de pages : 152 pages
19,95 $
Éditions Libre Expression
http://www.editions-libreexpression.com/
