« People make museums » le concept de Museomix investi le MBMA dès aujourd’hui. 3 jours, 7 musées, 4 pays. Museomix c’est une vision qui a fait du chemin après son apparition en Europe il y a 4 ans. Le festival international développe le concept d’appropriation et crée des laboratoires d’idées en matière de développement de médiation culturelle. Après le musée des civilisations de Québec en 2013 le voici dans les murs du Musée des beaux arts de Montréal les 7, 8 et 9 novembre 2014.
J-3 avant le lancement de l’évènement nous rencontrons Justine Chapeleau et son équipe dans les bureaux de Muséomix rue Alexandra. Le local est bercé dans la grande activité des derniers jours, les paramètres finaux se fixent mais le projet repose déjà sur des bases bien établies.
74 participants ont été choisis parmi les candidatures reçues. Experts dans des disciplines variées, ils se réuniront par équipe pour réfléchir et créer un prototype de médiation culturelle. Le but : créer des ponts entre l’art et le public qui respectent et évoluent au rythme des deux parties. Pas de gagnant seulement de la collaboration. Le public pourra tester les installations à partir de 14h30 dimanche 9 novembre. Cette expérience se déroulera en simultané dans tous les lieux participants.
C’est lors de sa rencontre à la radio CIBL avec Arthur Schmitt en 2013 que Justine Chapleau se trouve mordue par le projet. « J’ai tout de suite adhéré à l’idée. Museomix est une communauté, nous choisissons d’adhérer à cet ensemble général, par contre nous avons une liberté presque sans limite sur le développement du concept et son adaptation à notre public et notre territoire. Nous communiquons ensuite beaucoup avec les autres communautés pour nous donner des conseils par le biais de plateformes numériques. Nous partageons aussi tous nos documents et toutes nos perspectives. L’organisation s’est faite très rapidement à partir de janvier. L’équipe de bénévoles se compose auiourd’hui d’une trentaine de personnes. Le soutien de partenaires essentiellement financier est arrivé très rapidement également ».
Malgré les craintes et les appréhensions, le milieu muséal s’est montré ouvert à l’initiative et conscient des chances offertes par celle-ci. Laboratoire ou se partage les idées, les savoirs-faire, en réseau, le festival se veut instaurateur d’une nouvelle approche de l’art. Par l’étude des pratiques, l’équipe étudie comment faire sienne une oeuvre, donner un aspect expérientiel aux expositions sans dénaturer l’expérience présente.
« Nous avons travaillé avec le personnel du musée et réfléchis pendant des mois à la composition d’un environnement et d’un entourage idéal pour permettre à la création d’éclore cependant nous laissons libre cours aux équipes et nous n’avons pas idée de ce qui va émerger de ces rencontres. Les experts en logistique et en muséologie vont conseiller les participants. Tous les processus seront relayés et les équipes de chaque pays pourrons communiquer ensemble via internet. »
Le festival de Montréal a voulu se différencier en incluant le travail sur le contexte légal et le développement d’affaires culturelles en thématique dans les équipes. Si c’est la première édition du festival cette année, des initiatives ont été prises pour permettre à celui-ci de s’étendre dans le futur.
« Nous avons fait en sorte de prendre des participants du Canada et des Etats Unis. Certains viennent ainsi de Toronto, Banff ou même New-York. Cela encourage une réelle diversité, un enrichissement au niveau des collaborations que nous verrons se former. Nous avons mis un accent sur le bilinguisme au niveau des communications, des échanges, des traducteurs sur le terrain. »
L’équipe a donc travaillé fort pour élargir les horizons du concept et en faire une idée qui, avec le temps, pourra certainement se développer sur d’autres territoires et qui sera aussi tout à fait adaptable à d’autres institutions culturelles telles que les lieux patrimoniaux, les bibliothèques, les centres d’art…
En attendant, dès aujourd’hui les équipes investissent le musée des beaux arts pour installer le matériel devant servir aux équipes de création. Vous pourrez suivre les processus de création sur le net et venir dimanche pour découvrir les innovations et poser vos questions…
Année de fondation : 2011
Lieux où se tient l’événement en 2014 : St Etienne, Lille, Arles, Nantes, Derby, Genève, Montréal.
Prix d’entrée : gratuit
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site du festival et le Musée des beaux arts de Montréal.
Crédit photos: MuseomixMTL
