Entrevue avec les artisans du film Les maitres du suspense qui prend l’affiche le 17 décembre au cinéma

L'équipe pour la promotion du film. Marie-Claude Poulin, Antoine Bertrand, Michel Coté, Robin Aubert, Stéphane Lapointe
L’équipe pour la promotion du film. Marie-Claude Poulin, Antoine Bertrand, Michel Coté, Robin Aubert, Stéphane Lapointe

C’est le 17 décembre prochain, juste à temps pour la période des fêtes, qu’arrivera dans nos salles de cinéma, le film très attendu de Stéphane Lapointe Les maîtres du suspense, mettant en vedette Michel Côté, Antoine Bertrand et Robin Aubert. Une comédie où les situations rocambolesques et rebondissements se succèdent et où le suspens nous tient en haleine pendant 1 h 30. Une comédie d’aventure à voir, pour toute la famille!

Synopsis

Hubert Wolfe (Michel Côté) est un écrivain à succès. Il mène une vie de rêves. Ce que le monde ignore, c’est qu’Hubert utilise les services d’un écrivain fantôme depuis près de 12 ans. Un partenariat jusqu’ici profitable aux deux parties : Hubert récolte les éloges et Dany Cabana (Robin Aubert), auteur inconnu, mais prolifique, en tire un peu d’argent. Mais voilà qu’à l’approche d’une date de tombée importante pour Wolfe, Dany tombe en panne totale d’inspiration lorsque sa femme le quitte soudainement. Pour s’en tirer, Dany décide d’engager un autre écrivain fantôme. Quentin (Antoine Bertrand), éducateur de garderie plus à l’aise avec les enfants que les adultes, mettra à rude épreuve le fragile équilibre qui persistait entre Wolfe et Cabana. Entraînés au fin fond de la Louisiane, les trois hommes seront confrontés à bien plus que leurs propres démons

Mon appréciation du film est disponible via ce lien ;

https://info-culture.biz/2014/12/16/les-maitres-du-suspense-au-cinema-des-le-17-decembre-une-comedie-daventure-a-voir-pour-toute-la-famille/#.VJAZitKG-So

Voici mes entrevues avec les acteurs Michel Côté, Antoine Bertrand et Robin Aubert, ainsi que le scénariste-réalisateur Stéphane Lapointe et la productrice Marie-Claude Poulin.

Stéphane Lapointe 

Stéphane Lapointe
Stéphane Lapointe

Quelles ont été les bases de départ pour ce scénario? L’idée de départ derrière tout ça?« Je cherchais une idée pour travailler avec les producteurs que j’aimais bien Pierre Even et Marie-Claude Poulin. J’ai eu un flash un jour, en parlant avec un bon ami Stéphane Dompierre, un auteur de romans, et on jasait de Stephen King et du fait qu’il avait écrit peut-être 15 livres en 8 ans, et on se demandait s’il n’avait pas eu recours à un ghost writer pour l’aider à écrire. (Bien sûr je ne le pense pas vraiment, je ne veux pas de poursuite haha!). Mais on a rigolé avec ça en disant que même ses ghost writers avaient des ghost writers et c’est de là que c’est né. Ensuite, j’y ai ajouté mes fantasmes et mes angoisses. Et je voulais aussi parler d’amour, à divers degrés. L’amour du public, de la mère, de l’enfant, de couple,  les folies que l’on fait pour un être aimé. »

Mais ce film contient bien plus de choses que ça. Il y a la Louisiane, les scènes d’action, le voodoo… «Oui c’est vrai, il y a beaucoup de choses. Et on les amène progressivement dans l’histoire. On révèle les indices tranquillement, pour faire durer le suspens. Mais on a aussi le plaisir de découvrir les personnages, un à un, et ne pas savoir toujours où est-ce qu’on s’en va avec notre histoire. Je veux être surpris au cinéma, alors j’essaie aussi de surprendre les gens… Je me souviens, quand j’ai commencé à écrire le scénario, je me suis laissé emporter par ma fantaisie. Je voulais que ça se passe en Louisiane et qu’il y ait du voodoo. Ensuite, j’avais vu Maria De Medeiros au théâtre et je l’avais trouvé formidable, alors j’ai fantasmé sur le fait d’avoir une actrice Européenne pour jouer le rôle de Maria, je lui avais même donné son nom. Et quand on lui a demandé de jouer le rôle beaucoup plus tard, elle a accepté tout de suite.» 

Quand vous avez écrit ce scénario, aviez-vous déjà des acteurs en tête pour jouer les rôles?Comment s’est faite la sélection des acteurs principaux? « Robin était là depuis les tout débuts. Je venais de travailler avec lui sur Tout sur moi. Je le trouve tellement solide, hyper profond et tellement vrai et vulnérable. Alors, le personnage est inspiré de lui et je l’entendais en écrivant mon scénario. Antoine et Michel, c’est plus tard, en cours de route qu’ils se sont greffés à la distribution. Pour le personnage de Quentin, cela aurait été facile de glisser dans le cabotinage et on ne voulait pas ça. Je voulais donc un acteur qui pouvait défendre toute la vulnérabilité du personnage et le rendre crédible et l’amener dans cet inconfort-là qui crée le malaise. Et pour le diriger, je disais à Antoine de ne pas respirer, pour démontrer sa peur des adultes, du monde extérieur…Tandis que pour le personnage d’Hubert Wolfe, qui est très antipathique, car il triche pour s’attirer l’amour du public, c’était plutôt risqué comme rôle. Alors, il fallait un monstre de charme comme Michel Côté pour défendre ce rôle. »

Au niveau de la musique, quelles étaient vos directives pour mettre la musique dans le film? Et comment se sont faits vos choix de musique? « Tout d’abord, je savais ce que je ne voulais pas. La petite musique fringante qui accompagne les comédies légères, non merci! Ça me tape sur les nerfs. Je voulais quelque chose de plus edgy. Mon défi était de pouvoir nourrir le suspense, sans tuer l’humour. Je voulais quelque chose de cool, raffiné. Je me suis payé toute une trame sonore. Avec Al J, Budos band, des musiciens de jazz hallucinants aussi et le band français électro Team Ghost qui a fait tout le sountrack du film. Je les ai découverts par hasard lors d’une critique de Claude Rajotte. Moi, mon titre de travail pour le film au départ c’est Ghost (pour Ghost Writer) alors cela a attiré mon attention. J’écoutais ça dans mon auto et j’aimais vraiment ça. Alors, je leur ai écrit pour leur parler de mon film. Je les ai rencontrés à New York et ils ont adoré mon scénario et on voulut y participer. On a travaillé beaucoup par internet, puis je suis allé passer une semaine avec eux et on s’est entendu pour le contenu de la trame sonore.» 

Michel Côté

Michel Côté
Michel Côté

Qu’est-ce qui vous plaisait dans l’idée de jouer ce rôle? ou d’embarquer dans ce film ? «Pierre Even, qui a produit le film Crazy m’a appelé un jour pour que je rencontre Stéphane Lapointe et il m’a présenté son scénario que j’ai trouvé bien intéressant… Ensuite, Robin Aubert, j’avais joué avec lui dans De Père en flic, tandis que Antoine, lui et moi ça a cliqué tout de suite. Et Antoine et moi, on a beaucoup de choses en commun sur le plateau. On parle à tout le monde, on s’assure que tout le monde est de bonne humeur et on a un pouvoir de concentration très rapide, ce qui fait qu’on peut faire des blagues juste avant de tourner et retrouver notre sérieux à quelques secondes de tourner. Ce qui n’est pas toujours le cas pour Robin Aubert. Pauvre lui, il est ricaneux et il a besoin de plus de concentration que nous. Mais il est tellement sympathique, un vrai bon gars. Donc, tous ces points-là ont fait que j’avais le goût de faire ce projet. »

Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle, car ce personnage est assez différent de vous?« C’est pas mal toujours la même chose. Il faut comprendre la psychologie du personnage et aussi on met un peu de nous-mêmes dedans, c’est certain. Et moi, j’essaie toujours de défendre mes personnages. Même si mon personnage est antipathique, je sais qu’il n’y a rien de tout blanc ou tout noir, alors j’essaie de le rendre sympathique.  Ensuite, plus le personnage est loin de moi, plus il est facile à jouer, puisqu’on a une distance entre lui et moi. Ce qui m’intéressait dans ce personnage c’est qu’il a un message important dans ce film. C’est la soif insatiable de l’homme pour la gloire et l’argent. Car presque tous les humains sont attirés par la gloire et l’argent, mais est-ce que c’est compatible parfois avec la franchise et l’honnêteté?  Jusqu’où on transgresse l’un pour avoir l’autre? Et c’est un peu ce que mon personnage traverse comme démon, versus sa relation avec Maria.»

Vous avez également des moments savoureux avec Robin Aubert, où vous vous tapochez pas mal souvent durant le film. C’était difficile à jouer? «Non pas vraiment. Mais on sent au-delà de nos scènes de bagarres qu’on a une grande complicité tous les deux qui remonte à très longtemps… Mais en se battant une fois, il y a eu un petit accident. J’ai coupé Robin en lui donnant un coup de texte et le texte l’a coupé au visage et il a saigné. Mais ce n’était si grave. »

Vous avez tourné une partie des scènes en Louisiane, parlez-moi de ce tournage là-bas. Anecdotes, difficultés rencontrées,  moments magiques de tournages? «On a eu environ 12 à 15 jours de tournage là-bas. Et on a une belle anecdote justement. Pendant la portion de tournage au Québec en septembre, l’habilleuse nous faisait essayer des vêtements pour la Louisiane, en nous disant qu’il ferait très chaud et qu’on aurait des chemises légères et confortables. Mais en arrivant là-bas, la veille il faisait 25 degrés, mais à notre arrivée, il y a eu une énorme vague de froid et on a tourné à 4 degrés de température. On voit dans le film des musiciens avec des gants et des tuques. On a même de la buée quand on parle, et ils ont probablement dû effacer la buée en post-prod. Alors, on a gelé, car on tournait de nuit. La belle Anna devait être en short et en gilet bedaine, elle gelait la pauvre.»

Vous disiez tout à l’heure que ce n’est pas facile à gérer une carrière d’acteur. Pouvez-vous élaborer? « Par exemple, pour le film Crazy, cela a duré 5 ans la scénarisation et 5 ans pour faire le montage financier. Alors, Jean-Marc Vallée m’appelait chaque année et me disait, bon ça ne se fera pas encore cette année. Alors là j’ai accepté de faire le film Sur le Seuil, puis Le dernier Tunnel l’année d’ensuite.  Donc, si mon premier choix ne pouvait pas se faire, j’avais au moins un deuxième choix tout aussi intéressant. Quand je dis premier choix, c’est plutôt de dire le film sur lequel je me suis commis en premier, versus le deuxième. Et je ne peux pas dire que je vais en faire 2 par année, car c’est trop. Je crois qu’il est important de faire la promotion des films alors j’y mets du temps, de même que pour la préparation du rôle, le tournage et la post-synchro, si j’en fais deux, ma femme va me quitter c’est sûr! Et voyez-vous pour la prochaine année, il se peut que la théorie du KO revienne, si c’est le cas, alors j’aurai quelques jours de tournage. Mais j’ai aussi deux autres projets, de films, qui pourraient se concrétiser, et ça fait au moins deux ans que je pousse fort pour qu’ils se fassent. S’ils ont le financement tous les deux en même temps, alors je devrai en refuser un des deux et ça va me faire bien de la peine, car ce sont des gens avec qui j’ai déjà travaillé et j’aime ces projets. Mais c’est ça notre vie d’acteur. Et il se pourrait même qu’aucun de ces projets ne se réalise et alors je n’aurai rien pour l’an prochain. »

Que diriez-vous aux gens pour les inciter à venir le voir au cinéma? «C’est d’abord et avant tout un bon divertissant. C’est un film intelligent, avec un bon mélange d’aventure, d’humour, d’amour et on est captivé tout le long. On ne s’ennuie pas, car on est toujours surpris par la tournure des événements. »

Antoine Bertrand

Antoine Bertrand
Antoine Bertrand

Qu’est-ce qui vous plaisait dans l’idée de jouer ce rôle? ou d’embarquer dans ce film?« Moi, c’est toujours les mêmes raisons. L’histoire et la gang, avant même le rôle. J’aime autant faire un petit rôle dans une belle histoire, l’important c’est d’être captivée par l’histoire. Ensuite, je regarde le réalisateur, les partenaires de jeu et si je sens que j’aurai du plaisir, alors je fonce.» 

Une première expérience de travailler avec Stéphane comme réalisateur, c’était comment?« Génial, car il sait ce qu’il veut, mais il nous laisse une belle liberté aussi. C’est bien important pour moi, car j’aime explorer et d’une prise à l’autre changer un petit quelque chose. Et j’ai besoin d’un bon œil extérieur pour me mettre des balises et de bien me diriger, parce que je suis un peu comme un cheval fou. Surtout avec un personnage comme Quentin où tu peux facilement tomber dans la caricature.On voulait qu’il soit un peu décalé d’avec les autres, un peu bizarre, mais quand même qu’il nous fasse penser à quelqu’un qu’on connait. En plus, Stéphane travaille dans le bonheur. Même ses défauts je les aime. Son angoisse je la trouve attachante.» 

Votre personnage est très timide et dans une scène, il doit se laisser séduire par le personnage joué par Anna Hopkins. Quel beau malaise? Est-ce que cela a été difficile pour vous de jouer cela? « De refuser les avances de Anna Hopkins c’est effectivement difficile (rires!). En plus, je suis le seul qui avait le privilège de l’embrasser, mais en même temps je ne pouvais jamais vraiment en profiter, parce que mon personnage n’en profite pas. Il aurait presque voulu qu’elle ne l’embrasse pas. Et Anna est vraiment cool. Elle était comme one of the boys, comme on dit. Une chummy de gars. Très féminine, mais avec une énergie de gars… C’est sûr qu’une scène comme ça c’est fantastique. Car moins t’en fais, le mieux c’est. Dans la vie je suis pas mal opposé à ça et ça me fait du bien de jouer tout en retenue, un rôle aussi loin de moi.» 

De travailler avec des enfants ainsi, est-ce que cela vous donne le goût un moment donné d’en avoir des enfants?« Les enfants, comme collègues de travail… je n’ai aucun problème avec ça, surtout qu’eux ils étaient vraiment fantastiques. Et ça s’arrête là…» 

Vous avez tourné une partie des scènes en Louisiane, parlez-moi de ce tournage là-bas.  ?« J’avais fait un premier voyage à l’âge de 18 ans à la Nouvelle-Orléans et c’était ma ville préférée aux États-Unis. Un beau melting pot de culture de partout dans le monde, ça me fascinait. C’est tout une ambiance à la Nouvelle-Orléans. Ça peut être très film d’horreur. Il y a même un tour guidé de l’horreur et du vaudou que tu peux suivre… J’étais donc très content de retourner là-bas et voir aussi le après Katrina. C’est bien reconstruit, mais on sent que cela a laissé des traces… et de tourner là-bas, avec une partie de l’équipe technique américaine, j’ai fait des rencontres incroyables. Manger du poulet frit cuisiné par les Frères Guilbault, wow! J’aurais voulu les ramener dans mes valises eux… Et d’être dans cette ville c’était l’endroit idéal pour que nos trois personnages se retrouvent, un peu comme leur personnage du roman qu’ils écrivent, dans un espère de thriller policier vaudou.» 

Parlez-moi un peu de votre série télé Boomerang? « On a tourné la première saison cet été. Ça va sortir en septembre 2015. J’ai vu la première moitié de la saison et on est vraiment content du résultat. Cette famille-là va nous faire rire, brailler, rager. On a des scènes de chicane de famille épique, mais tout le temps dans la légèreté. Avec le ton qu’on a trouvé, on va aimer les voir se chicaner. L’histoire en gros c’est ce couple dans la trentaine qui fait faillite et doit aller habiter dans le sous-sol des parents du personnage que joue ma blonde Catherine. Une source intarissable de drôleries et de drame.» 

Robin Aubert

Robin Aubert
Robin Aubert

Qu’est-ce qui vous plaisait dans l’idée de jouer ce rôle ? ou d’embarquer dans ce film ? «C’est le fait de travailler avec Stéphane. On avait travaillé ensemble sur un épisode de tout sur moi et j’avais eu un plaisir fou avec lui. Il n’est pas compliqué. Il est drôle et il croit en ce qu’il fait. Et travailler avec Michel et Antoine, j’aurais été vraiment con de dire non à ça. On s’entend tellement bien tous les trois.» 

Quel a été le plus grand défi pour vous dans ce film?« Mon personnage a des répliques très drôles, tout en étant assez virulent. Il peut casser des lampes quand il est fâché. Je devais ne pas trop jouer la comédie, car ça ne va pas bien dans la vie de mon personnage. Donc, lors de mes répliques drôles, je devais rester assez sérieux. Je devrais trouver le juste milieu. Je devais détonner un peu de mes deux comparses si attachants et comiques, car mon personnage était très stressé et angoissé par son divorce et par la page blanche.» 

Vous avez tourné une partie des scènes en Louisiane, vous êtes chanceux, après Amsterdam, c’est la Louisiane? « Depuis quelque temps, les offres que j’ai eues c’est pour tourner ailleurs. Je viens justement de tourner à Val-D’Or pour le dernier film de Philippe Falardeau et pour moi, c’est aussi exotique que la Nouvelle-Orléans ou Amsterdam, parce qu’on est ailleurs. Et le soir, on est en gang pour souper avec l’équipe. Ça crée des liens, comme un esprit de famille, que tu n’aurais peut-être pas si tu tournes à Montréal et que tu reviens chez toi le soir. Donc, pour la Louisiane, la dernière fois que j’y étais allé, c’était pour tourner la Comtesse de Bâton Rouge de Forcier, en 1996. J’ai trouvé que la ville avait bien changé depuis. J’en ai profité pendant mes pauses de tournage pour aller me promener dans les petites villes francophones, Créoles, Grand Chénier, Maringouin.  T’as l’impression d’être sur une autre planète. Et c’est très mythique, romantique même la Louisiane. Je me promets bien d’y retourner cet été.» 

Dans le film, votre personnage vit le syndrome de la page blanche. Est-ce que vous y croyez à cela? Ça vous est arrivé à vous qui écrivez aussi? « Je ne l’ai jamais vécu (je touche du bois), mais je peux le comprendre quand t’es sous la pression. Moi, je n’écris pas sous la pression. J’écris par plaisir. Donc, c’est plus facile d’écrire que si tes producteurs te donnent une date de tombée de ton scénario.» 

Vous avez justement écrit une pièce de théâtre Le chant du Meu, qui sera présenté à Québec le 10 février 2015. Parlez-moi en un peu. « C’est une pièce que j’ai écrite dans mes moments d’inertie, mes temps libres, en toute liberté, ne sachant même pas si un jour elle serait montée. C’est merveilleux de voir arriver ainsi une bulle de création qui surgit sans que je l’aie appelée et qui m’a permis d’écrire ainsi sur l’amitié… Et là, Martin Dubreuil et Hubert Proulx ont terminé de jouer la pièce il y a quelques jours au théâtre Prospéro. Ils l’ont joué deux années de suite et pour la présenter du 10 au 14 février 2015 à Premier Acte, Hubert sera remplacé par un autre comédien, de Québec. Cela va donner une nouvelle énergie. Je serai sûrement là pour voir la pièce avec quelques amis. »

Producteur (Marie-Claude Poulin)

Les trois comparses!
Les trois comparses!

Pourquoi étiez-vous intéressée à embarquer dans un projet de comédie? « Tout d’abord, je dois dire que nous embarquons dans les projets pour lesquels nous avons un coup de cœur, peu importe le genre. C’est vrai qu’avec les films précédents on était plus dans le film d’auteur sérieux. Pour ce film-ci, c’est Stéphane qui est venu nous voir. On le connaissait. Et on a trouvé l’idée excellente. »

Et est-ce différent produire une comédie plutôt qu’un drame? « Non ce n’est pas différent à produire, mais c’est au niveau de l’écriture que je dirais que c’est sûrement plus difficile de faire une bonne comédie. Et Stéphane a un sens de l’humour très fin, intelligent et subtil. Et surtout Stéphane ne voulait pas faire du cabotinage. Il voulait une comédie avec des personnages très humains. Les 3 gars sont très attachants. » 

En regardant la bande-annonce, on peut penser que ce sera une comédie légère avec des blagues à profusions. Ce qui n’est pas le cas. Et j’en suis bien contente, c’est mieux que ce que cela laissait supposer. Pourquoi avoir misé sur ce style de bande-annonce? « Oui c’est vrai que c’est plutôt une comédie d’aventure où le drame et le suspens côtoient les blagues. On a voulu miser sur une bande-annonce à l’américaine avec beaucoup de gags, même si ce n’est pas que cela dans le film. Mais on sait que le film ne va pas décevoir. L’histoire en vaut vraiment le déplacement. Le film est là pour appuyer la bande-annonce et on voulait marquer pour amener les gens en salle avec cette bande-annonce. Et ceux qui veulent voir une comédie, ils ne seront pas déçus. Ils vont s’attacher aux personnages et vouloir les suivre jusqu’au bout. » 

Il y a eu une douzaine de jours de tournage en Louisiane, des scènes d’action, des scènes avec beaucoup de figurants. Est-ce plus difficile de boucler le budget lorsqu’on a autant de choses coûteuses? « Non, on a un budget et on travaille avec ce qu’on a. Quand on rencontre un problème et qu’on ne peut pas faire une scène telle que voulue, alors on en discute avec le réalisateur pour voir à faire autrement. Par exemple, il devait y avoir une scène à l’aéroport, mais comme c’est très coûteux de faire une scène dans cet endroit et que ce n’est pas payant tant que cela pour le film, alors Stéphane a décidé de faire autrement et on a juste montré un avion dans le ciel pour voir qu’ils s’envolaient pour la Louisiane c’est tout. » 

Que dire à ceux qui hésitent à aller voir le film?« C’est le fun de voir une comédie où les personnages te touchent. On rit et c’est une belle aventure! Et on a droit à des performances de comédiens extraordinaires autant de la part de Michel, Robin et Antoine.»

Galerie de photos des entrevues : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157649665758842/

Un film de Stéphane Lapointe

Scénariste Stéphane Lapointe

Produit par Pierre Even et Marie-Claude Poulin

Conseillère à la scénarisation Valérie Beaugrand-Champagne

Productrice déléguée Nicole Hilaréguy

Productrice associée Jeannette Garcia

Directeur de la photographie Jean-François Lord

Premier assistant réalisateur Éric Parenteau

Concepteur artistique David Pelletier

Monteuse Nathalie Lysight

Compositeur Team Ghost

Photographe de plateau Sébastien Raymond

Costumes Carmen Alie

Maquillage Djina Caron

Coiffure Christel Piazzola

Distribution des rôles Daniel Poisson et Pierre Pageau, ADCQ

Directeur de postproduction Pierre Thériault

Distributeur (Canada) Les Films Séville

 

Distribution :

Hubert Wolfe :  Michel Côté

Dany Cabana : Robin Aubert

Quentin Wilson :  Antoine Bertrand

Maria/Scarlett :  Maria De Medeiros

Alyssa : Anna Hopkins

Béatrice : Anne Casabonne

Charles (éditeur) :  Paul Savoie

Mère de Quentin : Denise Gagnon

Capitaine Izard :  Kwasi Songui

Leslie : Guy Sprung

Reporter télé : Angelo Cadet

Animatrice culturelle : Evelyne de la Chenelière

 

VERSION ANGLAISE SOUS-TITRÉE – THE MASTERS OF SUSPENSE

DURÉE: 101 MINUTES

ORIGINE: QUÉBEC

TOURNAGE: MONTRÉAL, LOUISIANE

SORTIE EN SALLES: 17 DÉCEMBRE 2014

SITE WEB WWW.LESMAITRESDUSUSPENSE.COM

Crédit photos : Réjeanne Bouchard