Elephant Song (La chanson de l’éléphant) de Charles Binamé à l’affiche dès le 20 février

La chanson de l'éléphant
La chanson de l’éléphant

C’est le 20 février prochain que sortira en salle le très attendu film Elephant Song (La chanson de l’éléphant) du réalisateur québécois Charles Binamé (Séraphin : un homme et son péché, Maurice Richard), mettant en vedette entre autres l’excellent Xavier Dolan dans une performance de jeu inoubliable. C’est un passionné et il a donné la performance de sa vie dans ce film. Présenté en première mondiale au dernier Festival international du Film de Toronto, ce thriller psychologique sera offert en version originale anglaise et aussi doublée en version française québécois.

J’ai eu le bonheur de rencontrer le réalisateur Charles Binamé ainsi que le producteur Richard Goudreau, qui m’ont entre autres livré quelques anecdotes de tournage. Voici le lien vers mon entrevue avec eux : https://info-culture.biz/2015/02/11/entrevue-avec-les-artisans-du-film-elephant-song-qui-prendra-laffiche-le-20-fevrier-prochain/#sthash.MnFRp8uu.dpuf

Synopsis

Un éminent psychiatre disparaît de son bureau ; la dernière personne à l’avoir vu est Michael, un jeune patient au comportement instable. Le Directeur de l’hôpital, le Dr Greene, vient le rencontrer pour l’interroger. Miss Peterson, l’infirmière en chef, qui connaît mieux que quiconque le passé tragique qui pèse sur son directeur, le met en garde contre les manipulations de ce singulier patient. Mais le Docteur Greene fait fi de son avertissement. Fidèle à lui-même, Michael se joue de ses questions, discourant plutôt d’éléphants et d’opéra, insinuant même un meurtre sans cadavre, puis une conspiration, avec pour résultat d’entraîner le Docteur dans un piège machiavélique. Le médecin en viendra à faire la paix avec son passé tragique, mais à quel prix?

Ce film qui est inspiré de la pièce de théâtre de Nicolas Billon dont il est également le scénariste tient le spectateur en haleine du début à la fin. Cela est dû en grande partie grâce au jeu magistral de Xavier Dolan et sa capacité de nous convaincre de tout ce qu’il dit, ainsi que la brillante réalisation de Charles Binamé.

Xavier Dolan et Bruce GreenWood
Xavier Dolan et Bruce GreenWood

C’est un véritable jeu du chat et de la souris, entre Michael (Xavier Dolan) et le Docteur Green (Bruce Greenwood), alors que ce dernier tente par tous les moyens d’obtenir les vraies réponses à ses questions, concernant la disparition du docteur Lawrence (Colm Feore) alors que c’est Michael qui l’aurait vu le dernier. Mais Michael s’amuse aux dépens du Dr Green. Xavier Dolan crève littéralement l’écran. À tout instant, le spectateur se laisse berner par lui, mais plus l’histoire de sa vie, de son passé, se découvre, plus le public s’attache à son personnage et comprend mieux qu’il agisse comme il le fait. On en vient même à le prendre en pitié et à comprendre son geste irréparable. Le texte de Nicolas Billon est riche d’humanité, de souffrances camouflées, de destins croisés, et on s’amuse à tenter de séparer le vrai du faux, de ne pas se laisser entrainer par Michael sur de fausses pistes.

Le duo que forment Bruce Greenwood et Xavier Dolan dans ce huis clos stressant à souhait est formidable. On ne sait jamais qui domine l’autre, qui prend le dessus sur l’autre et aussi ce que chacun a de caché dans son passé.

Ce thriller psychologique est très réussi. Charles Binamé est un réalisateur exceptionnel et on voit tout son talent dans ce film. Les images qui se passent à Cuba et en Afrique sont sublimes. Une des scènes très belle, mais aussi très troublante du film est celle en Afrique avec le jeune Michael et l’éléphant. Les images sont sublimes et on se doit de voir ça sur écran géant. C’est poignant comme scène. C’est un des moments très émouvants du film. En plus de ces moments très dramatiques, on a aussi droit à des moments plus légers où le personnage de Michael fait preuve d’humour ce qui détend un peu l’atmosphère.  Aussi, la majorité du film se passe en 1966 et je dois dire que tout a été recréé à l’image de cette époque révolue. Les automobiles, la technologie, les coiffures, les costumes et même le look vieillot dans l’image qui fait penser à un vieux film des années 60. J’adore ! Et que dire de la musique, qui prend peu de place, mais prend bien sa place. Un peu de piano et un quatuor à cordes, qui vient à l’occasion agrémenter certains moments cruciaux du film, mais sans jamais pousser l’émotion de la peur ou de stress au spectateur. Un excellent travail de Gaétan Gravel pour sa musique.

Charles Binamé amène le public dans les dédales du passé de Michael et celui du Dr. Green avec l’infirmière Miss Peterson, au compte-goutte, par des flashbacks à tout moment. Donc, dès le départ, on a le sentiment d’être un peu perdu dans cette histoire qui se dévoile peu à peu. On débute par un flasback dans l’enfance de Michael, avec sa mère cantatrice à Cuba en 1947, puis on revient dans le présent en 1966, alors que le Dr. Green et Miss Peterson sont interrogés par un enquêteur joué avec brio par Guy Nadon. Et c’est là qu’ils racontent à tour de rôle leur version du huis clos entre Michael et Dr Green. Donc, constamment le spectateur est promené entre l’interrogatoire, le huis clos et le passé de chacun des personnages. Ainsi, petit à petit, on recolle les morceaux du casse-tête. On apprend à connaitre chacun des personnages et ce qui les trouble de leur passé. Et jusqu’au moment fatidique de l’événement culminant de cette histoire qui changera leurs vies à tout un chacun, le public est sur le bout de son siège en train de se demander vers où tout cela s’en va. Et quelle finale !  Xavier Dolan y va d’une performance de jeu magistrale qui en est même difficile à soutenir pour le public. On sent qu’il s’est donné entièrement dans ce rôle et cela crève l’écran. Bruce Greenwood est également phénoménal dans son jeu, jusqu’à la toute fin, en y allant avec plus de retenue et de nuances dans son jeu. Un acteur que j’ai adoré découvrir.

Bien que je m’attendais à une fin semblable, je n’ai vraiment pas vu venir cette finalité de cette façon. J’ai été déroutée et transportée par ces personnages pendant plus d’une heure trente, sans jamais regarder ma montre. Un véritable tour de force!

Au cinéma dès le 20 février 2015
Bande-annonce disponible en version française québécoise : https://www.youtube.com/watch?v=XYzeG…
Réalisateur      CHARLES BINAMÉ

Producteur       RICHARD GOUDREAU

LENNY JO GOUDREAU

scénariste        NICOLAS BILLON

Directeur photo PIERRE GILL

Édition            DOMINIQUE FORTIN

Costume          GINETTE MAGNY

Coiffures         REJEAN GODÈRE, LYNE LAPIANA

Maquillage      NICOLE LAPIERRE

Musique          GAËTAN GRAVEL

PATRICE DUBUC

Son                  CLAUDE LAHAYE

CLAUDE BEAUGRAND

LUC BOUDRIAS

PATRICK LALONDE

Casting – Canada LUCIE ROBITAILLE,  DEIRDRE BOWEN

Casting – U.S.  HEIDI LEVITT

 

Distribution

Dr.  Green       BRUCE GREENWOOD

Michael Aleen XAVIER DOLAN

Olivia  CARRIE-ANNE MOSS

Dr. Jones         GUY NADON

Dr. Lawrence  COLM FEORE

Miss Peterson  CATHERINE KEENER

Florence Da Costa       GIANNA CORBISIERO

Christelle         CINDY SAMPSON

Sergent Taylor LARRY DAY

Amy    MELODY GODIN-CORMIER

Jakobus           MARC DONKER

Bruce   MATT HOLLAND

Maestro           ERIQUE PÉREZ MESA

Jeune Michael (5 ans) ETHAN BOLDUC

Jeune Michael (7 ans) GERMANO SANTANA

elephantsong-themovie.com / lachansondelelephant.com

Crédit photos : Courtoisie