Entrevue avec les artisans du film Les loups, qui prend l’affiche dès le 27 février

Les Loups
Les Loups

Après avoir été présenté en grande première lors de la 33e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, le 19 février dernier, voici que le film Les Loups de Sophie Deraspe sortira en salle dès le 27 février prochain. Mettant en vedette entre autres Évelyne Brochu, Louise Portal, Benoit Gouin et Gilbert Sicotte, ce long métrage tourné aux Iles-de-la-Madeleine avec la participation de plusieurs Madelinots, explore le besoin d’appartenance ainsi que le cycle de la vie tout en démontrant la vie de la communauté insulaire et la chasse aux loups marins.

Lundi le 23 février, l’équipe du film Les Loups était présent dans la vieille Capitale pour une grande première à Québec et pour accorder des entrevues. Voici ce qu’avaient à me dire sur le film, la scénariste et réalisatrice Sophie Deraspe, le producteur Marc Daigle et les acteurs Évelyne Brochu, Louise Portal et Benoit Gouin.

Résumé

Élie, jeune femme convalescente, débarque sur une île de l’Atlantique Nord, en pleine fonte des glaces, et tente de s’intégrer à la communauté d’insulaires. Elle éprouve à la fois dégoût et attirance pour ces hommes qui pratiquent la chasse aux loups marins, dans ce lieu éloigné, où la vie se prend et se donne au gré des forces brutes de la nature. La présence mystérieuse de la jeune femme suscite la curiosité comme la méfiance. Maria, la matriarche, louve protectrice, tentera de mettre à jour les motifs secrets qui animent Élie. Les loups explore l’incontournable besoin d’appartenance. 

Marc Daigle
Marc Daigle

Questions pour Marc Daigle,  

Quelle est la genèse de ce projet de film avec Sophie Deraspe et la collaboration avec la France pour la coproduction?  « J’ai d’abord vu le premier film de Sophie, recherché Victor Pellerin. Je trouvais qu’elle avait une façon très spéciale de travailler, d’aborder le cinéma. Je l’ai donc approché pour une collaboration future, mais comme elle travaillait déjà sur le 2e long métrage, les signes vitaux, on a donc conclu qu’elle pourrait bénéficier de plus de ressources pour son troisième projet, qui lui, devait se passer aux Iles-de-la-Madeleine, au moment de la chasse. J’ai par la suite, contacté quelqu’un avec qui j’avais déjà collaboré pour une coproduction en France, et elle a accepté dès le début du projet. Tout cela s’est déroulé sur une période de cinq ans. »

Il parait qu’il y a beaucoup de Madelinots qui ont participé au film que ce soit à titre d’acteurs, de figurants, de techniciens. Pourquoi?« On a essayé de trouver le maximum de ressources sur place pour plusieurs raisons. D’abord pour des considérations économiques, ce n’est pas très avantageux de déplacer 50-60 personnes de Montréal, quand on peut trouver l’équivalent là-bas. Ensuite, il y avait tous ces gens qui ont une expertise que nous n’avions pas. Les chasseurs, les pêcheurs, les conducteurs de bateaux. Ce sont eux qui ont fait le vrai travail dans le film de chasser par exemple, même si nous avions nos permis de chasse, ce sont eux qui ont fait le travail. Il y a aussi Mario Cyr qui est un spécialiste des tournages sous-marins. C’est lui qui a aidé pendant la période de préparation du tournage. Que ce soit pour les séquences des bateaux que l’on voit en mer, et c’est même lui qui a tourné les scènes sous la mer. » 

Quel a été le plus grand défi pour vous au niveau de la production? « Ce qui a été une véritable contrainte, c’est que le film se passe à un moment précis de l’année. En mars. Et dans les financements, on a reçu certaines réponses positives à la dernière minute. Si bien qu’on a dû faire des scénarios avec les fonds, et d’autres sans les fonds en surplus. C’était ça ou bien on devait retarder d’un an. Également, il fallait composer avec la température. Pour tourner la tempête, il fallait choisir la journée de tempête. Tandis que d’autres journées on aurait voulu qu’il fasse beau, alors on devait s’adapter au gré de dame nature. On pouvait donc constamment remanier les journées de tournage. Mais comme on était tous sur place, cela a été plus facile de s’adapter.» 

Le film a été présenté en ouverture des rendez-vous du cinéma Québecois le 19 février et au cinéma Cyrco de Cap-aux-Meules pour les habitants des îles de la Madeleine Iles-de-la-Madeleine dès le 20 février, donc une semaine avant l’arrivée en salle pour tous le 27 février prochain.

Sophie Deraspe
Sophie Deraspe

Questions pour Sophie Deraspe

C’est Marc Daigle qui vous a approché après votre premier film pour vous offrir de produire votre prochain projet. On se sent comment de recevoir une telle invitation? « C’était vraiment super, car les films précédents c’est moi qui avais été obligé de faire le travail de production et tenter de trouver le financement. Alors là, que l’ACPAV qui est une maison d’expérience et de qualité me propose d’embarquer dans leur équipe et m’offre leur support c’est vraiment formidable. » 

D’où est venue l’idée de cette histoire et d’en faire une fiction style documentaire? « D’abord, mon père est originaire des Iles-de-la-Madeleine, donc c’est un lieu que j’allais tous les étés. C’est un lieu où j’ai des racines. Mais je suis aussi très urbaine, ma mère vient de la région de Montréal.  Bien que j’adore vivre en ville, le rapport à l’océan me nourrit, me donne de la force et j’ai même l’impression d’être puissante lorsque je suis sur le bord de la mer. Ensuite, je connais la communauté des insulaires, et j’avais envie de la dépeindre dans un film. Et ces hommes et femmes qui vivent étroitement avec la nature, à la fin de l’hiver, pratiquent la chasse aux phoques (loups marins) depuis des siècles. Naturellement, ceci nous confronte, directement avec cette nature qui a un côté très exotique, mais qui nous ramène alors à quelque chose de plus primaire, soit l’instinct de survie et de se nourrir. » 

Il y a des scènes magnifiquement belles avec des images des loups sur le bord de la plage, ou encore des images sous-marines sublimes et à l’opposé on a aussi une séquence où l’on est témoin de la tempête avec des vagues immenses, et les scènes plus brutales de dépeçage des loups qui est assez horrible à regarder. Qu’est-ce qui a été le plus grand défi pour vous dans ce tournage?  « Au scénario, déjà la nature était présente. C’est la nature qui soutient les émotions et les actions de ces hommes et femmes. Elle est en écho avec ce qu’ils vivent intérieurement. Pour faire cela donc, il faut s’entourer d’une équipe qui a envie d’aventure. Il faut sortir de notre zone de confort. Il faut aller affronter les éléments. Et il faut être aussi très souple, parce qu’on ne décide pas où se trouvent les animaux, quand survient la tempête. Il fallait être à l’écoute de cette nature et prêt à changer notre horaire. Aussi, en plus de mon directeur photo, j’avais moi-même toujours une caméra de prête à tout moment, pour capter des choses qui pouvaient survenir en dehors de notre horaire de tournage. Et aussi, parfois, pouvoir partir en bateau à quatre, car l’espace était restreint. Cela donnait un petit côté film d’aventures à notre histoire. » 

Dans le film, Élie est l’étrangère qui découvre cette communauté et leurs rituels de vie tandis que les gens sont sur leur garde face à cette étrangère. Et vous, quand vous êtes allée faire vos recherches pour écrire et ensuite retournée pour tourner le film, comment avez-vous été reçu et perçue par les gens là-bas?  « Même si mon père est originaire de là, il n’est ni un pêcheur, ni un chasseur et personne de ma famille non plus. Alors oui, j’ai dû aller cogner aux portes des gens pour mes recherches. Mais je pense que quand on arrive avec de la bonne foi, de la sincérité et de l’ouverture, eux sont aussi ouverts à nous présenter leur monde. Je pense que c’est une question d’attitude. C’est sûr que dans leur historique les Madelinots se sont fait échaudés, se sont fait avoir par le passé. Mais maintenant, la chasse est seulement artisanale. Il n’y a plus de marché pour le commercial. Et les mentalités changent et je pense que les Madelinots ont décidé de ne pas se cacher et de montrer sans honte ce qu’ils font, puisque cela se fait en harmonie avec la nature. » 

Le film est présenté aux Iles-de-la-Madeleine depuis le 20 février. Quelles ont été les réactions des Madelinots?  « J’ai toujours eu le souci d’abord et avant tout de faire un film. Je ne le fais pas pour leur plaire spécifiquement. Je veux les respecter par contre. Et j’espérais qu’ils adhèrent à ma proposition. Donc, la réaction a été très émotive. On m’a dit quelque chose qui m’a fait très plaisir. Enfin, on se sent bien représenté. Il y a une justesse qu’ils n’avaient pas connue auparavant. » 

Sophie Deraspe sort également un documentaire, Le Profil Amina, qui sera aussi présenté aux RVCQ et qui prendra l’affiche en avril. Cela raconte, non sans ménager les zones d’ombre et un réel climat de suspense, la correspondance amoureuse et virtuelle entre la Montréalaise Sandra Bagaria et la blogueuse Amina Arraf, une Américano-Syrienne dont l’enlèvement soulèvera les passions.

Évelyne Brochu
Évelyne Brochu

Questions pour Évelyne Brochu

Votre personnage parle peu, et vit tout intérieurement. Est-ce difficile à jouer? « C’est drôle qu’on parle de difficulté, car pour moi, c’est dans ces supposées difficultés que je trouve des clés. Par exemple, c’est dur de tourner pendant 14 heures au grand vent dans le froid de l’hiver. Sauf qu’en même temps, je trouve qu’il y a quelque chose dans ça, qui nourrit mon personnage. Élie, mon personnage, cherchait à se trouver un ancrage, à se faire brasser, fouetter même par le vent dans ce petit village au bout de nulle part. Il y a une scène sur le bord de la falaise, où Élie, on dirait qu’elle en mange du vent et qu’elle a besoin de cela pour se retrouver. Donc, moi, Évelyne Brochu, je pouvais utiliser ce que je vivais physiquement pour aller le transposer dans mon personnage. » 

Et ce rôle, vous l’avez obtenu comment? « Par audition. Mais je te dirais que le moment charnière qui a fait que j’ai obtenu le rôle, c’est grâce à Louise Portal. C’était ma deuxième audition. Elle était déjà choisie. Louise c’est quelqu’un qui nous touche directement au cœur. Il y avait quelque chose dans la vulnérabilité, la fragilité d’Élie que tout de suite Louise est venue ouvrir en moi. Cela a été facile de m’abandonner. Et à son contact, cela a été hyper facile. »

Vous jouez aussi avec Cindy May Arseneault pour qui c’est le premier rôle. Elle est vraiment très bonne et vous semblez avoir une belle affinité toutes les deux. «Elle est effectivement très bonne. Elle a un talent naturel. Quand on l’a vu en audition, cela a été un moment très fort pour moi. Un mois avant le début du tournage, j’ai fait mon premier voyage dans les Îles avec Sophie. Je suis tombée en amour avec les Îles et j’ai aussi découvert de grands talents. Cindy May est un talent brut extraordinaire, d’une authenticité, d’une vérité incroyable. Elle est capable d’aller profondément dans les émotions. Elle est devenue une amie maintenant et j’espère que d’autres vont découvrir son talent. Elle est très fière du résultat du film.  »

Le film a été présenté aux Iles-de-la-Madeleine le 20 février. Y étiez-vous ? Quelles ont été les réactions du public?  « J’y étais et c’était magique! Ce qui m’a le plus touché, c’est qu’il y a beaucoup de pêcheurs, capitaines de bateau, qui ne sont pas nécessairement des cinéphiles qui vont au cinéma chaque semaine, mais qui ont apprécié le film. Ils se sont reconnus dans le film. Les Iles-de-la-Madeleine n’ont pas été utilisés comme décor exotique. Il y a même un madelinot qui m’a dit. Je ne sais pas comment elle a fait pour avoir autant de vérité, même dans les plus petits détails. Elle démontre des choses que juste moi je sais, car je suis un capitaine, alors comment elle a fait pour se rendre là ? J’ai répondu que je pense que c’est parce qu’elle a de l’écoute. Cela lui vient de son bagage du documentaire. Cela l’a amenée à être si perceptive et si respectueuse du lieu et de ce qu’elle raconte. »

Autres projets : Surtout en anglais on dirait? Évelyne joue dans Pawn sacrifice réalisé par Edward Zwick où elle tient la vedette aux côtés de Tobey Maguire et Liev Schreiber. On a récemment pu la voir dans le court?métrage The Nest de David Cronenberg. Mais surtout, on pourra voir Évelyne tous les mercredis soir à 21h, au réseau CBC dans une nouvelle série canadienne Camp X (X compagny) qu’elle a tourné pendant trois mois à Budapest (Hongrie ) pour la CBC où elle tient le rôle principal. Elle a aussi fait le tournage de la saison 3 d’Orphan Black.

Pour ce qui est d’un prochain projet en français, Évelyne va aller tourner à Matagami en mai prochain. Mais le titre du projet est encore secret.

Louise Portal
Louise Portal

Questions pour Louise Portal 

Votre personnage est fabuleux. Vous le jouez à merveille. La louve protectrice de sa meute. Vous l’avez abordé comment ce rôle? Et cela doit être assez difficile d’accepter de se laisser transformer ainsi et ne pas paraître à son meilleur? « Je tenais beaucoup à cette transformation en fait. Même que j’aurais voulu avoir les cheveux totalement gris. Mais comme j’étais sur divers tournage en même temps (destiné, Toute la Vérité), on a opté pour la repousse, que je cachais pour les autres tournages. Au final, je trouve ça plus beau que d’avoir tous les cheveux gris… Quand je travaille la création d’un personnage, je travaille beaucoup avec le CCM ( Costume, coiffure et maquillage). Dans ce cas-ci, on a voulu laisser émerger toute la vérité à travers le physique. Pour arriver à incarner Maria, il fallait mettre de côté Louise Portal et tout ce qui est en lien avec les milieux urbains, la coquetterie, la séduction. Maria a d’autres chats à fouetter…Donc, je la décrirais comme une femme avec de l’autorité et de la tendresse. » 

Qu’est-ce qui a été votre plus grand défi dans ce film? « Mon défi a été de toujours être dans une certaine contenance. Je suis une actrice très émotive. Et là, il y avait des choses émotives dans le tournage, mais Maria en a vu d’autres et elle doit rester de glace. C’est un rôle qui m’a demandé beaucoup de force, mais en même temps, beaucoup de sobriété émotionnelle et j’ai aimé travailler dans ces eaux-là. Et ce qui est intéressant, c’est que dans ma vie privée, je travaille sur ma sobriété émotionnelle. Et donc, ce rôle est comme un cadeau dans ma vie, qui m’a amené plus loin dans mon cheminement. Et comme ce film sort seulement après 2 ans du tournage, on dirait que c’est juste maintenant que je mesure l’impact que ce rôle a eu dans ma vie, dans mon évolution… Et même là, de revoir ce film après 2 ans, c’est comme si on le voit avec l’œil du public au lieu de nos yeux d’interprète. J’ai trouvé ce film très profond, avec plein de subtilités. Ça fait deux fois que je le vois et j’ai hâte de le revoir une 3e et même une 4e fois pour cerner encore plus les détails et les subtilités du film.» 

Et de travailler avec Sophie comme réalisatrice c’est comment? «Sophie, ce n’est vraiment pas n’importe qui. J’ai quarante-cinq ans de métier et fais 35 films et Sophie Deraspe c’est une grande réalisatrice. Elle ne fait pas les choses de façon ordinaire. » 

Parlez-moi du tournage là-bas avec les acteurs non professionnels avec vous avez travaillé? « Eux, ils m’ont beaucoup nourri. Celui qui joue mon petit-fils et tous les autres acteurs de la place, les figurants, et l’atmosphère du tournage, je me suis nourrie de tout ça pour incarner Maria. Je ne me suis pas trop interrogé. J’y allais d’instinct, naturellement.  J’y ai mis toute mon humanité, ma sensibilité et ma force au service de cette femme-là qui est un peu l’âme de cette communauté-là. Et le fait de jouer avec du vrai monde de la place, cela a donné plus de naturelle aux scènes. Et Sophie aime jouer sur ces deux plans-là. » 

Benoit Gouin
Benoit Gouin

Questions pour Benoit Gouin

Parlez-moi de votre personnage. Et comment avez-vous obtenu le rôle? « Sophie m’a approché, car elle m’avait vu entre autres dans Jaloux. Elle voulait que le personnage de William, capitaine de bateau, chasseur de phoques, homme de peu de mots, qu’il porte une forme d’autorité tranquille. J’ai donc lu le scénario et j’ai trouvé ça magnifique. Et naturellement, je ne pouvais pas manquer cette opportunité d’aller tourner un mois aux Iles-de-la-Madeleine, avec la même équipe, des gens de l’endroit aussi, de se laisser imbiber par la nature, la mer, le vent. »

Et de tourner avec ces acteurs non professionnels là-bas, c’était comment? « Ce sont des gens qui sont d’une générosité désarmante. Ce sont des gens qui aiment. Ils portent la vie. Ils sont traversés par un désir de vivre. Ils aiment les rencontres. Dans cette froideur extrême, ce sont les gens les plus chaleureux. »

Dans le film, vous devez dépecer un loup, et conduire le bateau et vous avez aussi une scène de boucherie très difficile à regarder. Comment avez vécu ces moments? Est-ce difficile à jouer? « C’est certain que tout ce qui touche la chasse, abattre et dépecer le phoque, ce n’est pas moi qui le fait.. Par contre, en arrivant là-bas, on a tous eu notre cours d’assistant-chasseur de loup marin, pour réussir à comprendre cette réalité. Et j’ai compris que cette chasse-là est en parfaite harmonie avec l’environnement et la nature. Ils le font pour leur survie. Je n’ai pas trouvé ça dur à regarder, mais plutôt intéressant. J’étais curieux. J’ai adoré être sur le bateau, débarquer sur la banquise et regarder les chasseurs travailler.  »

Et de travailler avec Sophie comme réalisatrice c’est comment? «Sophie est quelqu’un qui est très sensible aux énergies, aux vagues. Elle va observer beaucoup et tenter de capter quelque chose d’extrêmement naturel. Elle a fait beaucoup de documentaires et elle est à la quête de ces moments-là où la vérité est pure. Il n’y a rien de joué ou de surjoué. Et dans son souci d’avoir ce résultat, elle a mis en contact des comédiens professionnels et d’autres non professionnels. Les deux se sont mélangés merveilleusement. Notre expérience a servi aux non professionnels, tandis qu’eux nous ont nourris par leur générosité, leur simplicité, leur spontanéité, leur âme de Madelinot. Sophie cherche des images fortes et poétiques. Elle nous disait, entre les prises, de ne pas trop décrocher de notre rôle. Par exemple, sur le bateau, elle se promenait parfois entre nous, entre les prises, sa caméra à l’épaule et elle a capté des moments magiques. Ce qui fait que ce qu’on voit à l’écran est extrêmement puissant. La nature porte le film. La mort et la vie se côtoient. »  

Les loups prendra l’affiche le 27 février et dès le 20 février aux Îles-de-la-Madeleine.

Le profil Amina: en primeur aux RVCQ le 25 février. En salle le 10 avril.

FICHE ARTISTIQUE

Élie

EVELYNE BROCHU

Maria Menquit

LOUISE PORTAL

William Menquit

BENOÎT GOUIN

Léon Clark

GILBERT SICOTTE

Nadine

CINDY MAE ARSENAULT

Le Français

AUGUSTIN LEGRAND

Robin Church

PATRICE BISSONNETTE

Maxime

MARTIN DUBREUIL

Réal Clark

STÉPHANE GAGNON

Sylvain

UNGALAAQ AVINGAQ

Mathieu

MARC?ANDRÉ LEBLANC

 

FICHE TECHNIQUE

Réalisatrice, scénariste

SOPHIE DERASPE

Montage

AMRITA DAVID

Producteurs

MARC DAIGLE (Canada) et SOPHIE SALBOT (France)

Concepteur sonore

FRÉDÉRIC CLOUTIER

Mixeur

BENJAMIN VIAU

Producteurs associés

BARNADETTE PAYEUR et ROBERT LACERTE

Créatrice des costumes

NANCY CHIASSON

Directeur de la photographie

PHILIPPE LAVALETTE CSC

Distribution des rôles

PIERRE PAGEAU, MARIE?JAN SEILLE, GENEVIÈVE HÉBERT

Images additionnelles

SOPHIE DERASPE

Images sous?marines

MARIO CYR

Musique originale

DAVID TRESCOS

Directeur artistique

JEAN BABIN

Crédit photos : Robert Roussel